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Simplicissimus
8 abonnés
189 critiques
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4,0
Publiée le 21 juillet 2024
Le plus mélancolique des films de Wilder, qui revisite le mythe Sherlock Holmes, en en faisant un personnage cocaïnomane et faillible.. L'intrigue se révèle un peu légère, mais Robert Stephens est parfaitement secondé par un Colin Blakely cocasse, dans le rôle de Watson, qui fait penser à un valet de comédie, et par la troublante Geneviève Page, dans un personnage de Mata Hari. En prime, l'élégance de la mise en scène et l'humour inimitable de Wilder.. A ne pas manquer.
Le film de Billy Wilder souffre incontestablement de sa production. Le réalisateur de quelques chefs-d’œuvre majeurs du cinéma américain avait, en effet, une idée générale que les producteurs ont finalement refusé de suivre. D’une durée initiale de 2h45 (le premier montage durait même 3h20) avec plusieurs chapitres racontant différents épisodes liés entre eux, le film a finalement été ramené à 2 heures. Pour ce faire, les producteurs ont effectué eux-mêmes les coupes, conservant deux segments. De ces choix découle un évident manque d’unité même si la thématique entre les deux épisodes est conservée, à savoir le lien entre Sherlock Holmes et les femmes. On pourra principalement reprocher au film la faiblesse de son premier segment, long de 45 minutes, hésitant entre la farce (les liens entre Holmes et Watson, la mésaventure de Watson à l’opéra, la proposition faite à Holmes, etc.) et la tragédie (celle d’un homme qui trompe son ennui entre cocaïne et expériences incongrues quand son intelligence est mise au repos forcé). Cette partie, pour le coup, n’est pas pour tous les publics et a de quoi rapidement décourager les simples amateurs d’histoires mystérieuses propres aux aventures du célèbre détective. La deuxième partie qui raconte une enquête à la Sherlock Holmes est bien plus convaincante. Elle permet ainsi à différents publics d’y trouver son compte. Même si elle est marquée par un cynisme certain qui n’est pas déplaisant, loin de là, car c’est aussi un des propos du film, Billy Wilder mélange avec malice les genres et entraine ses personnages dans une drôle d’aventure. Si l’intrigue n’est, au final, qu’un prétexte pour brosser le portrait de ses différents personnages et aborder différentes thématiques, on se laisse agréablement embarquer, surtout après avoir autant souffert en début de séance. Bien filmé, bien photographié et interprété, le film dévoile peu à peu toute sa subtilité et son intelligence, même si le lien avec la première partie, qu’on finit par espérer dans le développement de l’intrigue, n’arrive jamais. Pas exempt de mélancolie, d’humour et de fantaisie, le film donne à voir un portrait original du célèbre détective privé en mettant l’accent sur ses zones d’ombre, le premier segment du film trouvant là enfin son éclairage. Il est aussi et surtout une joyeuse charge cynique sur différents mythes, Sherlock Holmes, bien sûr, en tête, mais aussi, plus inattendu, le monstre du Loch Ness himself. S’il faut être patient avant de le trouver réellement distrayant et pertinent, le film peut prétendre atteindre tous ses publics, à savoir ceux qui aiment le locataire du 221B Baker Street et les fans de Billy Wilder. On pourra cependant comprendre (et c’est bien dommage) qu’au bout d’une demi-heure, certains, croyant avoir été trompés sur la marchandise, aient lâché l’affaire.
L'ambiance de ce film feutré à quelque chose de totalement inattendue! Dans ce décor baroque, tout est beau et tout semble beau. L'histoire tout à fait hors cadre est toute aussi surprenante! Sherlock Holmes névrosé. Les acteurs sont tous exellents. Tandis que Wilder fait un travail d'orfèvre. Parfait!
Ce film est un chef-d'oeuvre. Intelligent, estéthique, humoristique, prenant, l'image est superbe, les acteurs parfaits, surtotu Watson, la msie en scène impeccable, aucun défaut dans ce régal. Le meilleur Sherlock Holmes, avec Le chien des Baskerville.
Je m'ennuie rarement devant les vieux films Sherlock Holmes ( "le chien des baskerville" avec peter cushing , "sh contre jack l'éventreur" sont des réussites ) et celui-ci est surement le meilleur que j'ai put voir , il montre le personnage en profondeur , a des aspects extremement modernes et intérressants tout en présentant également une bonne intrigue , le scénario est vraiment solide . L'acteur principal n'est cependant pas mon sherlock holmes préféré
Là contrairement à la version de 1959 sur le chine de Baskerville trop kitch pour être pros au sérieux, là c'est l'inverse et c'est justement l'objectif de ne pas se prendre au sérieux vient un pastiche en couleur que ce film est très réussit et cela ne me fait pas oublier les versions en noir et blanc de la fin des années 30 aux années 45 qui elles étaient très sérieuses et efficaces.
Le chef d'oeuvre de la dernière période du très grand cinéaste Billy WILDER sur un scénario très intelligent et une vision originale du mythe de Sherlock Holmes. Brillant. Casting parfait.
Billy Wilder s'amuse dans ce film avec le célebre personnage de Conan Doyle. Celui-ci et son fidèle Watson sont respectés mais en y ajoutant une touche d'humour... qui tombe à plat. Dans une première partie anecdotique par exemple, qui est vraiment désastreuse et lourde. Par la suite une intrigue s'engage, qui amène nos héros à cotoyer le monstre du Loch Ness... Le scénario est un scénario original, pas une adaptation, et malgré que celui-ci soit écrit par les mêmes scénaristes que Certains l'aiment chaud, l'humour y est médiocre et nuis à mon avis profondément aux personnages. Seul Mycroft Holmes, interprété par Christopher Lee, possède un peu de relief. Assez mauvais sur tous les plans, La Vie privée de Sherlock Holmes n'a d'interêt que pour ce qu'il reste de l'oeuvre originale, c'est à dire très peu de choses.
Sous la plume fantaisiste du Dr Watson, médecin de son état mais aussi chroniqueur des exploits du plus grand détective du XIXème siècle, nous allons découvrir l'intimité de Sherlock Holmes. Billy Wilder («Irma la douce») n'aura de cesse que de démystifier le personnage de Sir Arthur Conan Doyle en empruntant des chemins de travers scénaristiques pour notre plus grand plaisir. Le duo Holmes (Robert Stephen) et Watson (Colin Blakely) fonctionne à merveille comme celui composé jadis par Tony Curtis et Jack Lemmon dans «Certains l'aiment chaud» du même Billy Wilder. En prologue du film dans un Londres victorien bouillonnant, une tragédie se joue aux 221 Baker Street gardé par le cerbère Mme Hudson ; Sherlock Holmes en mal d'enquête s'ennuie à mourir ! Alors quand Holmes et Watson reçoivent une invitation très intéressée de madame Petrova, danseuse étoile russe, Watson entrevoit déjà une enquête des plus captivantes. Le backstage du ballet russe jouant «Le lac des cygnes» va prendre des allures vaudevillesques. Mais pour le cynique Sherlock, l'aventure n'est pas celle qu'il espérait. Un soir de grande lassitude, la Tamise finira par charrier comme une offrande, une jeune femme amnésique jusqu'à la porte du détective. Qui est-elle ? D'où vient-elle ? Et là, comme une locomotive, l'esprit de déduction d'Holmes se remettra en marche à pleine vapeur, entraînant le spectateur dans une intrigue opaque et pleine de mystères comme une nappe de brouillard au-dessus d'un Loch écossais...