La personnalité fantasque de Billy Wilder et le fameux héros des romans de Conan Doyle étaient faits pour se rencontrer.En commun,une impayable dérision et un goût pour les traits d'esprit.Cette histoire inventée pour l'occasion permet de découvrir un Sherlock Holmes faillible,misogyne,efféminé,addict à la coke et ayant des déductions imparfaites.A ses côtés,le Dr John Watson est aussi excentrique que séducteur.Leurs caractères,à ces nuances près sont rigoureusement conformes,et nous offrent une première partie savoureuse à base de méprise homosexuelle.Quant à l'enquête,elle est un peu faiblarde,car elle démarre trop tard et surtout est difficile à suivre à force d'y inclure des éléments disparates.A titre d'exemple,on y trouve des canaris,des nains,une ombrelle,la Reine d'Angleterre et le monstre du Loch Ness! Si Wilder garde sa verve dans certaines répliques,il n'en oublie pas un sentiment mélancolique diffus qui explose à la dernière bobine.L'Angleterre victorienne est brillamment retranscrise,malgré une photographie désuète.Le rythme est également trop lent,et on était en droit de s'attendre à plus de rebondissements.Elégant et racé,mais trop juste pour Billy Wilder.
Un des mes films préférés,5 * sans hésitations,je le revois régulièrement. Il ne vieillira jamais et en dehors de l’extreme intelligence du scénario,l’histoire d’amour demeure une exception.Plus original,plus sensible,plus élégant ,il est difficile de faire mieux .Et pendant que Sherlock Holmes va se faire une piqûre de cocaîne diluée à 5 % le spectateur essuie ses larmes.Billy wilder est capable de manier l’humour sous toutes ses formes en évitant constamment la vulgarité.Entre “Un,deux,trois “ “Avanti” et ce film il y a des différences vraiment importantes mais l’humour est toujours le facteur reunifiant son oeuvre;Un peu comme Ford d’ailleurs qui ne laisse pas un seul film sans un sourire.C’est pour moi son plus beau bien qu’un des moins connus car il gardera une valeur universelle tant que Sherlock Holmes sera lu,ce qui n’est pas prêt de s’arréter.La scéne qui voit Watson danser avec les jolies dames remplacées deux par deux par des danseurs est vraiment inoubliable.
Long et ennuyeux. Les personnages sont sans charisme, irritant par moment, surtout Watson. Même Christopher Lee ne parvient pas à dégager le charisme escompté, sans doute du fait de son aspect de majordome et de sa calvitie inhabituelle. Le film est trop vieux et vieilli mal, y compris pour la musique d'ambiance et certains bruitages. Les costumes et décors sont pourtant bons. Mais je n'ai pas non plus accroché à l'intrigue qui manque cruellement d'entrain.
Comme son titre l'indique ce très beau film aborde la vie intime de Sherlock Holmes, Billy Wilder tout en respectant l'univers fabuleux de Conan Doyle apporte une élégante touche d'humour. Somptueux film à l'allure sophistiquée ou le grand Sherlock Holmes se fera berner pour les beaux yeux d'une femme. La Vie privée de Sherlock Holmes se savoure du début à la fin avec un grand plaisir comme rarement le cinéma peut nous l'offrir. De plus on a la joie de voir Christopher Lee interpréter un rôle digne de son talent, il incarne le frère du célèbre détective.
La vie privé de Sherlock Holmes est un polar réussi, aux personnages amusants et bien interprétés. L"humour est agréable ainsi que les péripéties. Certainement pas le meilleur film de Billy Wilder, mais une oeuvre divertissante.
Certes, le fait que la diffusion à la télé n'ait été disponible qu'en version française n'a pas aidé, il n'empêche que ce film est bien faible à côté des chefs d'oeuvre de Billy Wilder.
Avec "La vie privée de Sherlock Holmes" sorti en 1970, Billy Wilder entreprend une pionnière déconstruction du mythe de Sherlock Holmes qui ne cessera d'influencer, jusqu'à la récente série "Sherlock". Le cinéaste nous montre en effet un héros profondément mélancolique, esseulé, ennuyé par son métier, sans amours, accroc à la cocaïne, abordant certaines thématiques encore timides comme l'homosexualité. Même si cinéaste ne portait pas spécialement le film dans son coeur, le qualifiant même d'assassiné suite à son remontage, celui-ci demeure une excellente chronique victorienne divisée en deux parties. La première prend l'apparence d'une comédie de moeurs et s'avère excellente, ce qui n'est en rien étonnant, Wilder étant passé maître du genre. La seconde fait place à l'enquête plus classique, là aussi passionnante malgré un certain ralentissement. Certes, nous ne sommes plus dans les années 1950, mais "La vie privée de Sherlock Holmes" reste l'un des grands films de sa fin de carrière !
