Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Agnes L.
174 abonnés
1 673 critiques
Suivre son activité
2,0
Publiée le 29 novembre 2022
Si dans certains films, les dialogues manquent, ici, c'est l'inverse, c'est le silence qui manque. Les personnages jacassent et on finit par être saoulé de paroles. Belle photographie avec une réalisation old school. Sinon, l'histoire est banale et il est difficile d'aller au bout tellement les relations semblent fausses pour notre époque.
Il est tellement difficile de résumer la carrière du grand Ernst Lubitsch. Mais nous pouvons néanmoins citer To be or not to be ou encore Le Ciel peut attendre. Ce dernier, réalisé en 1943, vient de ressortir dans une copie restaurée. Elle retrace la vie d’un riche américain, de son enfance à sa mort avec pour lien, ses relations avec les femmes. En effet, le film débute après sa mort. Au purgatoire, celui-ci doit justifier sa turbulente existence au gardien de l’Enfer où il veut séjourner. On a l’air de plus s’y amuser qu’au Paradis… C’est donc avec différents flash-back qu’Henry raconte ses différentes liaisons et son pouvoir de séducteur. Le Ciel peut attendre est une comédie légère ancrée sur une trame originale. On se plait à découvrir les entourloupes de l’homme pour parvenir à ses fins. A l’inverse, les femmes lui renvoient la pareille avec des boutades ou des retournements de situations. Le film est récréatif, mais la meilleure séquence reste la première. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Film magistral sur l'existence humaine mais également sur la société, l'amour, le bonheur et la religion. Lubitsch réalise certainement ici son film le plus complet, le plus abouti. En une heure et quarante minutes environ, celui ci réalise une véritable peinture de l'existence humaine. Le résultat est simple: une émotion intense s'en dégage. On pourrait également comprendre ce film comme le bilan de l'existence personnelle de Lubitsch, un bilan bien sage. Ce qui est admirable également, c'est l'image du diable qu'introduit l'oeuvre. Il est présenté comme un personnage honnête et éprouvant des sentiments humains (la lassitude, la compassion...). Lubitsch donc attaque une certaine conception de la religion à travers son film. Il l'attaque également d'une autre manière : la tromperie au sein du couple ne se traduit pas par l'envoi du fautif en enfers, au contraire si ces tromperies ont été utiles. Finalement je ne pense pas du tout que Lubitsch soit croyant. La présence du diable lui permet simplement d'approfondir sa majestueuse métaphore de la vie. La mise en scène est également de très grande qualité. Les plans sont très beaux, grâce en partie à la couleur très bien utilisée. La gestion du mouvement est excellente du début à la fin. Le jeu d'acteur est de grande qualité et la musique bien utilisée. Se rajoute à cela des dialogues qui appartiennent certainement aux meilleurs de l'histoire du cinéma, une habilité rare dans le cinéma de Lubitsch à mélanger comédie et tragédie (scène à la fois comique et tragique chez les Strabel) et semble également avoir une dimension anti raciste. Notamment dans la manière dont il présente le serviteur chez les Strabel : homme très courageux, avec un beau vocabulaire et qui semble bien plus intelligent et plus raffiné que ses maitres. Grand film donc qui, de plus, plaira à tout public. A ne pas manquer!
Sans doute le film le plus mélancolique de Lubitsch mais aussi l'un des plus beaux. L'humour est nettement en retrait malgré quelques scènes hilarantes (le repas entre les 2 époux du Kansas et le majordome assurant la communication!) mais la poésie qui en ressort donne une tendresse langoureuse au film à la fois attachante et remarquable. La couleur en revanche ne semble pas améliorer la qualité visuelle qui aurait pu être nettement supérieure dans un beau noir et blanc.
Une comédie à la fois divertissante et émouvante. Ernst Lubitsch réalise un film qui évite les lieux communs, qui n'idéalise pas ses personnages et qui au contraire se montre parfois assez corrosive et même plutôt provocatrice (rappelons quand même que le film date des années 1940 !) On passe un bon moment, et en plus d'être divertissant, le film est à la fois assez émouvant et juste. Ernst Lubitsch en profite pour dresser le portrait sur le ton de l'humour d'une société, d'une époque. On passe un bon moment.
Le film est charmant, élégant, drôle, mais aussi terriblement mélancolique. On est souvent touché au coeur et on suit M. Van Cleeve avec un grand plaisir. Don Ameche, acteur méconnu et tombé dans l'oubli est très convaincant. La profondeur des personnages et la mise en scène parfaite finissent de séduire.
