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chrischambers86
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4,0
Publiée le 9 octobre 2013
Les ambitions d'Abraham Lincoln ouvre la voix à John Ford qui signe la même annèe que son "Stagecoach" une oeuvre très personnelle et très fordienne qui offre une vision irremplaçable du passè de l'Amèrique! Ouvrons rapidement une parenthèse en signalant que de nombreux films furent consacrès au « père de la nation » . Celui de Steven Spielberg, èvidemment, mais aussi le premier film sonore de D. W. Griffith, avec Walter Huston comme interprète! Lorsqu'il entreprend de porter à l'ècran le même personnage, Ford limita son ambition en ne reprèsentant qu'un fragment de la vie de son hèros, celui où il termine son apprentissage en prenant le luxe de participer même à divers jeux et concours de dègustation de tartes! Le rèalisateur a saisi le moment où Lincoln devient un homme, où se fixent de façon dèterminante les traits de sa personnalitè! Cependant, Ford portait une telle admiration à cet homme hors du commun qu'il l'èvoqua à nouveau dans d'autres films, notamment dans "How the West was Won", où l'homme d'Etat apparaissait sous les traits de Raymond Massey! Une analyse superficielle pourrait faire croire que l'oeuvre de Ford est essentiellement conservatrice et anecdotique! il n'en ai rien! Un film comme "Young Mister Lincoln" le prouve amplement, par sa richesse d'idèes, sa gènèrositè et sa beautè plastique! Coiffè d'un haut chapeau et coupant le bois comme personne, Henry Fonda est littèralement habitè par son personnage en imposant une fois de plus son regard franc et l'image de l'homme fort et intègre qu'il ètait d'ailleurs dans la vie de tous les jours! L'acteur a dans le film quelque chose de sombre et de dèchirè dans l'expression d'une volontè par ailleurs inflexible que nul autre que lui ne pouvait interprèter Lincoln en cette annèe 1939! Certaines scènes sont inoubliables comme cette vieille paysanne au tribunal dont les deux fils sont accusès de meurtre ou quand Lincoln monte doucement la colline sous une pluie battante! La musique est d'Alfred Newman qui avait d'abord collaborè avec King Vidor avant de travailler avec Ford, dont il fut, en même temps que Richard Hageman, l'un des musiciens favoris! Sa partition mèritait d'être signalèe...
La force de John Ford réside dans sa capacité de rendre ses personnages profondément humain young mr Lincon en est un parfait exemple. Ford s’intéresse à l'homme qui va bientôt être le guide de l'amerique. Comme dans d'autres films de Ford le réalisateur passe de la drôlerie aux larmes,bref Ford avait une très grande capacité la filmer la vie.
Lincoln est le modèle du héros américain : naïf mais plein de bon sens, simple et généreux, idéaliste, parti de rien mais promis à un avenir glorieux grâce à ses valeurs humaines, morales et de justice. Henry Fonda, méconnaissable dans le rôle du futur président des États-Unis, est convaincant. Malheureusement, le film n'est qu'une hagiographie moralisante et pétrie de bons sentiments. Malgré un zest d'humour, tout cela est massif et lisse comme un beau tombeau. C'est la troisième apparition du personnage de Lincoln dans l'oeuvre de John Ford, après Le Cheval de fer (1924) et Je n'ai pas tué Lincoln (1936).
En son temps, John Ford était le meilleur pour réaliser ces films western à valeur historique. Une reconstitution remarquable, autant dans le visuel que dans la trame, un art de manier réalité historique, sérieux et humour, et des sujets innovants et intéressants. Le film apporte beaucoup, il est intéressant, et si le choix d'Henry Fonda dans le rôle d'Abraham Lincoln semble curieux sur le papier, il devient évident dès les premières secondes.
Les débuts d'avocats d'Abraham Lincoln, futur président des Etats-Unis, qui dut faire face à la guerre de Sécession... C'est en 1939 ( soit la même année que la mythique " Chevauchée Fantastique " ) que John Ford réalise avec ce long métrage, un de ses plus grands chef-d'oeuvre. La mise en scène est d'une grande maîtrise et d'une réelle élégance et rend particulièrement honneur à l'histoire qui procurera son lots d'émotions aux téléspectateurs. Evidemment, pas mal de séquences s'avèrent bien marquantes et èmouvantes à suivre - notamment celle qui se déroule au tribunal et qui concerne la mère des deux frêres soupçonnés de meurtre. Dans le rôle principal, Henry Fonda fait preuve d'un talent incroyable et nul doute que sa prestation restera parmi les plus marquantes et intelligentes de sa magnifique carrière. Il faut noter également que le film est visuellement splendide, en grande partie grâce à une photographie en noir et blanc qui a particulièrement bien vieilli. Le tout est emmener par une partition musicale somptueuse de Alfred Newman qui apporte beaucoup de mélancolie au récit. Il s'agit donc clairement d'un film mythique de ce metteur en scène et qui s'inscrit comme étant un des plus belle hommage qu'on ait pu faire aux familles pauvres.
