Derniers Avis sur La Croisière jaune

On pense qu'on va s'ennuyer.... et non ! Film didactique, explicatif, carré et scolaire, cette promotion du génie français est agréable et variée ; on suit les aventures de cette expédition avec intérêt, surtout dans les moments de bravoure de l'himalaya : le montage et le démontage du véhicule pour passer la rivière sont des moments d'anthologie du système D. La partie chinoise est moins prenante, mais novatrice pour l'époque. La fin, que j'ignorais, est émouvante. Une bonne surprise.

Formidable documentaire qui va, à mon avis, beaucoup plus loin que l’aventure humaine, ce Paris-Dakar avant l’heure.
Il me vient en effet une pensée sur l’ambivalence de cette épopée. Elle nous fait découvrir des pays et des peuples authentiques. La course emmène avec elle la curiosité de l’Occident sur ces traditions et villages qui semblent être découverts pour la première fois. Mais cette modernité en vérité est perverse car l’on voit avec 100 ans de plus que la mondialisation a tout détruit. Non que cette course en elle-même en soit responsable mais son principe oui.

Le Cinèma de minuit emprunte l'ancienne route de soie à bord de vèhicules autochenilles (l'avant garde des temps nouveaux) dans la cèlèbre « croisière jaune » (1934), commencèe par Andrè Sauvage et repris par Lèon Poirier à la demande de Monsieur Citroën! Une mission assez dingue de Beyrouth à Pèkin (soit 30 000 kms) qui reviendra ensuite au pays des grenouilles par l'Indochine, le Siam, les Indes et la Perse! De quoi rendre fou de jalousie Nicolas Hulot! Ce fascinant document nous transporte dans les règions dèsolèes jusqu'aux profondeurs ancestrales avec ces souks misèrables, ces curieux moulins à vent, son Bouddha gèant taillè dans la pierre, ces zones rebelles, ces plus hauts plateaux du monde (dont le fameux obstacle de l'Himalaya) et ces dèserts rigoureux! Le plus souvent dans des conditions sportives et extrêmes, mais toujours animèes par l'espoir et la dècouverte de nouvelles frontières! Dèpaysement total garanti...