Disons-le tout net, Gene Tierney est pour beaucoup dans la réussite de ce film. Jamais l'actrice ne fut plus éblouissante de beauté et de grâce que dans le film de Lubitsch. Chacun des plans où elle apparaît semble comme magnifié par sa présence. A ses côtés, Don Ameche tourbillonne comme un beau diable et donne parfaitement la réplique. Lubitsch réalise ici l'un de ses meilleurs films, d'une esthétique rare, et porté par scénario étourdissant, maîtrisé de bout en bout, qui laisse peu de place aux habituels clichés du genre. Une merveille.
Un digne et élégant vieillard se présente de lui-même en enfer après une vie bien remplie, mais le portier lui refuse son admission avant d’avoir étudié son « dossier ». La vie de notre héros se retrouve dès lors étalée et même confessée par épisodes rétrospectifs correspondant chacun à une époque différente, montrés chacun lors d’un de ses anniversaires. Enfant, adolescent, jeune homme, trentenaire, quinquagénaire, gérontin et vieillard, on suit l’évolution d’un bourgeois séducteur, d’une mauvaise foi chronique, trompeur, cabotin, coureur de jupons invétéré, lascif, dont les afflictions et scandales qu’il a causés se sont toujours battus en duel avec son bonheur communicatif de vivre, son hédonisme révélateur, son amour des femmes et celui paradoxal et sincère envers son épouse, le feu de l’instant présent, et les joies qu’il a pu répandre. Cette romance d’aventureS de 1943 est un spectacle quasi-théâtral, débordant de bonne humeur, pourvue d’une psychologie sans concession pour les charmeurs complexés qui s’ignorent. Il respecte évidement la délicatesse prude de son époque en misant sur l’élégance sémantique, la discrétion des actes perpétuellement suggérés, dans une ambiance où la bienveillance machiste, de mise à l’époque, parait bien sûr un peu ringarde aujourd’hui. Jolie performance aussi pour les grimages d’il y a 75 ans qui affichent Don Ameche sous cinq âges différents. La poésie épicurienne et les préceptes vertueux restent entiers, à mesure de l’éveil lucide et progressif de notre irrécupérable Casanova, qui exultera ses pulsions jusqu’à son cadeau final.
C'est une jolie comédie pétillante qui m'a permis de découvrir le réalisateur E. Lubitsch. C'est dommage de ne pas avoir pu voir la version originale. Le film aurait besoin d'une restauration car les couleurs sont parfois ternes et changent et ça fait presque mal aux yeux. C'est du cinéma un peu désuet, avec des scènes exclusivement en intérieur, c'est ce qui lui donne son charme d'antan. Les dialogues sont parfois savoureux et les personnages caricaturés sont très drôles parfois aussi.
Un scénario et des dialogues superbement écrits, illustrés par la mise en scène raffinée et élégante d'Ernst Lubitsch. Les acteurs, tous fabuleux, campent des personnages attachants, tendres et drôles dans des scènes pétillantes, pleines de malice. Un chef-d'oeuvre intemporel.
Je ne l'avais jamais vu. Honnêtement j'ai été déçu. On ne voit pas trop où le réalisateur veut nous emmener, et finalement il ne se passe pas grand chose. Ça manque terriblement de rythme.
Le Ciel peut attendre (Heaven can Wait), 1943, de Ernst Lubitsch, avec Gene Tierney, Don Ameche et Charles Coburn. D’après l’œuvre de Lazlo Bus Fekete. Délicieuse comédie pleine d’humour, certes, un peu datée, mais remarquablement mise en scène, avec des dialogues savoureux. Un vieux Monsieur qui vient de passer de vie à trépas, se présente directement aux portes de l’enfer, son goût pour les femmes ne lui permettant pas de prétendre au paradis. Il passe le test en racontant sa vie et celle de sa famille (délicieux grand-père !) à un Satan qui en a vu d’autres ! Par flash-back successifs, le spectateur est convié à juger des frasques et frivolités du Monsieur…Un régal. Je garde aussi un excellent souvenir de Lubitsch, avec Ninotchka (1939), interprété par la prodigieuse Greta Garbo.
On ne le répètera jamais assez : Lubitsch était un génie. Il savait comme personne réaliser un film aussi splendde que celui ci, que cela soit au niveau des couleurs ou du scénario. Le mélange entre fantastique, film d'amour et comédie est absolument exquis et l'ensemble est irrésistible, délicieux. De plus, les personnages sont vraiment touchants, et les péripéties menées avec entrain et humour. Sublime Gene Tierney, remarquable Don Ameche: UN CHEF D'OEUVRE!!
Une sublime œuvre de Ernst Lubitsch qui n'a pas pris une seule ride, un scénario très bien mis en scène, de l'humour, de l'émotion. On passe un très bon moment devant ce film très drôle mais pas sans intérêt, une histoire d'amour et surtout l'histoire d'une vie, très bien racontée. Un film qui remonte le moral, un petit rayon de soleil, passionnant.