Après un départ canon, et seulement une année après la sortie du premier film sur nos écrans, Peter Jackson nous propose la suite de sa trilogie mythique. "Le Seigneur des anneaux : les deux tours" vient donc prendre la suite de ce projet extrêmement ambitieux, qui deviendra rapidement culte aux yeux du cinéma moderne. Et rien qu'avec cette introduction, que dire de plus par rapport à ce qui avait déjà été dit sur le premier épisode ? Globalement, c'est tout aussi excellent et prenant que ce dernier, si ce n'est même encore plus. Ce second volet continue sur la lancée déjà amorcée via le premier opus, et il va continuer de développer, ainsi que d'agrandir, cet univers. Visuellement, le long-métrage est encore extrêmement beau, dans la même veine que le premier film. Les décors sont sublimes et on découvre également de nouvelles régions, notamment ma préférée (à savoir le fameux gouffre de Helm, qui offre également une sublime séquence finale, ce qui sublime encore plus sa grandeur). Pourtant, même si le premier épisode était déjà une révolution à ce niveau-là, c'est ce film-ci qui sera la plus grande avancée pour l'époque, surtout via l'apparition du personnage de Gollum. Même si cela n'a l'air de rien à première vue, c'est l'un des éléments les plus importants de ce second volet, car Gollum n'est pas un acteur dans un costume. En effet, il est un personnage uniquement réalisé en images de synthèse, il est donc totalement numérique. Ce point semble complètement normal à notre époque, mais à la sortie du film, c'était un élément extrêmement rare, voire inédit, et il faut donc souligner ! Dotant que ce dernier est une véritable réussite, dans son design, mais aussi dans sa personnalité. Via cette approche du double, qui symbolise un dédoublement de la personnalité, cela lui donne un côté plutôt complexe à appréhender que ce que nous pensions de lui au premier abord. Mais malgré tout, son apparition n'est que le reflet du changement d'ambiance qui commence à s'opérer au sein de cette saga. Sur le papier, on retrouve toujours les grosses doses de frissons que l'on avait ressentis un an plus tôt, même si c'est de manière encore plus prononcée au sein de ce film-ci. Cela s'explique par le fait que le projet a beaucoup plus axé son scénario sur l'action et le divertissement, la grande bataille finale étant, encore une fois, l'un des moments les plus marquants de cette trilogie. Mais à côté de cela, le ton se veut bien moins léger que le précédent film, et cela se ressent. Les échanges sont plus graves par exemple, on commence à davantage ressentir l'importance des enjeux. Et globalement, le fait de ne plus suivre uniquement un petit groupe de personnages permet d'agrandir notre vision de l'univers et sa complexité. Encore une fois, Peter Jackson nous livre donc une nouvelle grosse réussite, qui est également à regarder en version longue ! C'est certes très long à visionner dans cette version, tout comme ce fut le cas pour le premier film, mais c'est de loin la meilleure façon de visionner ses longs-métrages. Et pour terminer avec le film en lui-même, cette suite est donc une nouvelle réussite, aussi forte que premier volet. Pour conclure, une deuxième grosse claque.