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🎬 RENGER 📼
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4,0
Publiée le 23 mars 2010
Le Ciel peut attendre (1943) est l’une des dernières œuvres les plus réussies du grand Ernst Lubitsch (To be or not to be - 1947), qui nous concocte ici, une comédie sentimentale sur fond de romance et de rencontre avec Lucifer en personne ! Coureur de jupon invétéré, Henry Van Cleve vient de décéder, il se présente spontanément au diable, pensant qu’il ne mérite que l’Enfer, mais il va apprendre qu’il n’est pas si facile d’y aller et va devoir rendre des comptes au diable, en revenant sur son passé et ses nombreuses aventures ! Scénario passionnant, levant le voile sur une agréable histoire, que l’on prend plaisir à découvrir du début à la fin, grâce à une mise en scène efficace, une très belle distribution (Gene Tierney & Don Ameche en tête) et enfin, un superbe Technicolor ! A noter enfin, que le film fut nominé à trois reprises aux Oscars, pour les catégories suivantes : Meilleur Film, Meilleur Réalisateur & Meilleure Photographie !
Un grand classique d'Ernst Lubitsch sur l'adultère qu'un homme se reproche d'avoir commis malgré une épouse fidèle et resplendissante à ses côtés. Film réalisé pendant la seconde guerre, sorti en 1946, de retour des affrontements, l'indulgence prévalait sur ces petits dérapages masculins. Laura est si belle qu'Henry Van Cleeve doit la tromper pour être sûr de ses armes, surtout qu'elle lit en lui, parfois avant lui (bien aimé le coup de la bedaine qui rassure) ! On a l'impression d'être à la caméra tellement celle-ci se faufile au ras des acteurs jouant au chat et à la souris... Héroïque tempérament de la dame avec ce mari facétieux (la fameuse incitation de "fermer les yeux" chère à nos grands-mères, le célibat pour une femme une disgrâce, le divorce balbutiait en ce temps-là même outre-atlantique...). Poésie, humour et réflexion se succèdent, l'amour saute aux yeux, hormis la fausse note de la maladie grave, la beauté balayée du jour au lendemain. De quoi se poser mille questions face à St-Pierre...
Couplé avec le terrible Double Indemnity (Wilder 1944), l'excellent cinéma Le Champo à Paris présente très justement en janvier 2018 un film qui est l'inverse : ce chef d'oeuvre baroque, léger, peu moral, un peu précieux par sa mise en scène souvent elliptique signeé Lubitsch (son testament en 1943), avec l'ineffable Gene Tierney (Martha de 20 à 60 ans) au sommet de sa beauté et de son jeu retenu, mais fragile et nerveux. "Vous avez menti, trahi, fait du mal : mais cela n'est pas grave car vous avez aimé", tel est le jugement du Diable qui renvoie au purgatoire le mari de Martha : on fait pire comme arrêt luciférien et on est loin du jansénisme farouche de Wilder-McCain et de Hollywood du film noir.
le film témoigne d'une finesse d'esprit qu'on ne connait plus mais ce remue ménage familial est assez irritant, aussi certains aspects des mœurs de ce temps ont mal vieilli bien qu'ils nous apparaissent aujourd'hui presque comme un idéal inatteignable tout droit sorti d'un compte de fée, bon et pour une romance 1H30 suffit.
Excellent voire jouissif par moments, des dialogues très bien ciselés et des traits humains brossés de manière impayable. C'est le premier film de Lubitsch que je vois (enfin), et certainement pas le dernier. On entre d'emblée dans cet entre-deux à mi-chemin entre les Enfers et le Paradis lors de la première scène. Un long flash-back débute alors (qui en accueillera d'ailleurs un autre - la réalisation cinématographique est aussi une autre réussite de ce film), et nous suivons les frasques de Henry Van Cleve. C'est très léger et très subtil (cela passe par un regard, ou bien par une reprise discrète d'un symbole), il n'y a pas de gros effets. Une grande comédie, non dénuée de certains enjeux, avec un bon casting.
Certes c'est bien fait,mais ça ne touche à aucun instant. Tout est fait de façon calculé, il y a trop d'intentions dépourvues de naturel et de simplicité pour faire fonctionner cette comédie. Une comédie d’humeur plus que d'humour,c'est sympathique mais ça ne dépasse rarement ce stade. Sauf dans les trente dernière minutes, qui réussissent à être plus touchantes et même drôle pendant une courte scène . Le cinéma d'Ernst Lubitsch m'est totalement hermétique.
Comédie avec de très bons dialogues. On y passe un très bon moment. Les acteurs y jouent bien. On suit la vie de cette homme à travers des flashbacks des moments clés de sa vie. Lubitsch réalise cette histoire avec beaucoup d'intelligence.
