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    La Grande Muraille
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    3,6
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    12 critiques spectateurs

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    SerialBob
    SerialBob

    1 abonné 23 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 avril 2020
    Le titre original de ce film est « The bitter tea of general Yen » (« Le thé amer du général Yen »), Que ce formidable titre qui fleure bon le mystère et l’exotisme ait été transposé en français par l’insipide « La grande muraille », intitulé, par ailleurs, sans rapport avec l’histoire racontée, reste un mystère...

    Dès l’introduction, Frank Capra nous plonge, avec une grande efficacité, dans le chaos d’une Chine en proie à la guerre civile et à la plus grande violence où, malgré cela, une communauté anglo-saxonne prépare, comme si de rien n’était, un mariage. Les communautés vivent donc sur des planètes séparées, dans une grande méfiance réciproque, la maîtresse de maison dira, d’ailleurs, des chinois qu’ « ils sont tous rusés, sournois et immoraux ».




    C’est un peu l’impression que donne, au départ, le général Yen du titre qui, tel le Fu Manchu, est à la fois raffiné et cruel. Il explique, par exemple, sur un ton badin, que si le conducteur de pousse-pousse qu’il a écrasé avec sa voiture meurt, alors, « il aurait beaucoup de chance, la vie pour les gens comme lui est rarement une vallée de joie ».

    Pourtant, ce seigneur de la guerre, pour lequel vie ne compte pas, va changer parce qu’il croise et tombe amoureux d’une jeune occidentale interprétée par Barbara Stanwyck (c’est elle qui doit se marier au début du film avec un docteur s’occupant d’orphelins).

    Pour démontrer que les principes humanistes qui anime celle qu’il aime sont des illusions, il n’hésite pas à agir comme le souhaite le personnage de Barbara Stanwyck mettant, ainsi, en jeu sa fortune et donc son pouvoir. C’est là toute l’ambiguïté du film, car si le général Yen s’humanise en aimant, ses calculs sur la nature humaine qui reste dominée par les « eaux glacées du calcul égoïste », s’avèrent exacts spoiler: et il perdra le petit royaume qu’il s’était taillé
    . Le récit n’est donc que partiellement une fable contrairement à d’autres films de Capra (« La vie est belle » ou « Vous ne l’emporterez pas avec vous »pour n’en citer que quelques uns).

    Comment Capra s’y prend-t-il pour faire passer son tour de force scénaristique qui voit un profiteur cynique gagné par l’amour ? En premier lieu, par la qualité de l’interprétation, de Stanwyck évidemment, mais son partenaire, le suédois Nils Asther grimé en Chinois, est convaincant. En second lieu, en menant son mélodrame, d’à peine plus d’une heure vingt, à toute allure, montrant frontalement les situations tout en teintant certaines scènes de baroquisme (le cauchemar du personnage de Barbara Stanwyck).

    Le film date de 1933 et se situe donc dans la période pré-code Hays où il n’était pas encore nécessaire d’user de « périphrases cinématographiques ». On peut ainsi voir des enfants qui se font fauchés par des rafales de mitraillettes, des prisonniers exécutés à la chaîne parce qu’il n’y a plus de nourriture et... une occidentale et un asiatique qui s’éprennent l’un l’autre…

    À noter que Capra retrouvera l’Asie quatre ans plus tard avec « Lost horizon ».

    Un film curieux, méconnu et constamment intéressant.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 31 août 2018
    Très belle histoire d'amour, somptueux décors, excellents acteurs. Une pépite du "pré-code" malgré le maquillage de sourcils franchement exagéré qu'on a fait à Nils Asther.
    mazou31
    mazou31

    98 abonnés 1 285 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 7 juin 2015
    Un film “à thèse” de Frank Capra –que nous préfèrerons dans la comédie–, fidèle à son style. C’est-à-dire admirablement conçu, parfaitement sophistiqué et raffiné, dans ses décors comme dans ses dialogues. Un film romantique mais qui prend position clairement contre l’arrogance du colonisateur et pour la compréhension interraciale ; à tel point qu’il fut interdit longtemps dans tout le très corseté Commonwealth. Avec les moyens techniques de l’époque Capra réussit un film aux effets spéciaux (scènes oniriques et fantasmes) et aux scènes de rues vraiment fantastiques. Barbara Stanwyck confirme ici son statut d’immense actrice et Nils Asther, Danois (!), réussit le tour de force de paraître Chinois ! Un excellent film que l’on peut qualifier de “vieux chef-d’œuvre”.
    TTNOUGAT
    TTNOUGAT

