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chrischambers86
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4,0
Publiée le 5 mars 2024
Un très beau film inspirè de la vie de sa rèalisatrice, Diane Kurys, qui signait là son troisième long-mètrage! Dans la France d'après-guerre, l'histoire d'amitiè entre deux jeunes femmes libres envers et contre tout! Isabelle Huppert et Miou-Miou nous ont, avec une remarquable sincèritè, donnè à voir à travers leur coeur de verre! Les deux actrices se mettent à l'entière et totale disposition de ce « Coup de foudre » , de la cinèaste, de leur rôle! Une amitiè bien plus forte que l'amour, des regards qui en disent longs, un bonheur intense mais trop court pour durer où l'èpoque des annèes fastes de l'après-guerre est joliment reconstituèe! Sans fausse nostalgie, le film se dèroule à Lyon en 1952 mais a ètè tournè aussi à Rivesaltes avec de belles prises de vue sur le Pic du Canigou enneigè! On y aperçoit même en dèbut de film la regrettèe Christine Pascal! Sinon rien à redire sur les acteurs avec une mention pour Guy Marchand qui incarne parfaitement le mari troublè par les ècarts de conduite de son èpouse! La musique de Bacalov est magnifique...
Coup de Foudre a la violence d’un choc électrique entre deux énergies contraintes de cohabiter dans les années 50 : le masculin d’une part, terriblement routinier et jaloux, le féminin de l’autre, libertaire et sans concessions. S’oppose ainsi le clownesque tragique de l’homme – voir Bacri se produire sur les planches ne déclenche que l’hilarité, de même qu’un Marchand dont l’amour pour ses filles l’invite à inventer bon nombre de jeux – à la sensibilité contenue et froide de la femme-artiste qui n’hésite pas à tout sacrifier pour vivre sa passion. Très déstabilisant parce qu’il insère la violence sourde d’un déchirement dans le cadre banal de deux couples normaux, le film refuse toute justification extérieure à l’amour, suit ses protagonistes réunis par le hasard des circonstances puis désunis par nécessité intérieure. Sa grande honnêteté le pousse à ne pas idéaliser Lena ni à diaboliser Michel ; ce refus de dramatisation excessive évite ainsi le manichéisme, appuie davantage l’aspect critique sociale d’une époque étouffant les individus. Personnage le plus intéressant de Coup de Foudre, Michel Korski – brillamment interprété par Guy Marchand – atteste l’incapacité à vivre heureux dans un patriarcat qu’il n’a pas choisi mais qu’il se contente d’appliquer sans se poser de question, et non sans tendresse, pour « avoir la paix ». Dans la ligne de mire de Kurys, donc, l’Histoire. Cette Histoire qui déporta jadis des familles entières pour les isoler dans des camps, qui enferme désormais les femmes et les hommes dans des rôles où la passion ne perce jamais. Le fameux coup de foudre induit par le titre apparaît comme une façon de court-circuiter le carcan sociétal et de rétablir la vérité sur la nature des sentiments : de ce mariage blanc, nul amour n’a vu le jour (Lena n’a jamais joui, selon ses propres dires), et du mariage arrangé pour consoler un chagrin, guère davantage. Coup de Foudre revient aux fondements de la passion amoureuse et refuse l’arrangement, le troc des sentiments. Dans la douleur vive, il rend la liberté à des personnes qui n’ont jamais appris à prendre le risque d’être elles-mêmes.
En racontant la rencontre de ses parents, Diane Kurys met en scène une chronique inégale mais touchante qui parle d’émancipation féminine dans une société française d’après-guerre patriarcale, portée par un casting prestigieux.
