Un bon film d’action qu’Extrême préjudice. Vu plusieurs fois, et à chaque fois il me donne le sentiment d’être un métrage propret, roublard, un de ceux qui à mon sens ont imposé Walter Hill comme un des meilleurs réalisateurs de série B musclées.
Côté casting il y a une sacrée galerie de « gueules » du cinéma. Bien sûr Nick Nolte, impeccable dans le rôle principal, doté d’un personnage un peu hermétique certes mais bien campé par un acteur charismatique. Face à lui Powers Boothe, excellent méchant, à la fois doté d’une tête de méchant toute trouvé mais d’une classe très bienvenue. Ironside, Brown, Forsythe, complète entre autre ce casting viril et bourrin, encore une fois doté de personnages pas forcément très creusés, mais qu’ils endossent fort bien. Maria Conchita Alonso assure la petite présence féminine, avec son charme, mais sans incidence majeure.
Le scénario, évidemment largement inspiré du western, est intéressant. Il est moins simpliste qu’on ne pourrait le craindre de prime abord, avec des protagonistes plus nombreux, et des enjeux évolutifs au cours du film. C’est dynamique, malgré une deuxième partie un peu en-dessous, il y a de l’action, la gradation est bonne jusqu’au final explosif, bref, Extrême préjudice n’est sûrement pas un film très recherché, mais c’est de la série B très divertissante. Franchement c’est ce que je recherche dans ce genre de produit, et là on est servi.
Le cadre du métrage est lui aussi bien vu. L’ambiance sud des Etats-Unis, Nouveau-Mexique, avec décors désertiques et trous paumés est franchement pas mal du tout, et puis la réalisation de Walter Hill permet de profiter de vraies bonnes scènes d’action violente et sans fioriture. Les amateurs seront ravis, malgré un petit abus des ralentis quand même. La photographie n’est pas très belle, et la bande son manque un peu de punch, mais enfin ce sont de petits éléments aux marges.
En conclusion Extrême préjudice est une très bonne série B d’action qui en donne pour son argent au spectateur. Clairement faut pas voir ce film pour s’intellectualiser, il faut le voir en se disant que ça va être violent et divertissant. Je donne un 4.