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Un visiteur
3,0
Publiée le 29 novembre 2012
Film beau d'un point de vue visuel avec la Monument Valley et sa terre rouge (qui donne une belle couleur). Mais ce n'est pas le meilleur scénario porté à l'écran par John Ford, les aventures de cette troupe de cavalerie se laissent suivre agréablement, sans plus. John Ford ne tombe pas dans le piège de faire des indiens des monstres (enfin pas trop). La fameuse charge héroïque du titre est trompeuse c'est plus un film sur le quotidien des soldats.
Le capitaine Brittles doit accomplir une dernière mission avant de partir à la retraite, le coeur brisé ... Deuxième volet de la trilogie de la cavalerie, " She wore a Yellow Ribbon " se trouve être un des westerns les plus réussi de l'histoire du cinéma. L'histoire qui est un véritable hommage à l'armée américaine est, à chaque vision, toujours aussi passionnante à suivre, tandis que l'interprétation de son casting est tout à fait remarquable. En tête d'affiche, on retrouve un John Wayne, vieilli pour l'occasion, qui interpréte avec toute sa classe légendaire le personnage du capitaine Brittles qui se retrouve confronté à une dernière mission bien périlleuse. A ses côtés, on retrouve deux jeunes lieutenants ( interpréter par John Agar et Harry Carey jr ) qui se trouveront être amoureux de la même femme, à savoir la splendide Olivia ( incarné par la magnifique Joanne Dru ). A noter aussi les présences toujours aussi sympathiques de Ben Johnson ( le sergent Tyree ) ou encore de Victor McLaglen ( le sergent Quincannon ), et tout ce beau monde contribue au fait que ce western n'ait jamais perdu de sa force après toutes ces années. Il est difficile de ne pas parler également de la somptueuse photographie en technicolor de Winton C. Hoch ( auréolé d'un oscar amplement mérité ) qui apporte tellement de beauté a Monument Valley et à la mise en scène de John Ford qui alterne avec un grand brio, les séquences comiques ( la scène de bagarre dans le bar ), les scènes émouvantes ( comme par exemple la remise de la montre en argent que donne la cavalerie au sergent Brittles lors de son dernier jour avant son départ à la retraite ) et les séquences d'actions ( notamment celle qui concerne l'attaque de nuit de la cavalerie pour faire fuir les chevaux des Indiens ). Il s'agit donc clairement d'un des sommets de la carrière du cinéaste, qui possède en plus une superbe partition de Richard Hageman.
Encore un film de toute beauté de John Ford qui rend avec La Charge héroïque un bel hommage à cette belle cavalerie américaine ; un film mélangeant avec réussite le panache, la passion mais aussi l'humour tout cela avec un excellent casting.
John Ford est décidement un cinéaste fort passionnant que je découvre depuis peu de film en film avec son acteur fétiche John Wayne et cela se regarde avec plaisir sans vieillir!!! Qui n'a pas jouer aux cowboys et aux Indiens en référence à ces films étant petit???? C'est le sujet de ce film dans le magnifique décors du Monument Valley ou les Indiens font ravages face à l'armée Américaine. Ce film traite aussi le sujet de la vieillesse et l'age de la retraite de ce qu'on a vécut comme le héros qui a une dernière mission qu'il compte bien cloturer et l'honorer avant son départ. La lumière, les images, le paysage de l'Ouest et son couchée de soleil magnifique, tout est parfaitement filmé par maitre John Ford. Et puis, saluons aussi l'interprétation de John Wayne qui se laisse pousser la moustache et se teindre les cheveux en blanc convainquante avec des passages ou son humour marche aussi. Amateurs de westerns, ce film est une recommandation
Avec un scénario plutôt simplet et patriotique à souhait, heureusement qu'une petite dose d'humour ne nous fait pas prendre cela trop au sérieux. Réservé aux amateurs du genre, ce p'tit western vaut surtout le coup pour John Wayne et sa moustache...
