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Shaka666
58 abonnés
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2,0
Publiée le 4 mars 2014
Le titre de ce vieux péplum prête à sourire. Le nom d'origine (italien) est "Ercole al centro della terra" (pas besoin de traduire) et en est donc éloigné. En fait, pour résumer, Hercule se rend aux Enfers et ensuite, de retour, est confronté à Christopher Lee himself et des mort-vivants. Regarder ce film de nos jours fait bien rire, devant ces décors en carton-pâte, ces dialogues complètements insipides, et j'en passe. Pour Hercule, c'est bien simple, résoudre les problème, cela consiste à balancer de gros (faux) cailloux, voir même à balancer un monstre tout droit sorti des Fraggle Rock sur un mur. Si on ajoute à cela qu'un de ses deux copains (dont le rôle est de faire le guignol du début à la fin) est le sosie de Jean Carmet, vous êtes prévenus, vous regarderez ce "film" à vos risques et périls.
J'en ris encore, certainement un grand nanar, dialogue pathétiques, le jeu d'acteur tellement exécrable qu'il est impossible de ne pas rire, de plus le scénario est tellement bancal Hercule (mythologie romaine) rencontre des morts vivant, vampires (mythes modernes) ça donne un navet grande classe on ne croit pas instant à l'histoire. ça ressemble à du ed wood (en moins drole quand même). Les effets spéciaux sont nuls, mais à l'époque ça devait quand même aller. Hercule utilise toujours la même méthode pour résoudre les énigmes qui lui sont proposées. Les personnages sont stéréotypés. Dans ce élan de nulité il y a un point fort, quelque chose de magnifique : Mr Lee, il est magnifique c'est le seul qui ne fait pas rire, c'est à croire que tout les grands acteurs qui ont joué Dracula se retrouve dans des navets (cf B. Lugosi), il impose à l'écran, il marque, là où Hercule se ridiculise quelque chose de terrible, Christopher Lee montre que même dans les pires film il est capable du meilleur, certainement l'un des meilleurs acteurs. En somme Hercule contre les Vampires est une franche rigolade à regarder sans modération si on aime les films du style d'ed Wood.
Hercule contre les vampires a un vrai titre de nanar de service, mais finalement on est face à un péplum assez classique, à petit budget, qui malmène la mythologie mais s’avère plus divertissant que prévu. Les acteurs sont relativement bons. Je ne m’attendais pas à un Reg Park très bon dans le rôle d’Hercule, pourtant il faut avouer qu’il a un physique qui convient parfaitement au personnage, qu’il ne joue pas si mal, et qu’il est bien aidé par des dialogues un peu pompeux certes, mais qui ont quelque chose de théâtral qui n’est pas ridicule. A ses cotés on retrouve des seconds rôles convenables eux aussi, mais bon, la véritable star du film reste Christopher Lee, un peu égaré comme souvent. Il ne surnage pas vraiment ici, nous servant une prestation un peu réchauffée, mais bon, c’est une curiosité qui ne manque pas de susciter une certaine attention. Le scénario est lui aussi plutôt sympathique. L’histoire reste très quelconque, et accuse des hauts et des bas, mais de manière globale le film dispose d’un rythme attrayant, de quelques scènes pas mal menées, d’autres sont plutôt drôle, pas forcément volontairement mais bon, et le film a quelque chose de très théâtral dans sa construction, ce qui donne le sentiment d’assister à un spectacle de scène très souvent. Curieusement c’est souvent assez fatiguant dans un film, mais ici j’ai trouvé que ça lui allait bien. A noter que l’exotisme du métrage le sert bien, et que les vampires n’apparaissent finalement que très tardivement. En fait je crois que le titre est assez mensonger sur ce point. Visuellement le budget était très faible, aussi il ne faut pas s’attendre à de grandes choses. Néanmoins le film est là encore, correct. La mise en scène ne démérite pas, les réalisateurs ayant un certain sens du spectacle même lorsqu’il n’y a pas grand-chose à tirer, et exploitant solidement des décors pourtant pas toujours au point. Finalement de part une mise en scène dynamique et souvent intelligente, Hercule contre les Vampires parvient à surmonter ses principales difficultés. En premier lieu un manque de budget certain qui limite nécessairement les scènes d’action. Peu grandiose pourtant elles sont bien conduites. Budget faible qui donne du coup un maximum de carton-pâte. Pourtant là encore, grâce à une belle photographie et toujours à la mise en scène des réalisateurs le film passent assez bien. Reste tout de même le passage assez ridicule du monstre de pierre, dont le costume est très risible. Je relève sinon une bande son tout ce qu’il y a de plus classique dans les péplums de ces année-là, c’est-à-dire grand renfort de cuivre, quelque chose d’un peu fastueux, mais rien que de très attendu. Finalement Hercule contre les Vampires reste un petit divertissement rétro bien kitsch, mais pas déplaisant. Ce n’est pas si mal foutu vu l’âge du film et son petit budget, c’est plutôt généreux, le film proposant pas mal d’action et de rebondissements, et ceux qui aiment le genre pourront trouver là leur compte. J’accorde 3 au film, car il n’a pas non plus de réelles grandes qualités à faire valoir, et le métrage reste finalement sur des sentiers très classiques du genre péplum dans son déroulement.
