La Foule
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weihnachtsmann
weihnachtsmann

1 248 abonnés 5 298 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 28 novembre 2024
Bon film qui montre que l’optimisme et la volonté ne suffisent pas au bonheur.
Mais parfois l’amour dans sa simplicité peut sauver les êtres qui ne cherchent pas la réussite sociale ou le gigantisme.
La foule se compose au final de petites personnes qui en forment une grande.
QuelquesFilms.fr
QuelquesFilms.fr

281 abonnés 1 659 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 18 août 2024
Dans sa carrière de réalisateur, qui a commencé dans la seconde moitié des années 1910 et s’est achevée (pour ce qui est des longs-métrages) à la fin des années 1950, King Vidor a vu trois de ses films le propulser parmi les cinéastes les plus reconnus de Hollywood, à la fin du muet. La Foule (The Crowd) en fait partie, avec La Grande Parade (Big Parade) et Mirages (Show People). Devant la caméra de Vidor, les « héros de cinéma » sont des « anti-héros », des gens ordinaires, mus cependant par des idéaux liés au rêve américain. Le personnage principal de La Foule, John Sims, se sent unique et promis depuis tout petit à un grand avenir, avant de déchanter. Le réalisateur a su habilement associer dans son film des éléments de cinéma populaire (touches d’humour, accents mélos, drame pathétique) à une satire sociale pétrie d’ironie cinglante. À l’idéalisme du rêve américain – ce rêve de réussite individuelle et d’ascension sociale – il oppose un réalisme qui montre une myriade d’aspirants rêveurs, absorbés dans une foule anonyme et ramenés très vite à leur modeste condition. Vidor épingle une figure type du mâle américain, naïf et prétentieux, ainsi que l’univers des grandes villes et des grandes entreprises, déshumanisant, qui étouffe l’individu. Il épingle également la société de consommation, avec la grande importance des slogans publicitaires et l’humiliation des hommes-sandwichs, tout comme la cruauté du regard commun qui stigmatise ceux qui n’ont pas réussi à prendre l’ascenseur social. Le dénouement retourne le scénario vers un humanisme simple, chaleureux, essentiel : la vie, l’amour, le rire. Selon Le Guide des films de Jean Tulard, ce n’était pas le dénouement voulu par Vidor, mais cette fin pourrait quand même illustrer une des citations du cinéaste, rapportée dans le Dictionnaire Larousse du cinéma : « La valeur d’un homme vient de ce qu’il porte en lui et non du monde extérieur. »
Sur le plan formel, le film figure dans les anthologies du cinéma pour son fameux travelling vertical, ascendant, sur la hauteur d’un building new-yorkais, qui se poursuit horizontalement à travers une fenêtre et donne à voir des dizaines de salariés assis à leur bureau, selon une disposition géométrique qui semble s’étendre à l’infini. On retiendra aussi le sens du rythme et l’utilisation de la surimpression d’images.
FaRem
FaRem

9 050 abonnés 9 807 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 18 novembre 2021
"The Crowd" raconte l'histoire de John Sims, un homme né le 4 juillet, de son enfance jusqu’à l’âge adulte. Cet homme incarné par James Murray représente bien le rêve américain, il a de grands rêves et pense que tout est possible dans la vie, et c'est le cas seulement, la réalité est tout autre. Et il va s'en rendre compte très vite, dès le plus jeune âge, lorsqu'il perd son père qui avait placé en lui tous ses espoirs. John veut le rendre fier et croit en ses rêves, mais dès son arrivée à New York, il comprend que la vie n'est pas un conte de fées et qu'il n'est pas le seul à avoir de grands espoirs. Tous les rêveurs ou presque finissent comme lui dans un bureau où tout le monde fait la même chose. Sa rencontre avec Mary le comble de bonheur, mais les problèmes ne disparaissent pas pour autant. Avec "The Crowd", King Vidor a fait un film aussi pessimiste que réaliste. Il raconte une lente désillusion, mais sans pour autant enlever tout espoir à son récit. Les personnages sont confrontés aux épreuves de la vie comme les problèmes d'argent, les problèmes de couple, la perte d'un être cher, etc. C'est en ce sens un film qui a bien vieilli et qui nous parle même aujourd'hui. Même en n'étant pas habitué au genre, c'est un film accessible. C'est une œuvre intelligente et crédible qui arrive à rendre la banalité d'une existence captivante avec des tranches de vie touchantes.
Pascal
Pascal