Dans le genre, il paraît que c’est le top. La cavalerie US glamour avec son bon gros sergent picoleur et bagarreur, ses sous-officiers amoureux et courageux, sa religiosité, sa sensibilité (la mort de Blancs les met dans un émoi terrible), ses ennemis peaux-rouges sauvages au possible (qui torturent un marchand d’armes en le jetant à plusieurs reprises dans un feu)… et surtout son capitaine (Wayne) bourlingueur, gentiment autoritaire, fidèle (parle à sa femme enterrée), philosophe même (répète à l’envi que s’excuser est un signe de faiblesse)… Dans le genre donc, ça vaudrait 4/4. Mais quel est ce genre ? Le cinéma dans toute son horreur : scénario indigent, musique omniprésente (3 secondes de galop : sonnez trompettes !) et criarde, psychologie à deux balles, sans parler du « discours » sur les Indiens… Du niaiseux en bobine. Quant à la charge héroïque : il n’y en a pas. Il aurait fallu conserver le titre original : « Elle portait un ruban jaune ». C’est bien plus parlant…
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5,0
Publiée le 16 mars 2009
Un western lègendaire qui rend un vibrant hommage aux soldats de mètier et notamment aux plus anciens comme le sergent (hilarant Victor McLaglen) et surtout Nathan (interprètation parfaite de John Wayne) qui possède des attitudes de père de famille vis-à-vis de ses soldats! Situè exactement à mi-chemin entre "Le massacre de Fort Apache" et "Rio Grande", les deux autres volets du cycle de la cavalerie rèalisè par John Ford, "La charge hèroïque" montre un John Wayne anormalement vieilli! Alors que dans les deux autres films il joue un officier en pleine activitè, le capitaine Nathan Brittles est ici un homme au seuil de la retraite dont le visage burinè rappelle les longues annèes consacrèes à la vie militaire et à la cavalerie! Son personnage montre tout son amour et son respect pour le militaire mais aussi pour l'indien! C'est avant tout un homme de paix qui ne recherche ni la gloire ni les coups d'èclat! Son rôle sera de protèger qui que ce soit, avec fermetè et autoritè! Tournè en technicolor, le film est d'une lumineuse beautè et un ravissement pour les yeux avec en prime Joanne Dru, piquante brunette aux yeux verts et aux pommettes saillantes, èclatant d'humour aussi, traitè avec vigueur et panache! "She wore a Yellow Ribbon" traduit par "Elle portait un ruban jaune" aurait donnè en français un aussi beau titre à cette "charge hèroïque" qui est une merveille sur le plan de la couleur notamment dans une sèquence plastiquement sublime ou Nathan vient sur la tombe de sa femme pour lui parler! Un immense western qui recevra un oscar mèritè pour la meilleure photographie signè Winton C. Hoch...
La Charge Héroïque est assurément une œuvre étonnante. En tout cas elle ne ressemble pas au commun des westerns ! D’un côté, Ford développe assez bien son personnage principal de Capitaine obligé de partir à la retraite, d’un autre son scénario est assez étrange, décousu et sans véritable ligne de conduite (au milieu du film le ton change et la poursuite est laissée de côté, et les dernières minutes sont légèrement décevantes). Car au final, que nous a-t-on raconté ? Simplement le départ à la retraite difficile d’un vrai patriote. Un scénario assez limpide, mais dans lequel on retrouve bien l’enthousiasme Fordien dans certaines séquences de vie en communauté, et le schéma habituel de l’ordre changé puis réparé (ici assez épuré, puisque c’est la vie habituelle du héro qui est menacé par l’approche de la retraite). De plus, il est visuellement réussi, surtout pour les plans de paysages (Monument Valley), alternant entre les scènes de nuit et les couleurs frappantes du jour ou des couchés de soleil. Pour conclure, on reste sur sa faim. Notre cœur hésite entre le bon, le côté enchanteur et rythmé, l’aspect visuel, et le moins bon, à savoir un scénario pauvret et décousu. Une intrigue sans intrigue, mais racontée avec amour par Ford.
Un excellent film de Ford et qui sait renouvelé le genre Western. Un excellent casting notamment John Wayne qui est toujours aussi talentueux dans ce genre de films. Le scénario est très captivant et les personnages sont plutôt bien développés, action et humour sont présents et bien évidemment ces braves militaires combattent des indiens. Je donnerais au film une note de 13 / 20.
