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Vixare
32 abonnés
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3,0
Publiée le 30 octobre 2015
Réalisé dans la période où Clint Eastwood enchaînait les rôles de flics expéditifs et flingueurs, La corde raide mélange l'ambiance noire des bas-fonds de La Nouvelle-Orléans, une réalisation haletante ainsi qu'un questionnement dérangeant sur les rapports sexe / pouvoir / argent, le tout mettant en scène des personnages très ambivalents. Si le suspense et l'habileté de la mise en scène représentent la principale force du film, le scénario peut parfois paraître prévisible. De plus, l'ensemble est très marqué années 80, ce qui confère certes un certain charme, mais souffre surtout beaucoup plus que d'autres d'avoir fortement vieilli.
Etant admirateur de Clint Eastwood, j'ai ete tres déçu par ce film. Le scénario n'avance pas, et on finit par s'impatienté devant des image redondante quelque peu erotique. Bref, un film en dessou de ce que Clint nous avait habitué.
Réalisé officiellement par Richard Tuggle mais officieusement à 90% par le grand Clint, on ressent bien que « La Corde raide » a été tourné dans la période « gros dur » d'Eastwood, à l'image de ces premiers échanges musclés face à une excellente Geneviève Bujold. Oui mais voilà : c'est un peu plus compliqué que cela. Car Clint a beau être ici un homme, un vrai, il s'avère très perturbé question sexe, tendance sado-maso. Au point d'ailleurs que l'intrigue, qui porte sur un assassin de femmes, vient à semer le doute quant à la responsabilité du héros dans cette affaire (enfin, pas trop quand même). C'est en conséquent son image qu'Eastwood casse (un peu) ici, donnant à son personnage une ambiguïté qu'on lui connaissait pas. Le reste est classique, mais fort bien fait et tendu du début jusqu'à la fin, ce qui n'empêche pas quelques parenthèses plus légères assez réussies d'ailleurs. Le résultat n'est pas éblouissant, mais « La Corde raide » est un bon film, solide et un peu plus complexe que les polars habituels de son auteur : très fréquentable tout cela.
Un excellent polar , à l'atmosphère noire à souhait. Des personnages à double personnalité, étranges. Eastwood est formidable et tient là un de ses plus beaux rôles, tout en subtlitié, sombre , obscur. L'intrigue est bonne , haletante, s'est étouffant. Une vraie réussite de mise en scène aussi. Une qualité d'image aussi remarquable.
Un bon polar utilisant les décors moites de la Nouvelle Orléans autour d'une affaire de sérial-killer. Plongée assez troublante dans les tréfonds de l'ambiguité de l'âme humaine car le flic incarné par Eastwood, fréquente les mêmes lieux que le tueur, à savoir des lieux assez olé-olé. Aussi angoissant que traversé par des notes d'humour typiquement eastwoodien.
Au milieu de sa période d'acteur/réalisateur alternant les hauts et les bas se trouve ce sombre polar où Eastwood reste seulement acteur et producteur laissant la réalisation à un certain Tuggle. Celle-ci est une réussite grâce à l'atmosphère puante, les images sombres, la tension permanente et le personnage interprété par Eastwood d'une grande humanité face à un pervers bien dingue. Effectivement pas un chef d'oeuvre mais le film fut une réussite assez méritée lors de sa sortie. A voir dans la filmographie de Clint.
La corde raide, c'est surtout intéressant pour voir Clint Eastwood casser un peu son image en jouant un inspecteur bien moins vertueux que Harry Callahan (non pas que ce dernier soit un modèle de vertu, d'ailleurs). Un policier qui fait face à un tueur de prostituées, et découvre qu'il partage les mêmes pratiques sexuelles... Il fallait oser aller jusque-là dans la similarité entre policier et assassin. De plus, il semble se créer une sorte de rapprochement entre les deux personnages, le tueur engageant un jeu du chat et de la souris assez prenant avec notre inspecteur. Il est intéressant aussi de s'attarder sur les personnages féminins, qui semblent aider Clint à rester du bon côté, malgré ses faiblesses. Il y a bien sûr ses deux filles, qu'il doit élever seul, avec les difficultés que l'on imagine. Il y a aussi une militante féministe, très bien interprétée par Geneviève Bujold, qui lutte contre le même problème avec des moyens différents. Nous avons donc un scénario assez bien construit, original et équilibré. La mise en scène, par contre, a un peu de mal à se montrer digne de ce récit. Le suspens fonctionne dans l'ensemble, mais on reste dans un procédé assez académique. Il aurait sans doute été plus efficace de confier la mise en scène à Clint lui-même plutôt qu'à l'inconnu Richard Tuggle. Mais bon, Clint est bien devant la caméra, et propose un personnage assez inhabituel qui vaut à lui seul le déplacement.
Ce polar est à la fois dur, glauque et froid. Il parvient même à glacer le sang sur certaines scènes. Clint Eastwood est absolument impecable. Le gros point fort du film reste cette ambiance à la fois oppressante et malsaine qui s'intensifie au fur et à mesure que le film avance. Ce que je regrette un peu, c'est le scénario qui parfois ne sort pas vraiment de l'ordinaire. Mais ça reste un très bon film.