Chef opérateur renommé avant de passer à la réalisation, Mario Bava dont la carrière a été très éclectique dans le cinéma de genre italien des années 60 à 70 est aujourd’hui considéré comme un petit maître grâce à des films devenus cultes comme « Le masque du démon » (1960), « La fille qui en savait trop » (1963), « Le corps et le fouet » (1963), « Les trois visages de la peur » (1963), « Six femmes pour l’assassin » (1964) ou « Lisa et le diable » (1974). Comme beaucoup de ses contemporains il aura « tâté » du péplum alors que le genre est à son apogée. Une première fois en collaboration avec Jacques Tourneur sur « la Bataille de Marathon » et une deuxième fois seul aux commandes, avec « Hercule contre les vampires ». Au même moment, le studio anglais Hammer fait fureur en réveillant tous les monstres qui ont fait le succès de la Universal dans les années 1930 à Hollywood. Christopher Lee que l’on ne connaît plus alors que sous le nom de Dracula est venu monnayer ses talents à Cineccità. Les producteurs italiens qui ne reculent devant aucune fantaisie ou approximation pour appâter les spectateurs ont bondi sur l’idée en accolant le nom de l’acteur anglais à un péplum, sans oublier de rappeler dans le titre du film les faits d’armes de Dracula. De vampires, il ne sera en réalité jamais question mais plutôt de morts-vivants qui surgissent de l’enfer pour barrer la route à Hercule. Cette petite manipulation très courante à l’époque ne causera pas de dommages au travail de Mario Bava dont ce péplum est encore aujourd’hui salué comme l’un des meilleurs. Reg Park sans doute l’un des culturistes anglo-saxons les plus titrés, campe un Hercule tout à fait crédible qui va devoir lutter contre le perfide Lico, interprété par un Christopher Lee relativement discret mais tout de même efficace qui tente de s’emparer du trône de son rival en expédiant aux enfers la princesse Déjanire (Léonora Ruffo) qui est la fiancée de celui qui a déjà douze travaux à son actif. La mythologie grecque revue et corrigée est largement convoquée dans un scénario qui ne s’embarasse pas avec les invraisemblances. Mais Mario Bava plutôt emprunté dans les scènes de l’entame se déroulant en extérieur, retrouve toute sa verve quand Hercule doit s’enfoncer dans les entrailles de la Terre pour sauver sa promise. On retrouve alors le grand chef opérateur qui livre un travail somptueux, mettant en jeu toute une palette de couleurs allant de l’orange saturé au bleu profond pour favoriser l’immersion du spectateur dans un monde qui se révèle tout autant onirique que terrifiant. On reste encore médusé devant tant de maestria mise au service d’un genre qui n’a pas toujours été à pareil fête dans la multitude de sa production. A recommander à ceux qui veulent découvrir le péplum italien sans obligatoirement s’y attarder.
Attention, il ne faut surtout pas se fier au titre français, car il n'est jamais question de vampires dans ce long-métrage de Mario Bava. Et sans être particulièrement marquant, ce péplum fantastique est plutôt divertissant et mérite donc d'être découvert, car nous avons le droit à une belle photographie, tandis que le savoir-faire de Mario Bava fait la différence dans la mise en scène. Par contre, l'histoire n'a rien de franchement enthousiasmant et le casting fait vraiment le minimum syndical, hormis Christopher Lee et Reg Park qui eux sont plutôt impliquer.