    600 abonnés 2 530 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 16 février 2015
    Devant un tel film, on à l'impression que dés 1932 le cinéma pouvait déjà dire et montrer 100% de l'essentiel malgré les moyens techniques réduits du début du parlant. Il se dégage en effet une telle plénitude de ce scénario que l'on ne voit pas ce que l'on pourrait ajouter comme séquences visuelles pour le rendre encore plus fort. L'ingérence étrangère est parfaitement décrite; en dehors des profiteurs ou des angéliques il n'y a nulle place possible. Le mérite de Capra n'est pas mince de nous le montrer aussi courageusement. Même Barbara Stanwyck dira au général Yen : "vous m'aurez donné une terrible leçon''. En dehors de ce contexte culturel, l'histoire d'amour est osée pour l'époque à tel point que la Grande Bretagne en interdira la diffusion; un chinois et une femme blanche ensemble n'étant pas acceptable. Il faut louer l'acteur suédois Nils Asther (général Yen) dont ce sera le rôle de sa vie ainsi que ceux de Barbara Stanwyck et de Walter Connelly, deux acteurs favoris de Capra. Coté mise en scène, l'influence de Sternberg y est manifeste avec discrétion et une fois dans l'excès lors de la séquence onirique rêvée par Megan. C'est un drame parfois très violent et cruel dans les faits et dans les idées, on n'en ressort pas indemne. Il est toutefois teinté de romantisme grâce au manières raffinés qui s'y pratiquent dans les lieux protégés. Capra était certes un grand moralisateur parfois excessif mais ses films contiennent toujours une part de l' expérience épouvantablement dure de sa jeunesse, ce qui pour ceux qui savent en tirer partie est fondamental.
    Maqroll
    Maqroll

    164 abonnés 1 123 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 novembre 2012
    Entre La Ruée et Lady for a Day, Capra tourne ce curieux film dont, comme souvent, le titre original est plus explicite que le titre français… The Bitter Tea of the General Yen nous conte une surprenante histoire d’amour entre deux êtres que tout oppose au départ. De là à évoquer une révolution sous prétexte que les deux protagonistes appartiennent à deux « races » (je n’aime pas ce mot) différentes, il y a, à mon humble avis, un grand pas à ne pas franchir. Ne serait-ce que parce que l’acteur jouant le rôle du général chinois est un Européen pur jus et surtout parce que la fin (que je m’abstiendrai soigneusement de dévoiler bien sûr) n’incline pas franchement à l’optimisme quant aux relations inter-ethniques… Bref, on a tout de même un bon film d’action et d’émotion réunis, ce qui n’est déjà pas si mal, la mise en scène de Capra est sans reproches et la distribution impeccable avec donc Nils Asther, Danois parfaitement crédible en Asiatique cruel et finalement ouvert aux passions, la grande Barbara Stanwyck pour laquelle je continue à avoir un faible irrésistible et Walter Connoly, truculent second rôle et moraliste de la fin de l’histoire… Un bon Capra d’avant sa période fameuse et faste, à voir sans aucun doute.
    il_Ricordo
    il_Ricordo

    106 abonnés 407 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 mars 2012
    Comment !!!??? Vous ! monsieur Capra, vous avez eu l'audace de présenter une histoire d'amour entre une blanche et un asiatique !!! Un film d'amour interracial, vous rendez-vous compte ??? Pff, faisant fi des préjugés et des conventions grotesques de l'époque, La Grande muraille est un de ces sublimes chefs-d'oeuvres, malheureusement méconnus : sa notoriété est bien moins grande que celle d'un New-York Miami ou d'un Extravagant Mr. Deeds, et pourtant il leur est à tous deux supérieur. Nils Asther est incomparable de charisme dans le rôle trouble du général Yen, et la conclusion que Capra donne au personnage (le thé amer), est une des scènes les plus magistrales du film, enivrante par la présence de Barbara Stanwyck. Mais dès le début, on est subjugué par la beauté des décors : une Chine ravagée par la guerre civile, mise à feu et à sang. La photographie somptueuse n'est pas sans rappeler le Shangaï Express de Josef von Sternberg : des taches de lumière parent les héros d'un halo de splendeur. Dans une terrible scène, Barbara Stanwyck est réveillée par une fusillade, et se rend compte de l'atrocité de sa situation : alors qu'elle se trouve prisonnière dans une forteresse luxueuse, l'on procède à d'impitoyables exécutions au dehors. Une autre scène marquante du film est le rêve de l'héroïne : une sorte de monstre chinois se jette sur elle, un Nosferatu prêt à l'égorger, un Mr Hyde à la tête du général Yen, mais elle est sauvée in extremis par un prince charmant, qui n'est autre que le général Yen. Toute la complexité de leur amour, et même la beauté de l'œuvre se résume à cette scène, ainsi que dans la déchirante conclusion.
    AMCHI
    AMCHI