Réalisatrice inégale, Diane Kurys signe ici son film le plus autobiographique et surtout l'un de ses meilleurs. Qu'il s'agisse du contexte historique (la fin de la Seconde Guerre mondiale), du milieu social ou de la façon dont se développe cette amitié entre deux femmes qui se transformera en histoire d'amour, « Coup de foudre » trouve le ton juste, que ce soit par un scénario à petites touches, privilégiant souvent les situations, les relations humaines à une construction dynamique. Cela n'empêche pas la cohérence, ni la sensibilité du regard forcément attendri de Kurys, elle qui a vécu nombre de ses moments lorsqu'elle était enfant. Un soin particulier est également apporté aux maris, Guy Marchand et surtout Jean-Pierre Bacri, dans un registre inhabituel, évitant tout manichéisme ou caricature qui auraient rendu les choix cruciaux des deux femmes trop faciles. Une œuvre modeste (presque trop), souffrant peut-être légèrement d'un duo Miou-Miou - Isabelle Huppert que l'on aurait imaginé plus émouvant, mais sans doute est-ce aussi cette volonté de classicisme, de sobriété à toute épreuve qui pousse à cette impression. À défaut d'être marquant, un joli film.
J’ai bien apprécié l’histoire de cet amour entre deux femmes, traitée avec beaucoup de finesse et de retenue. Isabelle Huppert et Miou Miou délivrent une prestation à la hauteur de leur réputation, et la reconstitution de l’époque, fin de la guerre et années 50, est très réussie. Diane Kurys a réalisé là semble t il un biopic de son enfance. Bon moment de cinéma.
En 1983, Diane Kurys s’inspire du vécu de ses propres parents, pour compter une histoire sensible et nostalgique. A la fin de la Seconde Guerre mondiale, deux femmes mariées (Isabelle Huppert et Miou-Miou) font connaissance. Elles se lient d’une amitié foudroyante et profonde. Dans un contexte social et culturel où le déni de l’homosexualité est total, cette relation prend une dimension tragique. Les maris délaissés (Guy Marchand et Jean-Pierre Bacri) sont traités avec un regard empreint de tendresse. Bref, une œuvre personnelle qui possède néanmoins une dimension universelle.
Ce film est magnifique et magnifiquement porté par de grands acteurs. Il est à la fois léger et grave, comme un poème. J'ai adoré, Diane KURYS décrit parfaitement la rencontre de 2 femmes dont l'envie de croquer la vie et le besoin de liberté se heurtent aux préjugés de la société française d'après guerre
Chouette film, pas léger. Mais je suis curieuse de lire qu'il s'agit "d'amitié", car la relation plus qu'amicale qui lie les deux femmes est plus que claire... Il s'agit d'amour ;)
C'est un drame intime et personnel que nous livre ici la réalisatrice D. Kurys. Ce film est basé sur la propre vie de la réalisatrice. On est dix ans après la guerre et c'est la vie de français plutôt aisés qui nous est décrite. Le film a du rythme, et on ne s'ennuie pas. Les quatre acteurs principaux sont bons, c'est un très bon rôle pour G. Marchand, et bien sur le couple Huppert-Miou-Miou fonctionne bien, sans oublier J. P. Bacri, le trublion de service. Un film subtil et délicat: à voir.
C’est un film avec des costumes et des coiffures parfaitement réussis, une ambiance de l’époque très immersive et le plaisir de retrouver des acteurs jeunes (Bacri avec encore des cheveux). Cependant l’histoire est d’une réalisation très convenue et trop académique. Il est difficile de ressentir de l’émotion tant la musique attendue arrive au moment attendu et tant les acteurs semblent jouer une pièce de théâtre, à part les coups de sang de Guy Marchand quand il crie ou pleure. Le vouvoiement entre les deux héroïnes qui partagent leur amour est désolant et fait perdre toute crédibilité.
Jolie chronique familiale qui aurait pu tout à fait se passer du contexte de la guerre. Car il n’apporte pas grand chose. L’amitié des deux femmes leur permet de tenir le coup face à des vies amoureuses plutôt banales. C’est joliment filmé.
Le titre est trompeur, il s'agit plutôt d'une relation qui se construit avec bien des tergiversations et d'errances dans le récit. Pour autant, son sujet manque longtemps d'approfondissement et le vouvoiement entre les héroïnes dénote. Cette évocation, en 1983 et à plus forte raison dans l'époque d'après guerre, est une démarche audacieuse. De même que l'émancipation de la femme plus largement. Miou Miou, I. Huppert, G. Marchand jouent une partition juste.