Mesdames et messieurs, et surtout les dames, pour ne pas dire les filles, à présent, on va parler du film le plus connu d'une star du cinéma d'action, Jason Statham, ou le gars qualifié de l'un des mecs les plus badass du 21° siècle. Oui, vous l'aurez compris, on va parler du "Transporteur" de Louis Letterier et Corey Yuen, le chorégraphe de ces combats géniaux qui ont taillé une réputation indétrônable. Alors oui, peut-être que vous ne connaissez pas ce nom asiatique ( oui, je sais, c'est évident qu'il ne sonne pas russe ), mais vous avez surement déja vu au moins un film pour lequel il a chorégraphié les affrontements au corps à corps. Mais oui, on lui doit notamment "Rogue : l'ultime affrontement", les deux premiers "Transporteur" ou encore sa participation à des oeuvres telles que le premier "X-Men", "Roméo doit mourir" et enfin "Le Baiser mortel du dragon". Vous l'aurez compris, il a participé à nombre de long-métrages. Bref. "Le Transporteur" premier du nom est incontestablement le meilleur volet de toute la trilogie. Le plus original, le plus fin, le plus surprenant et surtout le mieux mis en scène. Non parce que le coupage raté du troisième épisode en rebutera certains et surtout n'atteindra pas le tiers de la moitié de la maîtrise de la mise en scène de ce film. C'est sûr, Letterier et Yuen ajoutent énormément au résultat final, un peu comme le démontre également le second épisode. La mise en scène est fluide, nerveuse et stylée, un peu comme si le réalisateur de l'excellent "Danny the Dog" avait gagné en imagination au contact du metteur en scène et chorégraphe Hong-Kongais. Bon, je n'ai pas dit qu'il n'en avait aucune, mais comme il était alors nouveau, l'expérience, tout de même non négligeable, de son collaborateur l'a assez influencé, cela se voit. Les explosions sont multiples, les trajectoires visibles des balles projetées pourront en gaver certains et les combats sont encore plus présents que les courses-poursuites! Ah, vous le sentez ce passage obligatoire de ma critique où nous allons parler des affrontements où arts martiaux et membres brisés sont maître-mots? Et là, je m'adresse principalement aux femmes et aux filles. Car oui, Statham à un sale corps, il faut l'avouer et les réalisateurs s'amusent à nous fournir une scène de strip sous forme de combat. C'est assez drôle, et le côté immensément badass de l'acteur ajoute à sa classe et à son charisme. Et de cela, justement, l'acteur lui même semble s'amuser. Les combats sont tellement bien chorégraphiés qu'on les dirait vrais. Ils sont violents, sans pour autant que le sang ne gicle, secs et inventifs. Là, c'est sur, c'est du tout bon! Y'a pas à dire, il est excellent, et se montre peut-être comme le meilleur du film. Contrairement à ce qu'on aurait pu penser, le métrage ne tourne pas que pour Statham, non, il a une certaine logique et apporte de nouveaux éléments au genre surfait des films d'action, lui offrant une certaine fraicheur et un renouveau certain, sans pour autant non plus le révolutionner. Il n'est pas novateur mais se montre suffisamment original pour qu'on s'en souvienne même longtemps après. Et cela, voyez-vous, c'est principalement du à son personnage principal et à son acteur fétiche. Comme quoi, la boucle se referme. Mais ce n'est pas pour cela non plus qu'il n'a été fait que pour lui. Et s'il apporte du neuf au genre, c'est également et principalement de par son écriture. En effet, le héros ( et non Statham, nuance ) est inédit, jamais je n'en avais vu de tel au cinéma. Il a des règles et se révèle étrangement charismatique ( oui, je vous l'accorde, là, c'est grâce à son acteur ), en plus d'afficher une gueule pas commune ( encore du Statham ). Pour reparler de la mise en scène, il y a un ou deux détails qui m'ont surpris. Tout d'abord, la réalisation est bâtarde. Je m'explique. Elle penche autant dans le style français que dans celui américain, un comble lorsque l'on sait que l'autre réalisateur est Hong-Kongais. Premier élément étrange mais appréciable. Ensuite, et ce n'est qu'un détail, qui reviendra dans sa suite, à chaque fois que les héros et autres gentils sont dans une situation de "paix", qu'ils sont loin des bad guys, ou bien qu'ils vivent des jours heureux, il y un drôle de filtre jaune à l'écran, couleur du soleil et en outre de la joie! Ça, c'est de la mise en scène imagée! D'ailleurs, la scène de l'hôpital est étonnement sombre et violente quand on la compare à tout le reste. Ce film comporte autant de bonnes idées que de scènes d'anthologie, à la manière de celle des bus, réellement cultissime. Que penser du "Transporteur"? C'est un excellent film, que je vous conseille à tous, et qui fait passer un agréable moment devant son écran! Court, mais intense...