S'il n'est pas nécessairement considéré comme une oeuvre majeure de son célébrissime réalisateur Billy Wilder, La Vie Privée de Sherlock Holmes ne manque pas de piment, et d'éléments venant quelque peu égratigner le mythe. A vrai dire, le film tarde à réellement devenir passionnant, malgré les dialogues ciselés (de bout en bout !) et les situations initiales plutôt cocasses : la comédie un peu molle du genou, ce n'est pas exactement ce que l'on peut attendre d'une oeuvre sur le héros de Conan Doyle. Mais, au gré du scénario et d'un déplacement vers l'Ecosse, on retrouve alors un environnement plus mystérieux, avec une photographie et une musique dantesques, et un final plein de surprise, de finesse, et même d'émotion, qui permettent donc d'achever le visionnage sur une note très positive !
Histoire policière pas comme les autres, où le célèbre détective... ne découvre quasiment rien, piégé par la faiblesse de ses sentiments. Le plus de cet opus, c'est l'humour omniprésent et toujours aussi actuel.
Un des films les plus mélancoliques de Wilder où l'intrigue policière est accessoire par rapport au vrai sujet du film : le portrait de Sherlock Holmes en homme miné par le désespoir, qui voudrait peut-être être un autre (le film raconte un amour impossible), et qui officie en tant que détective et fait assaut d'humour noir uniquement pour se distraire de son mal de vivre. Formidable interprétation de Robert Stephens en Holmes. Voir ma critique complète sur mon blog : newstrum.wordpress.com
Une belle intrigue policière avec un soupçon d'humour et de romantisme le tout dans de beaux décors à la fois colorés et contrastant avec les personnages. On passe un bon moment même si parfois c'est un peu lent.
Billy Wilder est indéniablement un as de la comédie américaine burlesque, en témoigne ses précédentes œuvres Certains l'aiment chaud ou encore Sept ans de réflexion. Aussi s'attaque-t-il en 1970 avec dérision au personnage fétiche de Sir Arthur Conan Doyle. Scindé en deux histoires distinctes, le film gagne ainsi en cohésion mais aussi en cocasserie, la première partie mettant en place la personnalité de nos deux compères, prélude à l'aventure principale. Car Wilder aime saccager la légende et il le fait avec un humour des plus féroces... Toujours aussi sérieux et déterminé, Sherlock Holmes est pourtant ici quelque peu effrayé par la gente féminine, médiocre dans l'avancement de son enquête, possédant malgré lui une gestuelle des plus efféminées et un goût prononcé pour la cocaïne. De quoi briser le mythe du célèbre détective. Quant à son assistant, le Dr. Watson, le voici excentrique, au contraire porté sur les femmes et un brin jaloux de la popularité de son ami. Tout ceci est soutenu par des situations constituées de quiproquos savoureux, de dialogues délicieux et d'une complicité fortement rigolote. L'enquête en elle-même n'est malheureusement pas très absorbante voire même décousue par moments mais a néanmoins le mérite de s'engouffrer dans des péripéties hilarantes où se croisent nains, canaris et monstre du Loch Ness. On notera principalement des séquences d'un burlesque assumé et l'on retiendra la présence au générique de l'immense Christopher Lee venu lui aussi s'amuser de son propre rôle, l'acteur ayant campé le célèbre détective dans trois aventures et interprétant ici Mycroft Holmes, le propre frère hautain et supérieur de Sherlock. En bref, une comédie désopilante mais inégale.
C'est un bon film, mais je pense que je ne l'ai pas apprécié à sa juste valeur. J'ai pas été assez réceptif à l'humour anglais. Mis à part ça, l'intrigue est plutôt sympathique et nous présente le célèbre détective sous un angle un peu plus trash, notamment son petit penchant pour des substances illicites. Tout est bien ficelé, et j'aime bien ces images typiques des années 70 tournées en studio pour les plans rapprochés. Un film à voir.