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soniadidierkmurgia
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5,0
Publiée le 1 septembre 2013
John Ford entame avec “La charge héroïque” le deuxième acte de sa trilogie sur la cavalerie, c’est aussi sa sixième collaboration avec John Wayne. Wayne qui n’a que 41 ans, campe un capitaine à la veille de sa retraite qui effectue sa dernière mission alors que suite à la défaite du général Custer à Little Big Horn ,les tensions s’intensifient avec les indiens qui se regroupent en tribus pour partir en guerre. Alors que le fond dramatique lui aurait permis de livrer un film épique, Ford préfère s’attarder sur la vie de la caserne et sur les derniers instants du capitaine Nathan Brittles avec ses hommes. On sent le plaisir de Ford à filmer cette communauté repliée sur elle-même qui s’est crée ses propres rites pour survivre dans ces contrées inhospitalières de l’Ouest américain. Le Capitaine Brittles est la pierre angulaire de la vie au fort et il veille comme une mère poule sur l’ensemble de ses hommes. Le film est profondément romantique au point d’en être parfois naïf, car ne nous y trompons pas c’est une vision utopique de l’Ouest que nous sert Ford qui modèle la grande histoire à sa vision du monde. Un monde où la solidarité entre les hommes tient lieu de règle de vie et où les conflits se règlent par une bonne bagarre à mains nues. Ford a souvent été rangé dans le camp des réactionnaires alors que tout au long de ses films il démontra un réel humanisme doublé d’une foi incommensurable en l’homme. Comme souvent il prend la défense des minorités et Wayne agissant à sa place préfèrera disperser les chevaux des indiens endormis pour éviter un bain de sang lors de l'expédition finale. Le tout est magnifié par le Technicolor qui donne une vision unique des paysages de Monument Valley que le réalisateur aimait tant. Les scènes comiques viennent égayer le propos comme celle de la bagarre de saloon où le Sergent Quincannon campé par le fidèle Victor Mac Laglen met au tapis dans la plus joyeuse des ambiances 7 militaires aguerris. Un cinéma qui dénote avec la vision crue d'un Fuller ou d'un Peckinpah. Seul Kevin Costner à l'orée des années 90 tentera de retrouver cette communion entre la nature sauvage et les hommes. Juste après le massacre de Little Big Horn, Ford montre qu'une "charge héroïque" n'est pas obligatoirement synonyme de bain de sang. Un des films qui résume le mieux l'oeuvre humaniste du grand Ford.
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5,0
Publiée le 16 mars 2009
Un western lègendaire qui rend un vibrant hommage aux soldats de mètier et notamment aux plus anciens comme le sergent (hilarant Victor McLaglen) et surtout Nathan (interprètation parfaite de John Wayne) qui possède des attitudes de père de famille vis-à-vis de ses soldats! Situè exactement à mi-chemin entre "Le massacre de Fort Apache" et "Rio Grande", les deux autres volets du cycle de la cavalerie rèalisè par John Ford, "La charge hèroïque" montre un John Wayne anormalement vieilli! Alors que dans les deux autres films il joue un officier en pleine activitè, le capitaine Nathan Brittles est ici un homme au seuil de la retraite dont le visage burinè rappelle les longues annèes consacrèes à la vie militaire et à la cavalerie! Son personnage montre tout son amour et son respect pour le militaire mais aussi pour l'indien! C'est avant tout un homme de paix qui ne recherche ni la gloire ni les coups d'èclat! Son rôle sera de protèger qui que ce soit, avec fermetè et autoritè! Tournè en technicolor, le film est d'une lumineuse beautè et un ravissement pour les yeux avec en prime Joanne Dru, piquante brunette aux yeux verts et aux pommettes saillantes, èclatant d'humour aussi, traitè avec vigueur et panache! "She wore a Yellow Ribbon" traduit par "Elle portait un ruban jaune" aurait donnè en français un aussi beau titre à cette "charge hèroïque" qui est une merveille sur le plan de la couleur notamment dans une sèquence plastiquement sublime ou Nathan vient sur la tombe de sa femme pour lui parler! Un immense western qui recevra un oscar mèritè pour la meilleure photographie signè Winton C. Hoch...
