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il_Ricordo
103 abonnés
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5,0
Publiée le 17 mars 2012
Le Vent de Victor Sjöström est l'une des preuves que le Muet a pu produire des chefs-d’œuvre à jamais inégalables : ahurissant en tous points de vue, il est une merveille de technique et de simplicité, comme tous les grands films du Muet. Lilian Gish, dans son plus beau rôle, incarne une innocente jeune fille venue de Virgine dans un pays austère, où le vent souffle sans relâche dans les prés et dans les champs, jusque dans le vaste désert. Des jeux de lumières sophistiqués ne cessent de mettre Lilian Gish en valeur. Depuis son arrivée, où elle ne cesse de provoquer la jalousie (ce qui n'est pas sans rappeler une certaine fable de Monsieur de La Fontaine), à son dévouement pour un mari qu'elle a choisi par défaut, et qui pourtant l'adore, en passant par toutes ses amours malheureuses, jusqu'à la terrible scène du meurtre, Letty est l'un des personnages les plus tragiques du Cinéma. La violence du film atteint son paroxysme dans cette scène de meurtre qui suit un cyclone terrifiant, et qui suggère que les ravages de passion provoquent chez les hommes des déchainements de furie semblables à la nature qui détruit tout sur son passage. Inévitablement, le vent efface les crimes pour mieux les remonter à la surface. Effrayant de beauté, Le Vent est une somptueuse analyse des mouvements du cœur chez ses personnages, par un virtuose de la caméra. Victor Sjöström est l'un des ces génies qui ont su transformer le Cinéma en poésie.
Incroyable long métrage qu'est le vent,qui à l'instar des plus grands films du cinéma muet,repose sur une base scénaristique d'une simplicité confondante et arrive cependant à captiver, à sublimer chaque petit instants.La grande originalité de ce film est, comme son nom l'indique, le vent: à la fois élément dramatique( qui représente évidemment le danger, mais aussi l'isolement et donc la solitude) mais également élément surréaliste et onirique( tout le film baigne dans une atmosphère incroyable) renforcée en celà par un autre atout du film,et pas des moindres: la musique,puisqu'il s'agit tout bonnement d'une des plus belles B.O de l'histoire du cinéma.Lilian Gish est comme à son habitude extraordinaire et fait bien ressentir tout les états par lesquels passe son personnage,permettant au film d'atteindre une intensité émotionnelle folle.Bref, le film exerce un pouvoir de fascination hallucinant et j'étais scotché sur chaque image du film.C'est peut-être celà qu'on appelle un chef -d'oeuvre
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5,0
Publiée le 22 octobre 2009
C'est en 1928 que sortit "Le vent", drame original qui est sans doute la meilleure rèussite amèricaine du metteur en scène suèdois Victor Sjöstrom, en même temps que l'une des oeuvres les plus achevèes du cinèma muet! Cependant, le personnage le plus important du drame est le vent lui-même, symbole du conflit qui anime les personnages, eux-mêmes saisis dans une vèritable tempête de sentiments contradictoires! Lilian Gish fait une crèation exceptionnelle dans le rôle de la jeune femme, tandis que Lars Hanson incarne avec une très grande vèritè le rôle du cowboy, homme frustre peu à peu transfigurè par l'amour! La conclusion de l'oeuvre ètait très audacieuse pour l'èpoque! Sjöstrom rèussit le tour de force de rendre extraordinairement prèsent, dans un film pourtant muet, le sifflement du vent à travers les ètendues de sable et sur la maison isolèe dans la tempête! Cette oeuvre atteint les limites expressives du muet...
Chef d'œuvre incontestable de l'histoire du cinéma. L'histoire est universelle, d'une femme aux prises avec la vie, l'amour, les hommes, la nature. On voit, on entend, on sent le vent qui pénètre, qui emplit l'espace, qui éprouve les corps et les cœurs, le vent de la vie, le vent des passions, le vent du monde... Une symphonie inoubliable. Et Lilian Gish est sublime, c'est LA femme !
Admirable chef d'oeuvre du cinéma muet, jamais un film n'aura aussi bien porté son nom. La manière dont Victor Sjöström, le réalisateur, parvient à matérialiser le vent et à en faire un personnage à part entière tout au long du film est un véritable tour de force... (Il fut aidé en cela par huit avions venus faire tourner leurs hélices sur le plateau du film). La mise en scène, naturaliste, arrive à nous rendre le vent palpable et une fois le film terminé, il semble que le souffle de la tempête résonne encore dans nos oreilles. Ce qui n'est pas un mince exploit pour un film muet ! Sombre et émouvant, le récit est porté par une Lilian Gish admirable qui trouve là un de ses plus beaux rôles.