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ronny1
36 abonnés
913 critiques
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4,0
Publiée le 29 septembre 2006
Le quatrième épisode des Dirty Harry, réalisé par Eastwood lui-même, est de loin le plus violent et le plus sombre des quatre. Laction sert de support aux rapports ambigus et pervers qui se développent entre le chasseur et sa proie, sauf que la proie et le chasseur manquent dinverser les rôles. Servi par une étonnante photographie de Bruce Surtees (belle utilisation de la pénombre) Eastwwod cisèle les portraits des protagonistes (principaux et secondaires) sans bâcler laction ni le suspens. Cest un bel exercice de style, parfaitement réussi, envoûtant le spectateur de bout en bout. Néanmoins les curés de tout sexe et de tout bord politique, regretterons labsence totale de discours moral. Cest normal, ils se sont trompés dadresse ! A noter plusieurs hommages à Alfred Hitchcock : le premier meurtre au pied du Golden Gate Bridge (Veritgo), la névrose développée par le personnage interprété par Sondra Locke (Marnie), le manège (Strangers on a train).
Attention, Super Clint est de retour! Et vous allez en prendre plein les yeux! C'est vrai, ce film manque de subtilité et on peu parfois discuter la morale de ce film. Toutefois, il faut tout de même reconnaitre que ce film est de qualité. La mise en scène est très efficace et le scénario, plutot bien construit et intéréssant fait mouche. De plus, Sondra Locke a réussi a créer un personnages assez fascinant, mi-ange mi-démon. C'est donc un très bon polar, avec en plus de cela quelques scènes d'action partculièrement réussies. C'est du bon travail.
Le dernier film date de 1976 et voici que nous retrouvons, pour la 4ème fois, Harry Callahan en 1983. On change du coup de décennie et l'ambiance de cette décennie se fait ressentir dans le style de ce film qui est l'unique film des 5 que compte la saga réalisé par Clint Eastwood lui-même. Il reprend avec aisance ce personnage mythique du 7ème Art, il a franchi le cap de la cinquantaine mais il est encore fringant et campe parfaitement ce flic coriace qui lui colle à la peau. La scène d'ouverture nous offre une vue aérienne et nocturne de San Francisco (une sorte de plan typique de cette période du cinéma américain) ; la musique, signée Lalo Schifrin, elle aussi s'accorde à l'époque et elle est très emballante, avec de airs jazzy et hip-hop. L'histoire est celle d'un rape and revenge, une femme et sa sœur ont été victimes par le passé d'un viol collective. La plus jeune traumatisée à vie est enfermée dans une clinique psychiatrique, l'aînée décide de passer à l'auto-justice en éliminant un à un leurs violeurs et complices. Elle trouvera finalement un allié en la personnage de Dirty Harry. Eastwood offre ce rôle à sa compagne de l'époque, la blonde et fragile Sondra Locke. Il met en scène avec efficacité cette bonne histoire, c'est l'opus le plus proche d'un thriller avec même par moments des relents hitchcockiens. La mise en scène est soignée, avec de jolis plans comme celui du final nous montrant Harry tout droit sorti d'un western et affrontant le dernier (et le plus salopard et hystérique) des violeurs joué par Paul Drake, plus vrai que nature dans ce rôle peu évident. C'est le seul film aussi dont l'action se déroule en-dehors de San Francisco, certes cela débute dans cette ville qui sera l'exploit de quelques scènes d'action mettant en avant les talents de tireurs de Callahan (il utilise toujours son Smith & Wesson .44 Magnum fétiche mais il fera une exception avec une version automatique utilisée lors du final). Le Retour de l'inspecteur Harry est un très bon film, assez sombre bien que ponctué d'une pointe d'humour avec un chien...péteur. Un bouledogue anglais qui lui a offert son ami Horace, joué par Albert Popwell (l'acteur qui incarne un personnage différent dans chacun des films de la saga, il sera par contre absent dans le 5ème film). On retrouve aussi Bradford Dillman, vu dans le précédent Harry. P.S. : J'aime bien le passage au restaurant lorsqu'il remet en place le vieux mafieux.
Ce film est le parfait exemple de la période de transition choisie par Eastwood, tant dans ses rôles que dans ses films. Et à force de se chercher un personnage qui lui convienne, il a un peu tendance à verser dans l'habituel "plus cool que moi, tu es déjà mort". Le personnage de Callahan s'assagit gravement, tellement blasé qu'il est par le système qu'Eastwood lui même semble s'endormir derrière la caméra quand il n'est pas devant (les séquences avec Sondra Locke sont ennuyeuses au possible). Il finit tout de même par fournir une jolie érotisation de violence, à travers un final surpuissant où l'on a comme seule envie que de voir le "méchant" se faire dessouder la tronche au magnum 44 automatique. Le film manque de saveur mais reste recommandable