Dans cette œuvre étrange de John Ford, c'est le corps de Fonda qui semble être le pivot de la mise en scène. Le réalisateur attend le moment ou ce corps dégingandé s'incarnera jusqu'à se statufier au bout d'un véritable calvaire. Mais Vers sa destinée, est aussi un film politique, Ford ne cache pas faire œuvre de propagande, et délivre une leçon sans précédent en 1939 sur les mensonges ou les demies vérités du cinéma. Enfin comme tous les film du maître ce Young Mister Lincoln est un film poétique, biblique et cosmique, qui derrière l'apparente simplicité des choses propose un discourt secret presque hermétique. Il n'y a qu'à penser au regard que pose Henry Fonda sur le fleuve, quasi métaphore de la mère, et de la femme aimée...
Vers sa destinée est un grand, très grand film. John Ford sort de son train-train habituel pour réaliser une oeuvre qui lui tiend à coeur, à savoir un film sur un personnage qu'il admire de tout son être : Abraham Lincoln. Cependant, l'artiste ne vat pas se soucier de sa vie politique ou de sa mort déjà exploités dans d'autres film comme Naissance d'une Nation de Griffith, il va avec originalité se fixer sur la jeunesse du futur président des Etats Unis et ses débuts dans la loi en tant qu'avocat. Henry Fonda, jeune et tout frais incarne magnifiquement Lincoln. L'évolution en grandeur du personnage en fonction de l'histoire est très bien imagée : D'abord, au repos et horizontalement puis au fure et à mesure, sa silhouette s'élèvera pour finir par l'apparition de l'homme qu'il allait devenir. La dernière scène à travers laquelle Fonda monte la colline sous le tonnere est très explicite et se termine par la vision de la statue du Président. Un chef d'oeuvre absolu de maîtrise de la mise en scène, si ce n'est pas un des meilleurs de John Ford, je veux bien me couper un doigt ! Un film rare à se procurer d'urgence.
Un grand film que je n'avais jamais vu mais je m'y devais au regard du réalisateur et du casting! En plus, le Lincoln de Spielberg approchant, il est nécessaire de se mettre à jour dans ses connaissances! En tous cas, un grand film, extraordinairement bien filmé, efficace et qui paraît si simple à faire (preuve d'une technique avertie et efficace de la part de ce grand réalisateur qu'est John Ford!). Henri Fonda est juste et charismatique. Plus de 70 ans et pas une ride, tout le monde ne peut pas s'en vanter! ;oP
Tout Ford c'est 5 étoiles, rarement 4. Ce n'est même pas la peine de se poser la question. Un seul film me gène, sur 58 parlants, c’est presque moins que rien. Celui-ci est parfait ,c'est une épure tant il est linéaire et peu complexe. Tout est dans la respiration de Henri Fonda qui ne retrouvera jamais un personnage aussi profond. Son faux nez à la Lincoln restera le signe visible du rôle de sa vie. Il a 33 ans ici alors que "Abe" à Springfield en a dire devant une perfection si ce n'est admirer? Ford est non seulement unique mais très éloigné des autres grands réalisateurs par sa façon de filmer. Prenons simplement les 10 premières minutes qui représentent à l’écran 5 ans de vie...La fascination du héros pour la rivière Sangamon nous est contagieuse, l’extraordinaire influence que Ann Rutledge aura dans sa vie nous apparaît en 3 plans..* 1*.Elle exprime son amour, son admiration et ses projets. 2* La caméra se met en légère contre plongée et l'émotion dégagée par Fonda irradie l’écran et se traduit par une phrase d'une grande banalité qui en fait dit tout. 3* Ann s'éloigne avec son petit panier. Ensuite le rond dans l'eau mesure le temps qui passe et nous retrouvons la rivière au début du printemps en découvrant à la fois la mort de celle qu'il n'oubliera jamais, son pouvoir compassionnel et sa roublardise nécessaires pour aller au bout de l'ambition qu'elle avait su faire naître en lui. Toute la future œuvre de John Ford est déjà dans ces courtes minutes, pleines de retenues sans mièvreries mais débordant de sens et d'émotion: un grand bonheur cinématographique. Bonheur étrange d’ailleurs, car Ford nous raconte une fable. Il nous montre un Lincoln jeune imaginaire qui n’arrete pas de tricher: bâton à travers la tombe, corde à nœud attachée à la charrette, menaces envers les deux paysans en conciliation, intimidation devant la porte de la prison, charmeur auprès de Abigail Clay pour obtenir un aveu, clown au procès devant le jury et terrible manipulateur au final, profitant que personne ne sache lire pour affirmer une absence de clair de lune, tout en rapprochant John Palmer Cass( dont il avait deviné la culpabilité) du public afin que ce dernier fasse pression sur lui. Sacré Ford, quel talent! Des manipulateurs comme vous au cinéma, j’en redemande.