Deuxième volet de sa trilogie consacré à la cavalerie, sorti avant "Rio Grande" et après "Ford Apache", “La Charge Héroïque” s'intéresse surtout au Capitaine Nathan Cutting Brittles, qui s'approche très rapidement de la retraite et qui se voit attribuer une dernière mission plus difficile qu'elle n'y parait. Western assez triste, que ce soit à travers la longue marche des cavaliers ou le deuil que le capitaine a encore du mal à faire, l'ensemble se révèle très bien écrit et subtilement mis en scène par John Ford. L'émotion est au rendez-vous, à l'image de l'émouvante scène entre Brittles et le chef Indien (dont le trainement n'est aucunement manichéen). La force du cinéma de John Ford se trouve aussi dans sa description de la vie de tous les jours, ici celle du camp, avec de nombreuses séquences mémorables à l'image de celle du cimetière (où le traitement des couleurs est remarquable). Sans vouloir sous-estimer ou oublier les seconds-rôles, on retient aussi, et surtout, de ce film un grand John Wayne, très sobre et émouvant, qui a été vieilli de quelques années (il n'a que 40 ans à l'époque du film). On notera aussi la mauvaise traduction française du titre, dont la charge n'a rien d'héroïque, alors que le titre original "She wore a yellow ribbon" représentait bien mieux la nostalgie qui se dégage de ce beau film.
Hommage pour la cavalerie américaine mais c'est un western qui s'appuie surtout sur le départ en retraite d'un capitaine que joue John Wayne. L'aventure est pas motivante et seul l'humour galope à contrario de l'action, qui elle, malgré une scène que je trouvé raté de la cavalerie qui charge un spoiler: campement indien à la toute fin du film, l'action marche sur son ensemble au trot. La Charge héroïque fait parti d'une trilogie mais sans être par exemple à la hauteur du Massacre de Fort Apache. Il y à aussi une romance complètement anodine avec l'actrice Joanne Dru. Donc, comme je disais, il y à tout de même de l'humour avec un sergent qui porte une affection sur l'alcool, sans compter une baston dans un bar.
Mû par cet instinct paradoxal (pervers ?) qui veut que l'on soit plus disert pour évoquer une oeuvre médiocre (voire carrément mauvaise, comme ce film) plutôt que pour encenser tel chef d'oeuvre (qui n'en a d'ailleurs pas besoin, tant mieux), j'allais prendre ma plus belle plume pour écrire une critique acerbe de cette soi-disant "incontournable réussite" fordienne. Et je m'aperçois que ce serait inutile, puisque Lextricable et Henrico l'ont déjà fait, bien mieux, même, que je ne l'aurais fait sans doute. J'ajoute donc mon coup de pioche pour démolir l'édifice : si l'un des (nombreux) laudateurs de cette apologie de l'armée US pouvait m'expliquer à quoi sert la grotesque "rixe" (il s'agit en fait plutôt d'une invraisemblable distribution de torgnoles, si caricaturale que même Bud Spencer n'aurait pas daigné tourner), sinon à discréditer encore davantage un projet rance et indigent (scénaristiquement et intellectuellement s'entend, car on sent bien que ce fiasco intégral à coûter bonbon) qui usurpe jusqu'à son titre mensonger, lequel nous fait vainement espérer un peu d'action dans ce laborieux et pénible film de propagande qui manque cruellement de souffle épique. Préférez "Le Fils du désert", envers lequel je serais moins critique que le pourtant pertinent Lextricable.
