Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
cinéfile
124 critiques
Suivre son activité
2,0
Publiée le 22 décembre 2024
Un scénario plutôt amusant au départ. Un début prometteur lorsque que le personnage de Fernandel se voit intimer l'ordre de prouver la mort de sa tante alors que le cadavre à disparu, donnant lieu à quelques dialogues fameux de bureaucrates théorisant la nuance entre la mort et le décès. Mais à défaut d'avoir poursuivi que ce terrain de l'humour absurde on s'ennuie.
C'est un sujet de vaudeville traité sur le mode de l'humour noir que Carlo Rim tend à singulariser plus encore par ses choix de mise en scène. Les péripéties et incidents qui obligent Fernandel à une drôlatique course poursuite sur les traces d'une armoire contenant sa tante défunte entretiennent une atmosphère plus étrange qu'ouvertement comique ou typiquement vaudevillesque. Le réalisateur s'efforce d'atténuer les effets prévisibles d'une action saugrenue par une mise en scène sombre et inquiétante. Cette posture se fait sentir jusque dans l'interprétation de Fernandel. Celui-ci, en fonctionnaire modeste et timoré, exprime les déconvenues de son personnage, le dénommé Alfred Puc, avec une sobriété, une retenue éloignées du cabotinage qu'on lui connait dans nombe de comédies boulevardières mineures. De toute évidence, Carlo Rim s'emploie à brider le comédien autant que les possibilités comiques du sujet. Le contraire, donc, d'un film en roue libre. Ce choix est original, audacieusement à contre-courant mais un peu frustrant. Sans doute parce qu'il manque au scénario, au-delà de la sombre esthétique de la réalisation, une réelle dimension de cinéma fantastique.
Une farce macabre amusante, pleine d'humour noir et de péripéties délirantes mais trop invraisemblables et un peu lassantes, portée par un Fernandel néanmoins impeccable.
Ce film est un bijou comique de Fernandel, et les dialogues pourraient être dignes d’Audiard, tellement ils sont savoureux. Merci à OCS de m’avoir fait découvrir ce film extraordinaire, et qui pourrait être précurseur aux films « Un jour sans fin » ou à « Total Recall »: est-ce un rêve ou la réalité qui se répète?… L’un des meilleurs films de Fernandel, qui joue ici tout en retenue, mais avec un talent comique inégalé. Bravo au scénariste et au réalisateur de ce film plein de rebondissements et aux dialogues vraiment savoureux! Un excellent moment dans le Paris de 1948! Et tous les acteurs qui jouent dans ce film jouent très bien! Un vrai régal, on rie aux larmes!😂 😎👍
13 955 abonnés
12 478 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 11 octobre 2021
Attention une armoire peut en cacher une autre [...] Carlo Rim prêche Fernandel, avec qui il sait pris le pompon depuis "Simplet", de jouer le personnage de ce percepteur en apparence tranquille qui va se retrouver dans un drôle de guêpier! Rèsultat des courses, "L'Armoire volante" est une vraie bonne surprise, l'une des meilleures crèations de Fernandel qui collectionne les armoires et les ennuis! Un film pour tous les angoissès de la Terre qui sont en perpètuel confit avec une tante ou une grand-mère! Pour tous ceux aussi, et combien plus nombreux, qui aime Fernandel, l'humour macabre, les nombreux rebondissements et le twist ending aussi formidable qu'inoubliable! Un classique injustement mèconnu qui a ratè son public à sa sortie et qui mèrite d'être rèhabilitè! Le rhum de la Jamaïque et la petite mirabelle maison sont fortement conseillès pour s'attaquer à cette histoire dètonante...
Une belle aventure bien rocambolesque, qui capte facilement l'attention, et une très bonne distraction. On n'éclate pas de rire, mais on sourit devant tous les rebondissements de ce film. Certainement pas le meilleur de Fernandel, mais il est à voir néanmoins. A voir par les amateur de comédie, et, ou, de Fernadel.
Tout d'abord ce film a besoin d'une bonne restauration, surtout sonore. Mais quelle histoire hallucinante...mais si passionnante qu'on ne peut pas la lâcher. On ne sait sur quel pied danser, comédie ? policier ? macabre horreur (minute 42 les 3 mémés dans la pénombre sont terrifiantes) . Du grand Fernandel !!!
