Votre avis sur Le Dernier face à face ?

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Publiée le 16 juin 2018
Il y a vraiment deux manières d'aborder ce « Dernier face à face », presque considéré comme un classique parmi les classiques du western spaghetti (la trilogie de Sergio Leone restant un peu hors-compétition en comparaison du reste). D'un point de vue purement formel, la médiocrité n'est pas loin. Sergio Sollima fait preuve ici d'un grand manque de style et de personnalité, victime par ailleurs d'un montage compliqué (du moins dans la version que je me suis procuré), mais aussi coupable de pas mal de clichés, de répliques ultra-basiques et d'un sens du découpage (notamment lors du braquage dans la ville!!) laissant franchement à désirer. Heureusement, le réalisateur se montre nettement plus inspiré lorsqu'il s'agit d'écrire un scénario (en collaboration avec un autre Sergio, Donati), manifestement le gros point fort de l'œuvre et son principal intérêt. Si le renversement des valeurs n'est en soi pas extrêmement surprenant, il est construit avec habileté, peut-être un peu trop rapidement, mais efficacement. De plus, si Tomás Milián montre pas mal de limites, Gian Maria Volonte confirme sa présence presque énigmatique et son grand talent dans le rôle (de loin) le plus intéressant et complexe de l'œuvre. Côté seconds rôles, seul William Berger retient un peu l'attention. Pour le reste, cet affrontement vraiment pas si manichéen entre Bien et Mal offre quelques moments forts, notamment dans la « complice opposition » entre les deux héros. Il y a une forme de nihilisme, de provocation dans le propos que je trouve intéressante, notamment durant un dénouement se déroulant en plusieurs temps, dans un décor inattendu, où spoiler: la complainte finale de Volontè fait son effet
. C'est sans doute un peu bancal et donc pas vraiment bien fait, mais il y a quelque chose, un regard, des protagonistes intéressants et un fond historique bienvenu : des trois Sergio (avec Leone et Corbucci), Sollima était sans doute le moins talentueux, mais son talent d'écriture lui permet de signer cette curiosité loin d'être aussi grande que prévu, mais intrigante.
5,0
Publiée le 28 août 2021
Un chef d'œuvre méconnu du western italien, d'une grande richesse dans la psychologie des personnages, sans manichéisme mais montrant bien comment on peut être influencé par son environnement. Gian Maria Volontè et Tomas Milian sont magistrals, les autres sont aussi très bons. Le film est très noir et sans concession comme le sera l'année d'après Corbucci dans le Grand Silence. Bien filmé, bien dirigé, des images magnifiques, une belle musique d'Ennio Morricone. Un chef d'œuvre !
4,0
Publiée le 24 août 2020
Difficile pour un réalisateur italien de cinéma de genre dans les années 1965 à 1975 d’échapper à la mode du western spaghetti qui déferla sur l’Italie après le choc sismique que fut la trilogie des « dollars » de Sergio Leone. Avec sa propre trilogie, (« Colorado » en 1966, « Le dernier face » à face en 1967 et « Saludos hombre » en 1968) Sergio Sollima est souvent placé dans le trio de tête des réalisateurs du genre derrière les deux autres Sergio, Leone et Corbucci. « Le dernier face à face » dont il a écrit le scénario avec Sergio Donati qu’il connaît bien depuis «Colorado » et qui a déjà œuvré pour Leone (« Et pour quelques dollars de plus ») est assurément un modèle du genre où le sous-texte importe autant que la forme. Giane Maria Volonté qui campe un professeur de littérature idéaliste devant quitter son travail pour raison de santé, se prête à une transformation qui n’est pas sans évoquer, dénuée de son aspect fantastique « L’étrange cas du docteur Jekyll », la fameuse nouvelle de Robert Louis Stevenson parue en 1886. Rappelant que tout homme est dual et qu’au-delà de l’éducation, des circonstances extrêmes peuvent faire émerger la face cachée de l’iceberg. Alors qu’il se rendait dans l’Ouest à la recherche d’un climat plus clément, le professeur en question est pris en otage par Solomon Beauregard (Tomas Millan), un hors-la-loi sanguinaire, recherché sur tout le territoire. spoiler: Une amitié contrainte finit pas naître qui on l’a dit déteindra sur le mental du professeur. Ralliant la bande de Beauregard, celui-ci découvre à travers l’usage néfaste qu’il fait de son intelligence supérieure, l’influence qu’il peut enfin exercer sur les autres. En effet miroir, le brigand parvenu au bout de sa trajectoire et paradoxalement attaché à certains principes liés à l’honneur fera le chemin inverse
. Les deux acteurs aux méthodes de travail opposées livrent chacun sous la houlette d’un Sergio Sollima inspiré, une prestation tout-à-fait convaincante qui s’intègre parfaitement dans les canons d’un genre qu’ils connaissent sur le bout des doigts. Ce sous-genre du western souvent décrié, révèle au sein d’une production pléthorique et très hétéroclite, un nombre non négligeable de pépites dont ce « Dernier face à face » de Sergio Sollima.
