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Un visiteur
4,5
Publiée le 14 février 2012
"The Killers" raconte en apparence une histoire somme toute assez peu originale : des hommes veulent mettre la main sur un butin. Pourtant, le film sort rapidement des sentiers battus, puisque le personnage incarné par Cassavetes, qui aurait été le personnage principal dans un film noir lambda, est tué dès la première séquence. Par un ingénieux jeu de flashbacks, le tueur à gages incarné par Lee Marvin (le badass par excellence) va retracer son histoire pour savoir, non pas pourquoi il devait mourir, mais pourquoi il a accepté sa mort. Ce qui est évidemment plus recherché qu'une simple histoire de braqueurs et de tueurs à gages. Film typique des années 60 rompant avec le classicisme hollywoodien et préfigurant déjà le Nouvel Hollywood (pensons à "Point Blank", réalisé trois ans plus tard, avec les mêmes Lee Marvin et Angie Dickinson), "The Killers" est au demeurant un film extrêmement agréable à regarder.
S'ouvrant sur deux tueurs à gages cherchant à tuer un certain Johnny North dans un institut pour non-voyant, The Killers nous entraine dans la vie de ces deux tueurs qui vont chercher à savoir qui était Johnny North et pourquoi ils devaient le tuer.
Déjà adapté par Robert Siodmak en 1945 (ainsi que par Tarkovski sous forme d'un court métrage), cette nouvelle d'Ernest Hemingway bénéficie cette fois-ci du savoir-faire de Don Siegel, qui officie dans le cinéma depuis une petite vingtaine d'années lorsqu'il tourne cette oeuvre. Ici, il s'éloigne un peu de la nouvelle de base ainsi que du film de Siodmak (notamment vis-à-vis des flash-back et du style, bien plus classique et moins brutale et dérangée dans la version de 1945) et nous immerge peu à peu dans les interrogations des deux tueurs sur la véritable identité de leur "contrat".
Pourtant, si le film est plutôt sympathique et agréable à suivre, Don Siegel m'a déçu sur quelques points, notamment la partie romance à laquelle il peine à donner une vraie dimension ainsi qu'un ensemble qui n'est pas vraiment transcendant, et dont je n'ai pas pleinement ressenti les doses de tensions. C'est dommage sans non plus être totalement préjudiciable tant l'ensemble reste assez bien ficelé, intéressant et Siegel montrant un vrai savoir-faire derrière la caméra.
Dès la scène d'ouverture il nous sert une mise en scène brutale et nerveuse, et régulièrement dans le film on retrouvera ce côté tendu. Malgré quelques légères baisses de rythmes, il arrive à nous intéresser aux personnages, notamment grâce à l'ambiguïté qui plane sur eux et aux côtés déshumanisés de certains. Devant la caméra, on retrouve les excellents Lee Marvin, Cassavetes ou encore Angie Dickinson, tous impeccables et sachant imposer présence et talent à leur personnage.
Violent, nerveux voire fascinant, The Killers, en plus d'être le dernier film avec le futur président Ronald Reagan, s'égare malheureusement parfois en cours de route et ce, malgré une intrigue plutôt bien ficelée et de très solides interprétations.
Intrigue bien ficelée, profondeur psychologique, importance des seconds rôles... "A bout portant" porte bien la marque de fabrique de Don Siegel. 0Implacable et rondement mené, le scénario vaut vraiment le détour. Porté par un casting exceptionnel (Lee Marvin démontrait là qu'il était plus qu'un acteur de second rôle !!), "A bout portant" (avec Ronald Reagan en prime au bras d'Angie Dickinson) demeure un grand film policier au coeur des années 60 du cinéma américain.
"A bout portant " est le remake du film de R Siodmack " les tueurs" et est aussi particulièrement réussi. Les acteurs sont tous excellents et la mise en scène au cordeau. Don siegel, le réalisateur est au niveau des plus grands. Certes, le sujet est très improbable : deux tueurs sont chargés d éliminer un homme qui se laisse abattre sans réagir. Intrigués par ce comportement, ils décident de savoir pour quelle raison leur gibier a fait l objet d un contrat. Le film a sans doute inspiré Tarantino lors de la réalisation de " pulp fiction " pour le portrait des deux tueurs. "A bout portant " est sans aucun doute un classique du film noir. Pour l anecdote, on retrouvera Angie Dickinson et Lee Marvin quelques années plus tard, dans l excellent polar "le point de non retour" de John Boorman.
Un pur film des 60's, la mise en scène est souvent morne (excepté quelques plans) et a mal vieillie. Heureusement, l'intrigue et l'interprétation sont plutôt solides. Mais rien d'exceptionnel à déclarer.