La Corde raide (1984) est sans nul doute l’un des films les plus sombre de la filmographie de Clint Eastwood. Scénarisé et réalisé par Richard Tuggle (le scénariste de L'Evadé d'Alcatraz - 1979), où il nous emmène dans les bas fonds de la New Orléans où un maniaque assassine des prostituées. Clint Eastwood incarne ici un inspecteur très particulier, l’un de ses rôles les plus noir, un flic qui côtoie des prostituées le soir venu et qui, manque de chance pour lui, se font assassiner par le serial killer. On en vient même à se demander si ce ne serait pas lui le coupable. Un polar très sombre et ambiguë, qui nous tient en haleine du début à la fin et où Clint Eastwood surprend dans ce rôle à contre emploi (grand amateur de jeux sado-maso !!). A noter dans la distribution, la participation d’une certaine Alison Eastwood (très jeune à l’époque puisqu’elle incarne sa propre fille !).
Richard Tuggle, scénariste de "L'évadé d'Alcatraz", rédige et réalise ce film en retrouvant Clint Eastwood dans le rôle titre. Clint Eastwood était alors réputé à l'époque pour incarner l'inspecteur Harry Callahan, un policier impitoyable qui use de son revolver avec facilité et entrain sur les criminels et qui surtout n'a aucune vie de famille. Ce film présente l'acteur sous un tout autre angle. Le personnage qu'il incarne est divorcé et a deux superbes petites filles qui l'adorent et qu'il adore. Clint Eastwood incarne encore une fois un inspecteur de police nommé Wes Block qui travaille sur les meurtres sexuels et qui le conduisent donc à fréquenter le milieu de la nuit. Ce qui est intéressant, c'est de voir le protagoniste empreint à des pulsions sadomasochistes comme le meurtrier qu'il poursuit. Le film est un thriller qui ressemble à beaucoup d'autres, une enquête, des meurtres mais il est totalement original dans l'optique que le personnage de Clint Eastwood est constamment menacé par le meurtrier. Thriller horrifique ce qui est rare dans la carrière de Clint Eastwood, le long-métrage est un modèle de film à suspense et étrangement n'est pas très violent, le réalisateur ne se complaît pas dans la violence gratuite, il ne l'utilise que lorsque c'est nécessaire c'est-à-dire uniquement lorsque le meurtrier, Block et la femme incarnée par Geneviève Bujold sont attaqués autrement pour les multiples autres meurtres, Richard Tuggle se contente de montrer un homme avec un masque et laisse deviner au spectateur ce qui va se produire. A noter que Eastwood, producteur du film impose sa fille Alison Eastwood pour interpréter sa fille et le résultat de leur relation n'en est que plus vraie que nature. Le film dispose d'un scénario bien ficelé, riche et dense et offre un final d'anthologie dans le sens où l'affrontement entre le meurtrier et le protagoniste est vraiment impitoyable. Au final, le long-métrage remplit son contrat de façon plus qu'honorable, Eastwood brille par son interprétation d'homme torturé et protecteur. Un bon fim!
Clint et le monde de la nuit. Après quelques désaccords avec le réalisateur Richard Tuggle et bien que celui possède son nom en tant que réalisateur, il s'agit bien de Clint Eastwood lui-meme qui a pris les commandes de ce polar sombre et un poil torturé. Pour bien distinguer la série Calahan de ce film, Eastwood a par ailleurs demandé à ce que l'action qui devait se dérouler à San Francisco, se déroule en Nouvelle-Orléans. Clint Eastwood aborde ici un coté sombre de sa personnalité. Un père de deux filles séparé de sa femme qui les a abandonné tous les trois qui lutte contre ses instincts les plus vils, ses penchants pour les prostituées et son abandon dans la luxure. Clint Eastwood n'est jamais aussi bon que quand il apparait en père de famille et ses scènes avec sa vraie fille, la (aujourd'hui magnifique) belle Alison Eastwood, apparaissent comme étant les plus réussies, les plus belles et les plus émouvantes. Le film n'échappe pas au célèbre plan d'ouverture aérien survolant le fleuve et les ponts de la ville et plonge le spectateur dans un film noir, assez violent et impressionant. La réalisation n'échappe pas à quelques clichés comme les pas du tueurs dans les pas de sa future victime ou le visage de l'assassin plongé dans l'ombre alors que la ruelle est pourtant éclairée. Certains passages apparaissent comme étant un peu too much mais inévitables du genre mais l'atmosphère est assez prenante durant 1h50. Les scènes sombres s'enchainent avec les scènes familiales et Clint Eastwood excelle dans le role très ambigue de son personnage tourmenté. Eastwood s'attache au réalisme et au quotidien de ses personnages et ne manque jamais de parsemer le film de touches d'humour bien senties comme sa petite fille qui lui demande "C'est quoi bander ?". Entendre Eastwood parler de maman Ours ou des abeilles est jubilatoire. Les seconds roles sont excellents, l'intrigue tient bien la route et La Corde Raide reste un bon polar, pas inoubliable mais rondement mené.
