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Pascal
159 abonnés
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3,5
Publiée le 22 avril 2022
Avant dernier film de shohei imamura réalisé en 1998, Dr Agaki est inspiré par le père du réalisateur.
Pendant la seconde guerre mondiale, le docteur Agaki, installé dans un petit village éloigné de la capitale, tente tant bien que mal de soigner sa clientèle.
Le portrait du médecin de campagne donne l'occasion au réalisateur de brosser un portrait de la communauté de villageois qui peu à peu finit par perdre la raison devant les difficultés de la vie quotidienne dues au contexte.
Particulièrement réussi dans sa première partie, le film tire malheureusement un peu en longueur dans la dernière demi heure.
Réflexion sur la période de la guerre du point de vue de ceux qui ne la font pas, mais dont le pays y est engagé et de l'impact que celle ci provoque inéluctablement en eux.
Les aficionados du plus important réalisateur japonais après les quatre maîtres de son âge d'or ( Ozu, Mizoguchi, Naruse et Kurosawa), ne manqueront pas ce film, très honorable, a commencé par la qualité de son interprétation, même s'il ne figure pas parmi les plus grandes réussites de son auteur.
Dédié par Imamura à la mémoire de son père, médecin de famille qui, comme le "Dr. Akagi" - et comme le lapin d'Alice courant après le temps - voyait le sacerdoce du médecin de famille comme un combat permanent, voici un film aussi rageur qu'enchanté sur la résistance contre la bêtise et l'ignorance. Une bêtise et une ignorance symbolisée ici par la pouvoir nippon (et son armée), refusant de se rendre en 1945 alors que la guerre est perdue, et entraînant son peuple dans le malheur, symbolisé pour ce petit docteur obsédé et bondissant, par une épidémie d'hépatite C. A son habitude, Imamura réserve sa tendresse et son humour à une petite troupe hétéroclite et déjantée, et se passionne pour les femmes qui vendent leurs corps, auxquelles il consacre des séquences magnifiques de sensualité et d'appétit de vivre. La fin, évoquant Moby Dick, arrachera des larmes de bonheur et d'ivresse aux plus endurcis, et nous fera regretter plus amèrement la disparition en 2006 de ce génie que fut Imamura.
Un film qui pour moi reste assez flou, j'ai eu du mal à comprendre si l'hépatite était censé être réel au une folie du docteur. Autant dire que je n'ai pas du tout su ou se cachait les blagues. Et cette glorification de la prostitution aura fini de me faire haïr ce film