171 abonnés 1 771 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 28 août 2021
Classique du cinéma que je n'ai découvert que tardivement. Voilà un film à la hauteur de sa réputation. C'est formidable. Quand on voit des films comme celui là, ( il n'est pas le seul) on se dit que le cinéma muet avait déjà tout dit. A mon sens, le titre est discutable. On pourrait l'intituler "l'existence humaine " ou " la vie". Il s'agit ici de décrire tout simplement, ce que sera la vie de la plupart d'entre nous à travers l'histoire banale d'un individu banal. Ses joies ,ses peines, la force du destin. "Il faut que le coeur se brise ou que le coeur se bronze" écrivait Pascal. Il faut oui je dis bien "il faut " avoir vu ce film. Un chef-d'oeuvre d'un des plus américains des grands cinéastes nord américains que fût King Vidor.
Jack G
Jack G

6 abonnés 175 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 31 mars 2020
Un an avant le jeudi noir d’octobre 1929, King Vidor livre une imposante fresque cinématographique pour l’époque, dans l’atmosphère foisonnante et insouciante de la mégalopole new-yorkaise.
Bien qu’étant une production muette oubliée au fil du temps, La Foule est une véritable surprise technique et scénaristique, injustement négligée par le public. Cette fable des temps modernes repose sur un scénario simpliste, mais la richesse des émotions et la maîtrise de la mise en scène rendent le résultat bouleversant, réaliste et intemporel.
Depuis sa plus tendre enfance, John Sims a toujours été persuadé qu’il allait devenir quelqu’un d’important, un rêve entretenu par son père. Il faut dire que sa date de naissance elle-même laisse présager une vie peu banale : arriver au monde le jour de la Fête nationale américaine, qui plus est au début d’un nouveau millénaire, reste un exploit. Dès lors, son existence démarre sur une voie royale, celle d’un enfant choyé dans un cadre aisé et privilégié. Mais à l’âge de 12 ans, la cruelle réalité le rattrape, emportant brutalement son père. A 21 ans, John, désireux de devenir cet homme important qu’il a toujours rêvé d’être, part à la conquête de New-York et du légendaire « rêve américain ». Mais cet homme qui se croit extraordinaire se retrouve noyé dans la foule ordinaire d’une ville immense, absorbé par un quotidien que l’on peut définir par le célèbre adage : métro, boulot, dodo. Loin de la vie qu’il avait imaginée, il s’installe dans un petit appartement, intègre une compagnie d’assurances où il exécute chaque jour les mêmes tâches administratives, rencontre Mary et l’épouse, puis fonde une famille, comme chaque individu de la foule qu’il compose lui-même.
Grâce à des travelling vertigineux, que ce soit le long de la façade d’un gratte-ciel ou dans une vaste nurserie, King Vidor montre une réelle maîtrise de la mise en scène afin de faire prendre conscience au spectateur de la banalité de ce vaste monde.
Malgré le scénario en apparence simpliste, celle de la vie d’un homme ordinaire, La Foule n’est pas une production ennuyante et conserve une fraicheur intacte grâce à un ton juste et de profondes émotions. Le rêve, l’optimisme et l’espoir accompagnent le propos du début jusqu’à la fin, mais la tragédie n’est pas oubliée, à l’image d’une existence normale malmenée par des hauts et des bas.
La romance entretenue par John et Mary, bien qu’ordinaire, conserve une beauté émouvante, dont le paroxysme s’incarne dans une scène sublime au pied des chutes du Niagara, là aussi, stéréotype de l’idylle amoureuse. Les regards, les gestes affectueux et les sourires naïfs sont un vrai réconfort dans le quotidien morne du jeune couple, et sont la vraie force de ce long-métrage.
Dans la peau du rêveur John Sims, James Murray offre un jeu convaincant dans son premier rôle au cinéma, incarnant joyeusement l’innocence d’une génération de jeunes américains. Face à lui, l’élégante et sublime Eleanor Boardman obtient l’un des principaux rôles de sa carrière dans le cinéma muet, celui de Mary, l’épouse modèle et classique. Toutefois, contrairement à son mari, elle fait preuve d’une maturité qui contraste avec l’insouciance et l’inexpérience de John, toujours occupé à jouer du banjo ou ne faisant aucun effort dans la vie quotidienne. Cette mésentente, aggravée par le triste et difficile constat d’une vie ordinaire pour John, conduit à une séparation inévitable.
En assistant à la rencontre et à la vie quotidienne du couple John-Mary, en passant par leur voyage de noces et la naissance de leur premier enfant, on finit par ressentir une empathie pour ces jeunes américains qui tentent de s’en sortir avec leurs propres moyens, soutenant la pression d’une masse qui leur impose le chemin à suivre. Dès lors, on ne peut rester insensible face à la tragédie qu’ils affrontent après une annonce pourtant prometteuse pour John, qui reste comme la scène la plus marquante du film.
Cette fable fraîche, insouciante et optimiste parvient donc à surprendre et émouvoir malgré son sujet terriblement classique, et mérite une notoriété bien au-delà de celle qui est la sienne aujourd’hui. Néanmoins, on regrette l’épilogue choisi par le cinéaste parmi les sept autres fins qui ont été tournées, qui reste peu convaincante.
Charlotte28
Charlotte28