70 ans après sa sortie, ce chef d'œuvre est toujours agréable et surprenant. Quelle poésie! L'image est superbe, le scénario est excellent et Henry Fonda se révèle être un interprète d'exception Un anti-héros légendaire à l'écran, c'est tout simplement rafraîchissant, original et magique.
L'un des plus grands films de Ford magnifié par l'interprétation exceptionnelle d'Henry Fonda. Placé sous la direction du maître, l'acteur est tout simplement génial dans la peau de ce jeune Lincoln aussi brillant avocat qu'homme intègre et loyal. Un peu chef-d'oeuvre dans lequel Ford déploie tout son génie poétique, mêlant subtilement intimité, poésie et force. Il ressort de cette oeuvre une puissance quasi surnaturelle !!
Je découvre enfin l'univers de John Ford...Quelle belle surprise ! Vers Sa Destinée est un véritable chef d'oeuvre sur la dignité humaine et sur l'accomplissement d'un homme humble et intègre : Abraham Lincoln. La première partie de cette pièce maîtresse est filmée sous le signe de la poésie : le jeune Abe, au plus près de la tombe de la femme qu'il a jadis aimé, décide (in)volontairement de se lancer dans le Droit et la Justice. Cet homme scrupuleux tentera par tous les moyens d'exercer son métier d'avocat dans les règles de l'Art. La séquence du procès des deux frères est absolument magistrale : John Ford entretient le suspense et l'humour jusqu'au rebondissement final, sans pour autant se reposer uniquement sur ce dernier par la suite. Henry Fonda est incroyable dans le rôle du jeune Lincoln ( il est décidément très fort pour jouer les hommes de Loi : 12 Hommes en Colère...). Vers Sa Destinée était le film préféré de son auteur, ainsi que le film américain préféré d'Eisenstein. Une sublime leçon de vie sur le mérite et tout ce qu'il implique. Grandiose !
Ce portrait du jeune Lincoln a des allures presque intimistes ; on le découvre à peine sorti de l'adolescence, encore gauche mais déjà brillant, cherchant sa voie pour l'avenir. Pourtant, les premières scènes laissent déjà présager l'ampleur du film en son entier, qui suit la transformation d'un jeune homme ordinaire en légende. Henry Fonda, extraordinaire, se déploie ainsi sous l'oeil avisé d'un John Ford en plein chef d'oeuvre.
Ford qui sortait juste de limmense succès de Stagecoach était réticent devant ce sujet quil pensait complètement éculé (deux pièces sur les années de jeunesse dAbraham Lincoln se jouaient à Brodway cette année-là). Le scénario de Lamar Trotti lui fit changer davis. Darryl F. Zanuck voulait Henry Fonda dans le rôle, mais ce dernier ne voulait pas jouer « Dieu ». Le « Coach » lui expliqua quil allait jouer un jeune avocat de 25 ans et pas le Messie. Et Fonda sera génial. Young Mister Lincoln est le véritable début de la poétique Fordienne. Jusqualors son cinéma était très marqué par Murnau et Lang, mais avec Stagecoach naissait lesthétique Fordienne des espaces immenses et majestueux avec Monument Valley. Ici au contraire, la poésie intimiste chère à lauteur sinstalle. Le film débute par un poème dune mère décédée qui demande ce que son fils est devenu. Le film répond à ces questions sur tous les plans. Le jeune Abe est un avocat brillant et sensible, au charisme envoûtant, qui de succès en succès (tout lui réussit : il gagne son procès, lamour des gens, des femmes et le respect de ses adversaires) sélève vers le mythe. Le titre français du film « Vers sa destinée » résume parfaitement le dernier quart dheure et la dernière scène du film dont la symbolique est exprimée à la fois avec pudeur, sobriété et sentiments. En dehors des scènes du procès, le film baigne constamment dans une atmosphère bucolique, écrin dans lequel se tissent des liens affectifs forts. Le jeune Abe est très proche des gens simples avec lesquels il se révèle tout entier. Au contraire, la scène du bal suivi du silence pesant sur le balcon résume une fois de plus la dichotomie chère à lauteur, mais cette fois avec une clarté évidente : les gens simples sont sa famille et ses amis, les autres sont au mieux des étrangers, au pire ses adversaires. Young Mr Lincoln est un jalon indispensable pour mieux apprécier la suite de luvre cinématographique du grand maître.