    5 915 abonnés 5 936 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 décembre 2011
    Je débute encore avec le cinéma de Capra mais je découvre avec plaisir La Grande Muraille dont il n'est pas nécessaire d'être un spécialiste de ce cinéaste pour savoir que La Grande Muraille se distingue du reste de sa filmographie certes c'est un mélodrame mais il aborde aussi la guerre et un côté quelque peu aventuresque. La Grande Muraille contient une scène de combat assez saisissante au début du film qui garde toute sa modernité passé cette séquence La Grande Muraille nous raconte l'amour entre un général Chinois (Nils Asther est tout à fait crédible dans ce rôle) et une Américaine jouée par Barbara Stanwyck toujours merveilleuse dans la peau d'une femme de caractère. On peut aussi apprécier les dialogues La Grande Muraille ; ce film de Capra n'est nullement désobligeant envers les Chinois.
    Zarbondu74
    Zarbondu74

    120 abonnés 15 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 décembre 2011
    Capra peu connu faut dire on est loin de comédie habituelle, et pourtant il nous sors la un très beaux melodrame, qui a une grand force émotionnelle et une histoire osez quand même pour l’époque. Une américaine qui tombe amoureuse un général chinois, joue par un acteur que je ne connaisse pas Nils Asther qui ma épaté, une Barbara Stanwyck aussi belle que talentueuse, et une mise en scène une fois de plus parfait de Capra, surtout dans les scène émotion.
    Plume231
    Plume231

    3 933 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 décembre 2011
    Petit joyau très injustement méconnu de la filmo du père Capra, ce film conte avec une très grande subtilité, et aussi une très grande audace pour l'époque, une histoire d'amour interraciale. L'élégance et le raffinement de la mise en scène se réfèrent à Von Sternberg mais son dynamisme ainsi que la caractérisation émouvante des personnages sont du pur Capra. Et contrairement à ce que l'époque et le sujet du film laissaient craindre, l'oeuvre va à l'encontre de presque tous les stéréotypes raciaux et en profite même pour condamner la bigoterie des occidentaux. Qu'ajouter de plus à tout cela ??? Ah oui, que Nils Asther, acteur d'origine scandinave, est totalement crédible en général chinois, que Barbara Stanwyck prouve une fois de plus qu'elle est une actrice merveilleuse et que l'excellent second rôle Walter Connolly complète admirablement le trio en conseiller faussement cynique. Un grand film qui mérite totalement d'être catalogué comme un indispensable de l'Âge d'or hollywoodien.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 3 avril 2011
    Les films américains de l'entre 2 guerres sont souvent intéressants car ils sortent du politiquement correct imposé après guerre, c'est le cas ici avec cet amour improbable. Le film propose quelques passages forts, l'ensemble laisse cependant un sentiment d'inabouti.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 26 décembre 2006
    Un mélodrame complexe et tortueux qui regroupe pourtant des thèmes chers à Capra : l'amour qui guérit tout, l'éloge du rêve, la recherche d'identité.
    Un classique à voir absolument.
    Jean-François S
    Jean-François S

    54 abonnés 668 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 28 août 2010
    C'est certainement un des films les moins connus de la carrière de Frank Capra. Tourné peu avant "New York - Miami" qui marquera le début de la période de gloire du réalisateur, "La grande muraille" (curieuse traduction française qui n'a rien voir avec le film) fut un échec commerciale qui ne rentra même pas dans ses frais. Non pas que le film soit mauvais, mais son sujet trop en avance fit scandale à sa sortie. L'ambassade chinoise porta plainte sur l'image donné à son peuple et certaines ligues fiminines furent scandalisée par cette histoire d'amour interraciale entre une américaine et un chinois. Capra fut le premier a avoir porté ce sujet sur les écrans.
    Capra semble avoir une fascination pour la culture asiatique, qu'il
    remettra en scène dans "Horizons perdus". Sous couvert de cette différence culturelle, Capra se permet de faire une critique cynique de l'american way of life qui sera peut-être aussi une des raisons de l'échec du film.
    Quoiqu'il en soit, "La grande muraille" est un film bien à part dans la
    filmographie du réalisateur, une romance exotique où l'humour habituelle du cinéaste est totalement absent.
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