Derniers Avis sur La Déesse de feu

« She » est tiré d’un célèbre roman d’aventure de 1887, qui a connu (et connaîtra) d’autres adaptations. On y suit un trio d’aventuriers, qui se lancent dans la quête d’une cité mystérieuse au cœur de l’Afrique. Pour y découvrir une civilisation cachée, menée par une reine immortelle aussi belle qu’impitoyable.
Sauf que clairement, cette version de la Hammer est très molle. Il ne se passe pas grand-chose durant la première heure, le film ne construisant pas vraiment d’enjeu. La quête pour arriver à la cité n’a rien de spectaculaire, et elle est guidée par une vague histoire d’amour. Tandis que la cité en question n’offre que quelques salles et de sinistres figurants en tenue de légionnaire romains. Si bien que l’on se demande quel intérêt peut bien avoir le fait de vivre ou régner dans cet endroit…
Autre souci, le scénario semble écrit par-dessus la jambe, n’offrant pas toujours une énorme cohérence. Sans compter que les habitués de la Hammer Peter Cushing et Christopher Lee se voient profondément sous-employés, leurs personnages étant très secondaires (voire presque inutile pour celui de Cushing).
Alors il reste la dernière demi-heure, plus dynamique et affichant de sympathiques propositions surnaturelles. Dont certaines font écho aux Indiana Jones et autres Allan Quatermain. Et Ursula Andress. Qui est, avouons-le, une actrice modérément talentueuse (pour rester poli) mais dont le corps sculptural lui taille une certaine présence à l’écran. D’autant que les costumiers l’ont affublé de robes mettant ses formes en avant.
Pour l’anecdote, à cause de son fort accent suisse, l’actrice fut à nouveau doublée par Nikki van der Zyl, la même doubleuse que sur « Dr. No ».

Mauvais. Du niveau des péplums italiens de l'époque, soit nullissime. Incohérent : les héros annoncent qu'ils n'ont pas d'argent pour monter l'expédition puis la montent quand même (comment ?). Ils partent de Palestine (pourquoi diable, mon Isis ?) pour une marche de 14 jours ce qui les amènerait au mieux en Moyenne-Egypte, terre archiconnue et archi-balisée où l'on a du mal à situer un royaume inconnu, en place depuis 2000 ans ! Faute d'argent, la cité sous la montagne est réduite au ridicule : quelques cavernes, un grand-prêtre, une reine, et quelques soldats (en tenue romaine ! Pourquoi mon Osiris ?). Où sont les agriculteurs (tout ce petit monde mange depuis 2000 ans, non ?), les artisans (qui fabrique les armes des soldats et leurs boucliers flambants neufs qui n'ont certes pas 2000 ans ?), les enfants, les femmes et les vieillards ? Le scenario suit à peu près le roman de Ridder Haggard mais tout le mystère, toute la poésie naïve du texte ont disparu.

Un monument du film d'aventure britannique des années 60's. Superbes couleurs, bons acteurs, très crédibles, cette reprise d'un classique de 1935 ne possède aucun défaut. Les anglais étaient experts dans ce genre héroïco-fantastique et l'écrivain Ridder Haggard, auteur des Mines du Roi Salomon" le maître incontesté du genre. La fin réserve une surprise de taille. A voir en se rappelant qu'il a près d'un demi siècle tout de même.

La femme du cinèma fantastique joue tantôt le rôle de dominatrice, tantôt celui de dominèe! il lui arrive souvent d'être l'enjeu d'un combat, une sorte de rècompense que les hèros peuvent obtenir après avoir surmontè leurs èpreuves! Par exemple, dans le non moins mythique "The Most Dangerous Game", la jeune compagne des voyageurs sera offerte au vainqueur d'un duel, pour le gratifier de sa victoire! La vamp dominatrice est encore plus courante, et son modèle le plus exemplaire est sans doute Ursula Andress, qui apparaît dans toute sa splendeur dans cette « dèèsse de feu » de Robert Day, version britannique des 60's qui ne dèmèrite pas en terme de divertissement et d'exotisme, le mythe de la femme-reine à la beautè inaccessible soumettant à sa loi une contrèe, dont le nom n'est mentionnèe que dans les cartes gèographiques du rêve a suscitè aussi de nombreuses versions cinèmatographiques! Eclipsèe, la version 1935 de Irving Pichel avec Helen Gahagan et Randolph Scott n'ètait pas mal non plus dans son genre! Un avatar du mythe de « l'Atlantide » avec Peter Cushing et Christopher Lee en guise de dessert...