Scénariste honnête, Carlo Rim a une carrière de réalisateur sans relief. A une exception près, cette Armoire volante, tentative réussie d'humour noir, tendance macabre. Monsieur Puc, célibataire et percepteur, y recherche 1H40 durant une armoire contenant le cadavre gelé de sa tante, sans jamais pouvoir mettre la main dessus. Fernandel, au profil d'armoire à glace, sérieux comme un pape, et de plus en plus dérangé, est gigantesque dans l'un de ses tous meilleurs rôles.
Cette « Armoire volante » a beau être l’une des comédies les moins connues de la longue filmographie de Fernandel, il n’empêche qu’elle fait incontestablement partie de celles qui sont à découvrir ou à redécouvrir au plus vite. L’ami marseillais joue le rôle d’un percepteur qui se lance à la recherche du cadavre de sa tante dissimulé dans une armoire à glace. Le film de Carlo Rim (metteur en scène totalement méconnu) est un objet pour le moins singulier surtout quand on sait dans quel registre évoluait généralement Fernandel. Ici, deux cartes sont jouées: celle de l’humour noir et celle de l’humour macabre. Les situations comiques sont réussies et l’on prend un malin plaisir à voir notre pote Fernandel (plus sobre qu’à l’accoutumée) dans un rôle de victime complètement dépassée par l’enchaînement des événements. A un scénario original, une mise en scène correcte vient malheureusement se greffer un rythme en dents de scie. A part ça, il n’y a rien à reprocher à ce film qui mériterait, selon moi, d'être réévalué.
Un petit bijou dans un registre assez inhabituel dans la cinéma français : celui de l’humour noir, de l’humour macabre. L’histoire est d’un absurde et d’une fatalité proprement cauchemardesque, en y juxtaposant un pittoresque comique qui fonctionne excellemment, grâce à de très bons seconds rôles. La séquence de l’hôtel de passe, avec sa faune de truands est dans le genre irrésistible. Fernandel est au service de son personnage et, pour une fois il ne fait pas la vedette en en ajoutant des tonnes dans les pitreries. Le voir constamment victime et dépassé par les événements est d’ailleurs plutôt à contre-emploi. On pourrait voir le film comme une sorte de dénonciation de la déshumanisation induite par la production en série…
Je l'avais vu gamin, c'est un bonheur de le revoir aujourd'hui. Ce film a une ambiance onirique et très spéciale. La scène dans laquelle, Fernandel se retrouve au milieu de toutes ses armoires et que la concierge vient aux nouvelles et qu'il lui dit "Il m'en manque une", et un joyaux d'humour
Une comédie méconnue et qui pourtant est intéressante. Un humour noir et très british assez surprenant sachant que c'est un film français de 1948. Fernandel m'énerve quand il cabotine trop mais ici il est beaucoup plus sobre et donc c'est plus agréable. Plusieurs jolies répliques dommage cependant que certaines situations comiques ne soit pas exploité plus en profondeur.
Revoir L'ARMOIRE VOLANTE est toujours un plaisir. Pour les plus jeunes, il n'est pas inutile de replacer le film dans son contexte : 1948, la France n'a pas encore oublié les années noires de l'Occupation et cette suspicion qui faisait épier ou se méfier de ses voisins. Le film restitue merveilleusement cette ambiance grise où dès le début le temps triste, la mort de la tante, les gueules des acteurs, la redingote noire de Fernandel, le camion gazogène, donnent le ton. Et la force du film, ce sera de mêler constamment atmosphère inquiétante et scènes comiques ; la séquence de la livraison de toutes les armoires et leur ouverture est un morceau d'anthologie. Le film est signé Carlo Rim qui fut un merveilleux touche-à-tout de la culture populaire : scénariste, chansonnier, journaliste, réalisateur, écrivain et que sais-je encore. Il excella dans tous ces domaines et, malheureusement, le cinéma comique français d'aujourd'hui n'a guère d'auteur qui puisse lui être comparé. Alors, on ne se lasse pas de revoir L'ARMOIRE VOLANTE !