Je croyais en lisant le synopsis que l'on aurait des doutes quant à la culpabilité de l'inspecteur. Mais le sujet n'est exploité que très superficiellement, voire pas du tout en ce qui me concerne, du coup, le film devient un polar très classique, avec le tueur qui s'en prend à ses proches, l'histoire sentimentale qu'on voit venir à des kilomètres, etc .... Sinon, l'inspecteur aime certaines pratiques et les prostituées, et so what ? Sa femme l'a plaqué et il a le droit d'avoir ses goûts, il ne fait de tort à personne. Et c'est sans le moindre intérêt pour moi qui ai essayé de visionner l'inspecteur Harry, mais quel ennui, j'ai vite abandonné. Je dis ceci à cause des internautes qui disent qu'il casse son image. Enfin, tout n'est pas à jeter dans la carrière d'Eastwood, j'ai dû voir deux ou trois bons films, l'évadé d'Alcatraz était bien. Bref, moi je trouve que cet acteur est surestimé, et en tant que réalisateur, itou. Car, à part Mystic River, qui était très bien, j'ai dû en voir deux ou trois autres, que je n'ai pas aimés.
Très bonne mise en scène et Eastwood aussi très bon. Le film en ressort pas mal du tout. Néanmoins je trouve qu'il a assez mal vieilli et que le scénario manque de rebondissements.
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3,0
Publiée le 20 février 2012
Clint Eastwood bien moins intelligent qu'une femme ? Voilà qui peut sembler provocant! Polar morbide, "La corde raide" l'est bien davantage! Harry le puritain s'y mètamorphose en un flic à l'âme pas très nette, agitèe par de sombres remous! L'intrigue est sulfureuse à souhait: dans le quartier chaud de la Nouvelle-Orlèans, un homme assassine des prostituèes singulièrement celles qui se sont fait une spècialitè des pratiques sadomasochistes! Ce milieu, l'inspecteur Block (Eastwood) le connaît d'autant mieux qu'il le frèquente assidûment pour des raisons très extra-professionnelles! Et cela, le tueur le sait parfaitement! il en joue et sème alors le trouble dans l'esprit du flic acharnè à sa perte! Evoluant sur "la corde raide" de ses fantasmes, l'inspecteur Block n'aurait-il pas basculè du mauvais côtè ? Comme pour mieux crèer le doute, Clint prête sa voix au tueur dans la première sèquence du film! Si le personnage est des plus ambigus, une chose est sûre: Block n'est en aucun cas le double de Harry Callahan! Eastwood est très clair sur ce point! il se contente de faire son boulot, c'est un policier normal! il n'a pas de conflit avec ses supèrieurs, mais plutôt avec lui-même, dans sa vie personnelle, ses relations avec sa famille, son ex-femme, ses relations avec les femmes en gènèral dont Geneviève Bujold! On notera que Clint confie le rôle de Wes Block, à sa propre fille, Alison! Violent et passionnant...
Je ne vais pas me cacher la face ; Eastwood est sans doute l'acteur que je préfère entre tous. "La corde raide" est un polar dont le titre est tiré d'un dialogue entre l'inspecteur Block ( Eastwood) et une psy de la police new Orléanaise qui lui dit que chaque individu a un part d'ombre et qu'on est tous sur la corde raide. Certains basculeront du mauvais côté et pas d'autres. Pourquoi ? On n'en saura rien. Il est difficile de croire aujourd'hui que cet acteur était détesté de la critique française jusqu'au début des années 80 . Cette dernière le traitait tout simplement de facho. Ce malentendu venait des premiers films de la série des "inspecteurs Harry " qui selon ses détracteurs étaient quasi une invitation à une justice sans pitié. "La corde raide" sort dans ce contexte. C est un polar ou Eastwood est présenté comme un policier délaissé par sa femme, qui lui a laissé la garde de ses deux filles mineures. Notons pour l'anecdote que c'est la propre fille d'Eastwood ( Alison) qui tient le rôle de sa fille aînée dans ce film. Il remonte peu à peu la piste d'un tueur en série ( phénomène encore peu répandu en France, on est en 1984). Ce dernier finit par s'en prendre à la famille du policier qui ne lui laissera aucune chance. Pas un seul coup de feu de tiré ici. C est Geneviève Bujold , actrice Canadienne, bien connue en France qui interprète le rôle féminin principal du film . Elle incarne une féministe militante qui finit par tomber sous le charme d'Eastwood. Selon moi, c'est un des meilleurs polars interprété par Eastwood, si ce n'est le meilleur. La réalisation est confiée à un certain Richard Tuggle, scénariste du film, qui ne mettra pratiquement plus jamais de film en scène, après celui ci. Compte tenu de la carrière ultérieure en tant que metteur en scène d'Eastwood on est en droit de s'interroger sur la part prise par ce dernier dans le résultat final, car elle semble immense. Il n'y a aucun temps mort, non seulement le film est distrayant mais c'est aussi du très bon travail. A voir.