Si le César de l’incompétence en matière de traduction de titre de film existait, ce film de John Ford serait plusieurs fois nominé. Il n’y a pas à proprement parler de charge, et elle n’est pas particulièrement héroïque. Une chevauchée tout au plus, et qui dure quelques secondes, et qui de surcroit, est totalement invraisemblable. Pénétrer comme dans un moulin dans le camp des indiens rebelles sur le pied de guerre et armés jusqu’aux dents, leur voler leurs chevaux laissés sans surveillance. De plus, le rôle capital de cette charge d’un point de vue dramatique n’est pas mis en relief par une quelconque réplique et est très maladroitement amené dans l’ensemble de l’intrique. Choisir le thème de la « charge » ne relève pas seulement d’une faute dans la traduction du titre, mais d’une incompréhension du sens même du film. Le ressort principal de l’intrigue n’est pas la cavalcade mais bel et bien le ruban jaune que la jolie mijorée porte à ses cheveux. Il fallait donc à tout prix conserver cette idée majeure du titre anglais « She Wore A Yellow Ribbon ». En effet, chaque fois que les deux officiers amoureux rivalisent d’hostilité pour savoir lequel d’eux deux, méritait le port du ruban jaune dans les cheveux de la belle, c’est une occasion pour le capitaine Brittles de calmer le jeu, et d’asseoir son autorité et son charisme. Or c’est autour de ces deux qualités du personnage joué par John Wayne que l’intrigue fonctionne. En forme de question d’ailleurs. Est-il raisonnable que ce capitaine sensé partir à la retraite quitte l’armée, sachant que son autorité et son charisme sont indispensables à la réussite des opérations militaires et au maintien de la paix ? Presque toutes les scènes du film seront une démonstration pour répondre non. Ce film a le mérite de faire comprendre aux fordiens que lorsqu’il ne se passait pas grand-chose dans son scénario, il n’était pas possible au maître de nous sauver de l’ennuie, même en déployant son génie de la maîtrise des plans et des caractères.
Très grand western de l'un des maître du genre, John Ford. John Wayne montre encore une fois à quel point il est brillant, et à quel point il est un monstre du cinéma en général. Grand film.
«She wore a yellow ribbon» (USA, 1949) de John Ford, derrière ses attributs fordiens, déploie le crépuscule enfouis jusqu’ici dans l’œuvre du cinéaste. Ford éclaire les derniers jours de service d’un capitaine de l’armée américaine (John Wayne) sur le point de prendre sa retraite. Avant que de se retirer dans les villes naissantes des Etats-Unis, le colonel Brittles doit mener à bien une ultime mission. Ford, dans ce compte à rebours avant la mort d’une génération, réalise un des premiers films crépusculaires. J’écris volontairement un anachronisme mais il ne sert qu’à mieux notifier la réussite du film. L’appellation n’apparaît principalement que dès le cinéma de Sergio Leone mais Ford élabore l’intrigue d’une telle façon qu’il est difficile de ne pas bâtir un appontement entre son cinéma classique et la modernité qui lui succèdera. En outre, les rouges effluves qui s’émaillent dans les cieux et saignent le monde d’un coucher de soleil ténébreux ne sont que l’ajustement de la Nature aux émotions de la communauté. Ce serait une variation de plus d’une constante fordienne si seulement ce film-ci n’avait de singulier de relater le ploiement des aînés sous l’ambition des jeunes. Et Ford prend le soin tout humaniste de consigner cet état de fait chez les américains comme dans les tribus indiennes. En l’occurrence, lorsque la Nature s’assujettit aux émotions de la old school, et de toute la communauté, elle zèbre les nuages de tonnerres aigus. Là encore, la notion de communauté prédomine sur celle de l’individualisme. Il ne faut qu’un pas pour hypothéquer sur le communisme latent de John Ford. Le drapeau rouge flamboyant qui s’ensuit au générique devrait achever de convaincre d’un «certain communisme» fordien. Evidemment il ne s’agit pas de politique mais bien de la défense seule d’un idéal. Et c’est cet idéal, cet équilibre des âges qui est menacé par la prise de pouvoir des cadets. Après avoir développé une chute de l’harmonie, Ford en opère le rétablissement.
Une fois de plus Ford met en valeur des personnages de caractère dont McLaglen une fois de plus impayable en sergent porté sur la bouteille, John Agar en jeune lieutenant plein de qualité et jeune premier et, surtout, un John Wayne dans un de ses meilleurs rôles. Un tournage en couleur Technicolor ("...Fort Apache" était en Noir et Blanc !) qui change la perception et qui sera en prime salué par l'Oscar de la meilleure photographie pour un film en couleur... John Ford signe là un film moins militariste que "... Fort Apache", avec une nostalgie plus forte qui apporte une émotion plus forte qui fait de ce film le plus touchant des trois. Ford signe un western humaniste plein d'espoir tout en étant réaliste sur les tenants et aboutissants. Un grand film une fois de plus à voir et à revoir. Site : Selenie