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marc sillard
8 abonnés
163 critiques
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3,5
Publiée le 14 septembre 2023
Shrewsbury 1403 et Patay 1429, deux batailles avec beaucoup de morts. La première en territoire britannique pour asseoir le trône d'Henri IV d'Angleterre, la seconde près d'Orléans après le siège mené par Jeanne d'Arc. Entre les deux : Azincourt. Shakespeare nous montre un Falstaff bouffon sous Henri IV et un Fastolf poltron à Patay. Historiquement, c'est le même personnage. Orson Welles n'avait que 50 ans quand il a réalisé son film Falstaff. Pour moi, il a eu tort de trop se grossir, se vieillir, et s'enlaidir. Un Falstaff plus svelte et tout aussi truculent aurait mieux fait l'affaire. Pas évident de rabouter des bouts de pièces du grand Will et que cela reste cohérent. Cela permet à Sir John Gielgud de déclamer ses tirades royales comme à Stratford. Le personnage du futur Henri V était probablement plus viril que l'acteur qui le joue. Sir Laurence Olivier dans son Henri V est historiquement plus crédible. La scène qui précède la bataille d'Azincourt et qui traite du bien fondé de livrer bataille est philosophiquement intéressante. Autre film à voir par conséquent. Dans le Falstaff de Welles, la partie la plus appréciable, de l'avis général, est celle qui montre la bataille de Shrewsbury. Cinématographiquement parlant Welles a orienté les cinéastes à venir vers un style plus dynamique, plus fouillis, plus en gros plans, plus physique, plus réaliste que ce qui se faisait avant. On y voit le travail décisif des archers, encore décisif à Azincourt, mais battu en brèche par l'artillerie naissante des frères Bureau à Patay, Fastolf ou pas Fastolf. En conclusion, je ne sais quel est le meilleur film d'Orson mais celui-ci est bon.
Sous une apparence "classique", le film préféré d'Orson Welles, celui qu'il a considéré comme le plus abouti (et le dernier complètement achevé, si l'on met de côté F for Fake, essai brillantissime sur l'Art).Tout y est exceptionnel : dialogues (d'un certain Will Shakespeare...) photographie (la bataille, mais aussi les scènes de l'auberge ou dans la cathédrale), les acteurs (monologue de Sir John Gieguld entre autres) même les petits rôles, et surtout l'HENAURME prestation d'un Orson Welles au sommet de son génie. Seul bémol : la qualité sonore déplorable du film. A ne voir naturellement qu'en VO