3,5
Publiée le 20 juin 2017
Tomas Milian est l'une des deux têtes d'affiche du film,et vu mon allergie à cet acteur quand il fait le comique, j'ai trainé à revoir ce film que j'ai déjà vu il y a fort longtemps. Il faut dire aussi que j’avais royalement détesté Saludos, hombre du même Sollima avec toujours Milian en tête d'affiche. Mais je doit avouer que quand il n'en fait pas trop Milian n'est pas mauvais,ici c'est le cas,il est bon dans son rôle de Beauregard,du coup il faudra peut être que je rejeter un œil sur Saludos, hombre. Enfin ici le scénario n'est pas écrit par la main d'un manche,car il est signé Sergio Donati. Un scénariste à qui l'on doit aussi certains films de Leone tel qu'il était une fois dans l'ouest ou il était une fois la révolution,l'homme sait faire des westerns et il le montre une nouvelle fois ici. Mais faut il encore avoir un réalisateur qui sache exploiter correctement ce qui est écrit,Sergio Sollima sait le faire dans le dernière face à face. Ses cadrages et son image sont de très bonne qualité ce qui est plutôt rare dans le genre donc on ne peu que deux fois plus apprécier ce film. Esthétiquement on se rapproche d'un Leone,ce n'est tout de même pas pareil mais c'est de bonne facture,et les paysages sont bien mis en valeur et bien exploité ce qui 'est pas toujours le cas. Sollima signe un western solide est fort agréable à regarder.
5,0
Publiée le 11 juin 2018
mon western itlien preferé avec aussi le grand silence de sergio corbucci .un magnifique film méconnu a l'inverse des westerns de léone .ce film montre qu 'une personne évolue selon son environnement et ses fréquentation ,superbe réalisation .paysages magnifique .2eme western de sollima après colorado ,avec 2 acteurs immense gian maria volontè et tomas milián ,musique magnifique de morricone .le dernier face a face est l'un des plus beau western jamais réalisé .
5,0
Publiée le 7 août 2021
Un western un peu oublié qui vaut le détour. Une réflexion sur la violence comme moyen de changer la société intéressante, avec une duo Gian Maria Volonte, le théoricien et Tomas Milian, le bandit, savoureux. Sergio Leone rendra hommage au dernier face à face dans Mon nom est personne. A déguster sans modération.