Dans le genre, il paraît que c’est le top. La cavalerie US glamour avec son bon gros sergent picoleur et bagarreur, ses sous-officiers amoureux et courageux, sa religiosité, sa sensibilité (la mort de Blancs les met dans un émoi terrible), ses ennemis peaux-rouges sauvages au possible (qui torturent un marchand d’armes en le jetant à plusieurs reprises dans un feu)… et surtout son capitaine (Wayne) bourlingueur, gentiment autoritaire, fidèle (parle à sa femme enterrée), philosophe même (répète à l’envi que s’excuser est un signe de faiblesse)… Dans le genre donc, ça vaudrait 4/4. Mais quel est ce genre ? Le cinéma dans toute son horreur : scénario indigent, musique omniprésente (3 secondes de galop : sonnez trompettes !) et criarde, psychologie à deux balles, sans parler du « discours » sur les Indiens… Du niaiseux en bobine. Quant à la charge héroïque : il n’y en a pas. Il aurait fallu conserver le titre original : « Elle portait un ruban jaune ». C’est bien plus parlant…
Tous les westerns avec John Wayne ont ce côté patriotique horripilant. Les tuniques bleues sont là pour sauver le monde civilisé. Les westerns intimes sont quand même plus fins et plus tendus. Ici l'histoire d'amour est plutôt ringarde et le sergent alcoolique ridicule et digne d'un Laurel et Hardy. Les décors sont beaux par contre
(VIDEO) On s'en fout. Tout ce que raconte Ford, tout ce qu'il filme, on s'en fout. La mise-en-scène rend le scénario entièrement incompréhensible ; rien ne nous arrache au sommeil. Un western-burger des plus indigestes.
Jamais je n'arriverai à comprendre l'aura dont jouit John Ford, quoiqu'il fasse! "La charge héroîque" est un des westerns les plus ennuyeux qu'il m'ait été donné de voir. Cela, c'est pour la forme. Quant au fond, c'est carrément rance par son côté ultra patriotique.
Le seul élément à sauver du film c'est la photo, splendide aux couleurs chatoyantes et mettant en valeur la beauté presque irréelle de la nature. Le reste est un ramassi d'idéologie reac, patriotique et curton, le scenar est bancal et incohérent et le jeu des acteurs exécrable et dépassé.
Si le César de l’incompétence en matière de traduction de titre de film existait, ce film de John Ford serait plusieurs fois nominé. Il n’y a pas à proprement parler de charge, et elle n’est pas particulièrement héroïque. Une chevauchée tout au plus, et qui dure quelques secondes, et qui de surcroit, est totalement invraisemblable. Pénétrer comme dans un moulin dans le camp des indiens rebelles sur le pied de guerre et armés jusqu’aux dents, leur voler leurs chevaux laissés sans surveillance. De plus, le rôle capital de cette charge d’un point de vue dramatique n’est pas mis en relief par une quelconque réplique et est très maladroitement amené dans l’ensemble de l’intrique. Choisir le thème de la « charge » ne relève pas seulement d’une faute dans la traduction du titre, mais d’une incompréhension du sens même du film. Le ressort principal de l’intrigue n’est pas la cavalcade mais bel et bien le ruban jaune que la jolie mijorée porte à ses cheveux. Il fallait donc à tout prix conserver cette idée majeure du titre anglais « She Wore A Yellow Ribbon ». En effet, chaque fois que les deux officiers amoureux rivalisent d’hostilité pour savoir lequel d’eux deux, méritait le port du ruban jaune dans les cheveux de la belle, c’est une occasion pour le capitaine Brittles de calmer le jeu, et d’asseoir son autorité et son charisme. Or c’est autour de ces deux qualités du personnage joué par John Wayne que l’intrigue fonctionne. En forme de question d’ailleurs. Est-il raisonnable que ce capitaine sensé partir à la retraite quitte l’armée, sachant que son autorité et son charisme sont indispensables à la réussite des opérations militaires et au maintien de la paix ? Presque toutes les scènes du film seront une démonstration pour répondre non. Ce film a le mérite de faire comprendre aux fordiens que lorsqu’il ne se passait pas grand-chose dans son scénario, il n’était pas possible au maître de nous sauver de l’ennuie, même en déployant son génie de la maîtrise des plans et des caractères.