« Ercole al centro della Terra » est devenu en français « Hercule contre les vampires ». Malgré la présence de Christopher Lee, il n’y a pas plus de vampires que de beurre en branche, mais une descente au royaume d’Hadès ou Pluton (ça dépend des moments) qui permet à Mario Bava d’apporter quelques éléments empruntés à l’horreur gothique al italiano comprenant, entra autres, quelques zombies. Avec un sens de l’éclairage lorgnant du côté kitch et une photographie de qualité, le scénario qu’il développa avec Duccio Tessari à partir d’une histoire improbable qu’il a imaginé (trop de grappa ou de Limoncelo ?) passe a peu près. Le casting est dominé par Reg Park au look de capitaine Haddock gonflé à l’hélium, mais acteur nettement plus convainquant que Steve Reeves ou Mark Forest. Les deuxièmes rôles sont plutôt corrects, exception faite de Leonora Ruffo qui joue Dejanire (Diane dans la VF) dont le charisme d’un bloc de paraffine supporte mal la comparaison avec la belle et douce Ida Galli (Perséphone, la fille préférée d’Hadès). En tenant compte des décors contraints au minimalisme par la faute d’un budget rikikiki (version rétrécie de rikiki) et malgré tout son talent de photographe, le cinéaste livre un péplum contrasté, alternant le meilleur (les enfers), et le pire (le palais). Il prouve ainsi que le fantastique l’intéresse davantage que le péplum, soit-il mythologique, qu’il a soigneusement réorienté. Difficile dans ces conditions de maintenir l’attention, et obligé, malgré son côté sympathique et polychrome, de limiter la note du film à deux étoiles.
Faire feu de tout bois. Mario Bava est un touche à tout. Donnez-lui un western, il en fera une quête fantastique et collez-lui un péplum, il vous y met des vampires. Du moins c’est ce que nous dit le titre du film. Car en fait, le mot vampire n’est jamais prononcé dans ce péplum décalé. Mais il y a quand même des succubes et un gars pas très net interprété par Christopher Lee alors … Et que vient faire Hercule là dedans ? Bah pas grand-chose, c’est juste la caution « péplum », genre très en vogue à l’époque. Bref la nana d’Hercule n’a pas la grande forme et la Phythie (qui ne vient pas en mangeant) lui dit d’aller dans les entrailles de la Terre pour trouver une pierre magique. Et donc il y va avec son poto Télémaque. Tout tout tout est bis là dedans. Du vrai décor de studio en carton pâte à l’éclairage surréaliste tout nous rappelle que Bava est le papa du cinéma fantastique italien des 70’s, Argento en tête. Dès lors, on assiste médusé aux aventures en jupette d’un héros grec qui s’est paumé dans les couloirs de la Hammer. Magnifique bric-à-brac bricolé avec trois bouts de ficelles et toute l’ingéniosité des illusionnistes du cinéma. Ajoutez-y une pointe d’humour et vous tenez là un péplum bien curieux et tout à fait réjouissant !
Mario Bava signe encore une grosse blague avec ce péplum qui a tout du nanar et qui en plus ne fait intervenir les vampires que dix minutes avant sa fin. Si la mise en scène et les décors sont assez réussis avec notamment quelques beaux plans, le reste est tout de même bien ridicule (l'attaque des vampires, au montage franchement hilarant).
Divertissement sympa avec des acteurs impliqués et convaincants. Avec Les éclairages, la musique, les jolis costumes et décors nous mettent dans l'ambiance antique. Bien qu'on sache que tous est tocs et cartons, on est transporté par la naïveté et la gentillesse de ce conte pour grands au cœur d'enfants. La qualité est largement au dessus des films récents.
Bava a commencé sa carrière dans le giron de Riccardo Freda et « Hercule contre les vampires » fait penser au « Maciste aux enfers » du maître du cinéma populaire italien. Même mélange de péplum de fantaisie mythologique et de fantastique gothique. Le film de Bava n’a pas l’invention scénaristique de celui de Freda, mais il a un atout maître : le génie de chef opérateur de son réalisateur. Les décors, l’éclairage, la photographie, sont des merveilles qui rendent les scènes fantastiques réellement fascinantes. Suffisamment pour faire oublier les défauts inhérents à la série B : la direction d’acteurs, la mise en scène des bagarres, certains dialogues, sont vraiment tartignols. Et certains trucages bien rudimentaires. Christopher Lee, grand interprète de Dracula, trouve un rôle vampiresque disons plus… inattendu. C’est le coté cinéphilique amusant.
