Pendant 20 ans, de 1980 à 2000 (voire même un peu après), les Américains n’ont eu de cesse de faire des films sur leurs adolescents, troublés mais entre amis, sous l’égide du grand John Hughes.
Comme d’habitude quand un courant marche, il y a un chef de file et une bonne tonne de suiveurs sans grand talent mais avec un opportunisme parfois payant. En 1990, c’est l’ex-ZAZ Jim Abrahams, déjà séparé de son petit groupuscule depuis quelques années qui s’y met, pour son premier film dramatique, après sa médiocre comédie Big Business en 1988. Welcome Home, Roxy Carmichael est donc un ersatz de comédie douce-amère sur l’adolescence qui manque cruellement de tout ce que John Hughes sait faire : les dialogues intelligents, le rythme, l’originalité des sentiments entre les personnages et justement, les personnages bien troussés. En effet, Dinky Bosetti est une adolescente qui se cherche et qui est donc pénible, froide, habillée comme un sac, qui apprendra un peu plus tard grâce à la psychologue du lycée qu’avec un peu de maquillage, la vie est plus belle et mérite d’être vécu. Ceci résume tout à fait le film, qui n’est au final qu’un simple petit film sans prétention qu’on a déjà vu des centaines de fois, pas déplaisant mais pas franchement folichon non plus.
En plus d’être une cause perdue au bout de 45 minutes, le film n’est pas aidé par des acteurs particulièrement médiocres, à l’exception notable des excellents Jeff Daniels et Graham Beckel. On oublie.