Un film à classer dans la catégorie des productions démodées sur lesquelles les années ont laissés de belles rides qui leur donnent une belle patine, un charme désuet ma foi bien agréable. Dans cette catégorie, on pourrait mettre celui que l’on cite souvent : « La vie est belle » de Franck Capra ; les ancêtres du feel good movie. Ernest Lubitsch affiche une grande maitrise de son scénario mais aussi du rythme qui ne souffre d’aucune longueur et d’aucun ennui et ce 80 ans après sa sortie. Il est un maitre en la matière ; et sa manière de jouer entre romance, comédie et fantastique est tout simplement exquis. Un homme arrive dans l’anti chambre des enfers, il ne se fait guère d’illusion sur son sort ; lui qui dès son plus jeune âge a toujours su comment s’attirer les faveurs de la gente féminine sans scrupule. Cependant il a été amoureux longtemps…. Et çà on le comprend aisément au vu de la sublime beauté de Gene Tierney. Et à partir de là, c’est tout l’art du flash-back de Lubitsch qui va faire la différence pour nous conter son histoire à travers un Technicolor aux couleurs chaudes très enveloppantes tout comme son récit. Tout le film sera jalonné de jolis trouvailles aussi bien dans les dialogues, dans les points de vue, dans l’intelligence des ellipses que dans le hors champ du marivaudage de cet homme. Un film plein de charme qu’il faut impérativement redécouvrir ou découvrir TOUT-UN-CINEMA.BLOGSPOT.COM
On ne peut pas tous les jours atteindre la réussite de To be or not to be. Il reste néanmoins une comédie de bonne facture, en couleurs Technicolor cette fois, et un scénario à la trame subtile et jamais vulgaire. Bien joué, l'ensemble est tourné dans des décors "tarte à la crème", qui font vraiment too much de nos jours. Un peu Autant en emporte le vent, mais sans épisodes dramatiques ou contexte social prégnant. spoiler: La femme trompée se révèle pas si dupe, et saura le moment venu prendre sa liberté. Le rôle du grand-père complice du jeune homme volage est réjouissant. DVD vo - novembre 2024
Enlevée et virevoltante cette comédie emprunte manifestement à une pièce théâtrale vu les ressorts utilisés qui cependant fonctionnent parfaitement dans cette configuration adaptée. Même si certain(e)s déplorent la morale finale, elle ne pouvait être autre suite à la tonalité du récit et surtout à l'attitude de la principale concernée - parfaitement vraisemblable pour une pragmatique femme amoureuse, et encore davantage en recontextualisant (d'ailleurs cette protagoniste n'a rien d'une victime ou d'une épouse soumise!) - campée par une mutine Gene Tierney qui tient la dragée haute à un Don Ameche charmeur. Un divertissement fort plaisant!
Original et sympathique car beaucoup de légèreté et fantaisie dans ce film. Il a forcément vieilli, il est très simpliste mais c'était l'époque ! 3,2/5
Un an après l’excellent "To or not to be", Ernst Lubitsch réalise un petit chef-d’œuvre d’humour tout en retenue en adaptant au cinéma la pièce "Birthday" de l’auteur Leslie Bush-Fekete. Titre, tout à fait adéquat puisque l’intégralité des scènes se déroulent les jours d’anniversaire du personnage principal. Comédie douce-amère gentiment désuète qui repose presque intégralement sur les épaules de Don Ameche (dont ce sera malheureusement quasiment le seul film notable de sa longue carrière) ainsi que sur le talent de la splendide et regrettée Gene Tierney. Toute dvdthèque serait bien incomplète sans ce petit bijou… Merci Monsieur Lubitsch !
Avec cet air de ne pas y toucher qui n'appartient qu'à lui, Lubitsch nous propose une comédie romantique hors du temps, partant d'un humour subtil et grinçant dans plus d'une séquence pour glisser doucement vers une atmosphère plus dramatique, au fil du temps et des interprètes qui passent. A cet égard et même si le film sent bon les années 40 à Hollywood (avec son Technicolor clinquant et cette façon de surréagir des comédiens), l'idée de Lubitsch derrière cette histoire garde un semblant de modernité de nos jours, et un certain charme qui ne manque pas d'opérer.
Ne se faisant guère d’illusion sur son avenir post mortem, un homme raconte, à son arrivée au purgatoire, sa vie d’incorrigible séducteur. Malgré le charme de Don Ameche, la beauté de Gene Tierney et la gouaillerie de Charles Coburn, cette comédie d’Ernst Lubitsch n’est pas sa meilleure, l’espièglerie du film versant après 75 minutes dans la mélancolie non sans un certain ennui hélas.