133 abonnés 2 097 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 1 février 2020
Le caractère vieilli initial s'estompe très rapidement pour laisser place à un récit illustrant cruellement la banalité de toute existence humaine à travers les ambitions illusoires d'un puéril rêveur égocentrique dont l'épouse mériterait toutes les louanges féministes! Grâce à une réalisation maîtrisée tant dans les scènes d'intimité que dans les extérieurs où la foule estompe toute individualité ainsi qu'à une interprétation excellemment juste l'émotion affleure régulièrement sans hystérie ni mièvrerie puisqu'au pathétique du héros se joignent les douleurs sentimentales de l’héroïne. Où la simplicité du propos n'empêche nullement la profondeur ni la percussion.
anonyme
Un visiteur
4,5
Publiée le 18 août 2019
Grand chef-d’œuvre du cinéma muet, mais surtout du cinéma tout court, d’une étonnante modernité scénaristique et parfois visuelle, avec une réalisation très ambitieuse. La morale (la foule rira avec vous, mais elle ne pleurera pas avec vous plus d’un jour) est aussi cruelle que parfaitement amenée. Quant aux acteurs, je les ai trouvés assez exceptionnels et ils sont pour beaucoup dans l’émotion intemporelle que dégage le film.
Nicolas L.
Nicolas L.

91 abonnés 1 780 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 6 mars 2018
Classique du cinéma muet américain. Certaines images sont splendides (le héros seul dans son bureau alors qu'ils sont une centaine dans la même pièce). Interprétation en retenu. Quelques longueurs mais bon c'est un film de 1924...
chrischambers86
chrischambers86

14 352 abonnés 12 559 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 16 avril 2016
il serait difficile de dèlimiter le talent de King Vidor! Tous au plus, pourrait-on dire qu'il occupa en Amèrique la place qu'occupait en France le grand Jacques Feyder! Rèalisè en 1928, "The Crowd" est l'un des sommets du muet, l'une des plus belles èvocations cinèmatographiques ressenties : la description de la vie d'un couple d'amèricains moyens, avec les inoubliables James Murray et Eleanor Boardman! On a dit sur ce film le meilleur et le pire! Devant cette oeuvre poignante, certains n'ont pas vu, pas compris, qui nous avait habituès à plus de clairvoyance! Les polèmiques dèchaînèes par cette « foule » ètaient à peine calmèes que la Metro-Goldwyn-Mayer donna une reprèsentation privèe d'"Hallelujah", du même Vidor! On connait la suite de l'histoire où le cinèphile sent que les mots sont trop pauvres pour clamer leur admiration! Vidor est devenu le chantre par excellence de l'extase amoureuse, sans craindre les plus hardis dèbordements passionnels! Tragiquement beau et amère, c'est un film qui trace avant tout un portrait sans complaisance de l'Amèrique, à la fois rèaliste et pessimiste, où le ricain moyen nous est montrè avec ses tourments et ses drames, mais aussi avec ses prèoccupations quotidiennes...
Léa H.
Léa H.