Magnifiquement restauré et distribué par Artus Films, Ercole al Centro della Terra nous invite à descendre au centre du cinéma de Mario Bava (encore naissant, il s'agit de son deuxième film en tant que cinéaste) puisque sont ici développées la plupart des techniques de composition de plans et d'atmosphères qui définissent son style : importance de la photographie en tant que langage à part entière qui en dit davantage que des dialogues marqués par le conventionnel des personnages des récits investis (forcément stéréotypés), décors expressionnistes qui semblent situés à mi-chemin du réel et de l'irréel, lumières teintées de couleurs vives qui projettent la subjectivité d'un personnage ou d'un groupe de personnages sur l'environnement dans lequel ils doivent évoluer. Voilà un film lancé dans une recherche formelle permanente et qui pense le cinéma par le biais de sa photographie – Bava est avant tout un photographe et un coloriste de génie. En résulte une œuvre fascinante en ce qu'elle mêle le genre du péplum au registre fantastique, une œuvre aussi chimérique et passionnante que les monstres qu'imaginèrent jadis les mythologies grecques et latines, investies par Mario Bava avec l'imagination et le talent d'un artiste véritable.
Un an après avoir réalisé le Masque du Démon, véritable chef d'oeuvre de l'épouvante gothique, Mario Bava est appelé à la réalisation d'un péplum sur Hercule. S'étant déjà frotté à ce genre en participant à la réalisation de la Bataille du Marathon et en faisant la photographie des Travaux d'Hercule et de Hercule et la Reine de Lydie, il réalise une oeuvre tranchant ici avec le style classique des péplums italiens de l'époque. C'est un spectacle flamboyant qui nous est offert pour une réussite essentiellement visuelle. Peu intéressé par le genre péplum, Bava réoriente progressivement le film vers l'épouvante gothique pour un mélange à la fois improbable et réussi. De par son ingéniosité visuelle, sa maîtrise des éclairages et son sens du cadrage, il parvient à créer un environnement foisonnant et onirique, un univers souterrain et macabre hanté de créatures étranges. Les grands moments expressionnistes et débordant de couleur, dont l'influence sera retrouvée dans certains films comme la Déesse des Sables, ne manquent pas comme l'arrivée en bâteau dans le jardin des Hespérides dans une lumière rougeoyante sous un ciel se modifiant à coup de filtre ou encore la traversée d'un lac de lave. Le tout nous apparait évidemment factice mais foisonnant et cauchemardesque car renforçant l'aspect irréel et la tonalité fantastique du film. Certains décors demeurent sacrément impressionnant aujourd'hui encore comme l'arbre abritant la pomme d'or ou les extérieurs du palais de Christopher Lee, par ailleurs parfaitement menaçant en méchant. Mieux encore, Mario Bava réutilise, avec intelligence, des éléments sortis tout droit du cinéma d'épouvante gothique : le début où Dejanire se dresse hors de son cercueil, les apparitions furtives de Christopher Lee dans les pièces du palais tel un certain Dracula échappé des studios de la Hammer, et surtout l'affrontement final où Hercule est assailli par une horde de spectres qu'il démolie à coup de rochers. Les entrevues surréalistes avec la Sybille entretiennent largement l'ambiance oppressante qui à de rares exceptions est essentiellement nocturnes. Malgré son scénario guère riche, Hercule contre les vampires (à noter le côté mensonger du titre, car il n'y a aucun vrai vampire dans le film, les traducteurs opportunistes se sont laissé inspiré par la notoriété célèbre de Christopher Lee après le Cauchemar de Dracula pour laisser croire à l'apparition de vampires) demeure une belle et grande réussite à la fois de Mario Bava et du péplum.
Tout est bleue vert et rouge dans ce péplum surnaturelle ; on y retient une ambiance gothique plutôt que mythologique. A la simplicité des personnages l’œil s'attarde plutôt à un symbolisme d'un monde de l’irréel, de l'étrange ; un film aux couleurs primaires.
Ce péplum insolite est avant tout une réussite plastique et esthétique : décors, couleurs, éclairages et images sont particulièrement soignés, ce qui souligne que Mario Bava est avant tout un chef-opérateur, davantage qu'un véritable réalisateur. Néanmoins, il y a des bonnes idées de mise en scène, qui font que le cinéaste parvient à masquer la faiblesse des moyens et à faire de son film un spectacle plutôt correct. Christopher Lee, proche de son rôle de "Dracula", est un méchant impressionnant.