Avant les aventures du plus célèbre flic de San Francisco, Don Siegel s'était attaqué à ce remake qui s'intègre parfaitement à sa filmographie. Grand film noir profondément nihiliste et fataliste respectant tous les codes du genre, "A bout portant" peut surprendre par sa narration ponctué de flasback suite à l'enquête de ces 2 tueurs mené par le grand Lee Marvin. On notera aussi le rôle de Ronald Reagan en "bad guy" , un de ses derniers avant son entrée en politique.
Un bon polar plutôt sombre: cet homme qui veut mourir (Johnny North) ne trouve personne sur sa route pour contredire ses plans - et également ceux des tueurs - , au rythme d’une B.O dissonante. Décadent & élégant.
un bon petit polar signé Don Siegel. Moins intéressant que "Tuez Charley Varrick !" ressorti en dvd en 2008, "A bout portant" n'en reste pas moins fort divertissant.
Sous le titre d'Ernest Hemingway, "The Killers", Don Siegel ne reprend qu'une partie du roman dans son film de 1964 et une petite partie de l'intrigue tirée du chef-d'œuvre de Robert Siodmak, "Les Tueurs", tourné en 1946 avec Burt Lancaster et Ava Gardner. Par contre, il a adopté le même système de flashback en les simplifiant considérablement. Et, bien que ce soit un remake, il a procédé à de nombreuses modifications. Le plus important, c'est le choix des protagonistes qui remontent le temps en faisant leur enquête. Chez Siodmak, c'est un agent d'assurance, chez Siegel, ce sont les tueurs eux-mêmes qui pourchassent afin de retrouver le million de dollars. D'ailleurs, ils deviennent les protagonistes centraux de l'histoire avec leur victime jouée par John Cassavetes. Le second changement majeur, est le niveau de violence nettement plus élevé dans la version de Siegel. Le choix des acteurs est intéressant. Lee Marvin a le rôle central en tant que chef des tueurs, implacable et déterminé, un rôle qu'il a souvent interprété au cours de sa carrière. John Cassavetes est la cible, ancien pilote de course, autrefois mêlé à une attaque de fourgon postal sous l'égide de Jack Browning, un piteux chef de gang interprété par Ronald Reagan, dont ce sera le dernier rôle au grand écran. Angie Dickinson se voit confier un personnage ambigu et manipulateur. Deux acteurs sont nettement moins connus, Clu Gulager, le second tueur (Lee) et Norman Fell, le complice de Browning (Mickey Farmer) car ils proviennent de la télévision. Don Siegel offre un scénario bien monté grâce à la technique des flashbacks et donne une grande intensité à l'intrigue par la présence du charismatique Lee Marvin. Cette version est intéressante mais se situe un cran en dessous du film de 1946.
Beaucoup d’agitation, de courses éperdues, de violences inutiles, de cohue et de bruit qui nuisent à la compréhension de dialogues bougonnés comme souvent dans les thrillers français. Je n’ai pas aimé.
Tirée d'une nouvelle banale d'hemingway, et surtout remake du fameux "killers" resté légendaire pour avoir lancé les carrières de Burt Lancaster et de la surnaturelle Ava Gardner, ce film surpasse son illustre prédecesseur: le couple de tueurs à gages , transformés en limiers , est exceptionnel: impeccables,hiératiques, maniaques, impassibles. De l'autre coté un cassavetes miné et tout en fermeture et au milieu de tous ces males, une garce formidable, Angie Dickinson. A voir si possible au cinéma.
J'ai vu ce film à sa sortie, dans les années 60 ,! c'est dire que je ne suis pas tout jeune, mais je le revoie de temps en temps avec le même plaisir, n'ayant que rarement vu mieux dans le domaine du polar. J'aime la façon dont évoluent les deux tueurs, trés "classe " dans le train, ou faisant des pompes dans leur chambre d'hotel... Le début du film est formidable , et impensable à l'époque, du trés grand Lee Marvin, et Cassevetes est trés bon aussi . Point Blank est aussi trés bon, mais j'ai une préference pour le premier, peut être à cause de la construction du film, ou la mort arrive dés le début....
Un film brutal et désabusé remarquablement mis en scène. DE façon assez curieuse, le titre anglais fait référence à une nouvelle d'Ernest Hemingway mais le scenario est finalement plutôt éloigné de cette œuvre. Outre la mise en scène, une distribution impeccable (Dickinson, Cassavetes, Marvin) et historique : il s'agit du dernier film de Ronald Reagan !