34 abonnés 225 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 13 février 2014
Un mélodrame bouleversant qui n’a pas pris une ride. L’humanité des personnages, la force des enjeux existentiels (se construire face au monde et se heurter au mouvement de la vie, vivre l’altérité du couple) et l’impérieuse tenue de la mise en scène en font un film toujours aussi vibrant. Vidor est aussi à l’aise dans les séquences intimistes que dans les spectaculaires scènes de foule. Une leçon de mise en scène.
anonyme
Un visiteur
2,5
Publiée le 17 décembre 2012
Un film qui se regarde pour la légende Vidor et pour le fait qu'il parle déjà du rêve américain brisé. Le jeu d'acteur est en deçà des performance de film de l'époque comme Les Rapace ou Le Cuirassé Potemkine, la réalisation aussi. Le thème reste intéressant mais pas si prenant car la réalisation est assez plates de ce films aux intentions louables. Le fait qu'il y est peu de texte rend tout de même l'ensemble dynamique et souligne les acteurs et l'action.
sarareve
sarareve

1 abonné 5 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 10 décembre 2012
Rarement un film muet de cette époque n'a touché du doigt d'aussi près la vie dans toutes ses subtilités, des rapports humains, amoureux, spoiler: du deuil
, des aspirations...
Une merveille.
Guillaume182
Guillaume182

134 abonnés 1 194 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 22 mars 2012
Et bien et bien voilà un film culte plutôt éprouvant, le film date de 1928 et pourtant l'histoire et le film ont l'air moderne.

C'est l'histoire d'un jeune homme livré à lui-même dès son enfance, qui décide de partir vivre à New york afin de trouver un travail ce qu'il fait rapidement et puis il fait la rencontre de sa future femme.

Ensemble ils vont vivres des épreuves qui vont mettre leurs amour et leurs vie de couples en danger.

Dresse un portrait réaliste d'une vie de couple dans le New york des années 20.

La seconde partie du film se démarque de la première étant beaucoup plus dramatique et plus forte.

Un film qui parle de la vie.

Chef-d'oeuvre éternel! Inoubliable!
Yohan Marques
Yohan Marques

23 abonnés 64 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 28 janvier 2012
Trois ans après le triomphe planétaire de "La grande parade", plus gros succès du cinéma muet, King Vidor obtient le feu vert de la MGM pour réaliser ce qui restera l'un de ses films les plus personnels, une oeuvre intimiste au souffle épique mais désabusé sur un rêve américain qui n'existe pas forcément pour tout le monde. Vidor, qui n'a jamais tant aimé filmer que les "bigger than life", les personnages hors du commun, va s'attacher aux pas d'un anonyme, un passable parmi les passables, persuadé dés son enfance que l'avenir pour lui sera grand. Or, il ne connaitra que la trajectoire du commun des mortels : travail d'employé de bureau, la rencontre, l'amour, le mariage, les enfants et puis la douleur du deuil qui va entraîner une déchéance inexorable jusqu'à l'explosion, jusqu'au "burn-out" faisant émerger l'amertume des espoirs déçus et l'envie d'en finir, et puis finalement, l'espoir qui va renaître car la vie est comme ça... "La Foule" est un grand film sur la vie, le destin et tous ces chemins que l'on prend par erreur, un film sur les illusions perdues qui interroge sur ce qui fait la grandeur d'un être humain. Un des grands chefs d'oeuvre oubliés de l'histoire du cinéma..
Plume231
Plume231

4 007 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 26 septembre 2010
Il fallait vraiment un réalisateur aussi audacieux que King Vidor pour avoir l'idée de réaliser un film sur la vie tout ce qu'il y a de plus banale sur un homme banal. Et pourtant, le film se révèle être une oeuvre plutôt captivante car si les décors sont volontairement simples, l'audace visuelle est elle très présente et le fait que le film soit en grande partie tourné en extérieurs ajoute au plaisir. Mais l'idée de génie du réalisateur est d'avoir confié le rôle de cet homme banal à un inconnu du nom James Murray, qui s'il est un acteur a-priori dénué de charisme, mais au final c'est peut-être loin d'être le cas, est un très grand comédien qui joue avec une sobriété exemplaire et qui arrive pourtant à passer une multitude d'émotions. Il faut bien avouer que c'était l'acteur parfait pour le rôle et le couple qu'il forme avec Eleanor Boardman, excellente elle aussi, est très attachant. Un des plus grands films de son réalisateur et une des oeuvres les plus audacieuses du cinéma muet.
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