« A la folie » ? Certainement, « pas du tout » ? C’est-ce qu’il reste à démontrer jusqu’au dégoût à cette jeune étudiante éprise d’amour - mais sûrement pas d’amitié - pour un jeune psy bien embarrassé de la situation qui premièrement risque de perdre sa femme et deuxièmement il ne la connaît même pas la demoiselle…
Épreuve douloureuse exécutée en trois temps au travers desquels Florence Colombani se prend un malin plaisir à vous faire tomber dans le panneau car on finit par y croire à la présentation idyllique de la jouvencelle d’une possible histoire d’amour qui n’existe pas censée quand même impressionner les copines, si, si, il m’aime, cette fois c’est sûr, avec son cabinet de consultation dans le XVI e.
Voyage à Florence en Italie ? Tiens donc, au lieu de prendre l’air, Florence Colombani brise la conscience chimérique du transit amoureux lorsqu’à moins de la moitié du film un simple rembobinage en accéléré vous fait rassoire dans le fauteuil et prendre un point de vue un peu plus extérieur à la simple construction imaginaire d’une amourette fantoche…
En troisième lieu se résout la difficile descente de la jeune fille, l’incarcération psychiatrique avec un méchant goût prononcé pour les médicaments… Elle en ferait une exposition de toiles d’art contemporain de ses pilules… Enfin pour atteindre l’insupportable d’une situation encombrante, le toubib du cerveau finit par en perdre le sien et difficile est sa situation lorsqu’une patiente porte plainte contre lui car il commence à perdre les pédales, se met à soupçonner tout le monde, vérifie les écritures sur les chèques pour retrouver les billets doux anonymes ; un peu plus il finirait encore par virer la bonne ou la secrétaire !
La tête froide, Florence Colombani la garde tout au long de sa construction scénaristique qui finalement séduit tant l’imprévu qu’on y rencontre ne paraissait pas gros comme une maison au départ puisque d’histoires d’amour le cinéma en est fringant mais peu d’entre elles finirent par prendre une allure aussi casse gueule !