3,0
Publiée le 11 avril 2023
Un western spaghetti surprenant, respectant les codes du genre de manière divertissante, mais également plein d’ambiguïté dans sa réflexion sur la nature humaine et la violence, liant puis confrontant deux êtres opposés devenant chacun le miroir de l'autre. 3,25
anonyme
Un visiteur
4,5
Publiée le 9 janvier 2015
Le Dernier Face à face ou Il était une fois en Arizona est un excellent western Européen écrit et réalisé par Sergio Sollima (Colorado) coécrit par Sergio Donati (Et pour quelques dollars de plus, Colorado et Il Était une dans l'ouest) ou on trouve l'excellent Gian Maria Volontè qui joue Brett Fletcher un enseignant de la Nouvelle-Angleterre, quitte son travail pour raisons de santé et voyage jusqu'au Texas ou il va devenir un hors-la-loi... aprés avoir rencontrer Solomon “Beauregard” Bennet (joué par Tomás Milián qui tient l'un de ses meilleur role) un chef de bande très recherché... les deux acteurs ont pour partenaire William Berger (un acteur autrichien qu'on verra par la suite dans Sabata de Frank Kramer (Gianfranco Parolini) aux cotés de Lee Van Cleef et dans Folie meurtrière un giallo de Tonino Valerii), la pulpeuse Jolanda Modio (Casanova '70 de Mario Monicelli) qui joue Maria la sauvageonne, Gianni Rizzo (Saludos, hombre de Sergio Solima, Sabata de Frank Kramer (Gianfranco Parolini),Le Décaméron de Pier Paolo Pasolini et Le nom de la rose de Jean-Jacques Annaud) et le très jolie Carole André (Dillinger est mort de Marco Ferreri, Croc-Blanc de Lucio Fulci, Rapt à l'italienne de Dino Risi et la série Sandokan de Sergio Solima)... A noter que la production est d'Alberto Grimaldi (Pour une poignée de dollars, Et pour quelques dollars de plus et Le Bon, la Brute et le Truand de Sergio Leone) qui avait déjà collaboré avec le cinéaste pour Colorado son précédent Western... Le Dernier face à face (Faccia a Faccia) est un western Européen injustement assez méconnu du grand public qui est magnifiquement réalisé et accompagné d’une très bonne musique du maestro Ennio Morricone (que le cinéaste retrouve aprés Colorado, son précédent western) dont la grande qualité est son histoire qui repose sur la relation et l’évolution des deux héros au cours de leurs aventures qui aborde la question philosophique suivante : l’homme est-il bon ou mauvais par nature ? Ou l’environnement dans lequel il évolue le détermine-t-il ? ... Enfin bref, Sergio Solima signe un très western Européen voire même l'un des cinq plus beau film de ce genre a voir absolument surtout que l’édition DVD présente la version longue.
4,5
Publiée le 25 août 2019
Sergio Corbucci est moins connu que Sergio Leone, mais ce dernier face à face vaut le détour ! Réflexion sur la violence et la dynamique révolutionnaire, ce western qui s'appuie sur un excellent duo, Tomas Milian et Gian Maria Volonte, brille par par ses originales prises de vue et son histoire. Un petit bijou méconnu que ce film.
4,0
Publiée le 26 février 2023
Second western de Sergio Sollima, un an après "Colorado" (un très bon western, pas un triomphe ceci dit), et on y retrouve Tomas Milian, dans un rôle différent (mais dans le troisième et ultime western du réalisateur, Milian reprendra son rôle de Cuchillo, qu'il tenait dans "Colorado"), celui de Solomon "Beauregard" Bennett, leader de la "horde sauvage", fameux gang de hors-la-loi. Au début du film, il se trouve d'ailleurs être l'ultime survivant de la horde, et avec l'aide involontaire de Brad Fletcher (joué par Gian Maria Volonte), professeur originaire de la Nouvelle-Angleterre et ayant gagné l'Ouest pour sa santé, il va lentement mais sûrement la reformer, embarquant Fletcher, à la base non-violent mais aux idées assez gauchisantes, avec lui. Ce dernier va se transformer à son contact...
Excellent western qui, à sa sortie, sera amputé d'un quart d'heure qui a depuis été replacé dans le film (durée totale de 106 minutes). On notera qu'une des éditions DVD françaises, éditée par Seven7, propose le film en VF et en VO sans sous-titrages (hérésie), mais dans sa version intégrale, avec les scènes coupées en VOST. Si on propose les sous-titrages pour ce quart d'heure de rajout, pourquoi ne pas les proposer pour l'ensemble du film ? Si on y rajoute le format 'letterbox' qui mine un peu le visionnage, inutile de dire que cet excellent western spaghetti méritait mieux. Un film, vraiment, à voir sinon. Peut-être le meilleur des trois westerns de Sollima.
3,0
Publiée le 26 septembre 2023
"Le dernier face à face" est un très bon western spaghetti, doté d'un scénario efficace, avec 2 personnages principaux (Gian Maria Volonté et Tomas Milian) qui vont évoluer à "contre-sens" et un 3ème (William Berger) dans la peau d'un "infiltré", chose relativement rare à l'époque et qui ajoute une petite touche "thriller" à l'ensemble.
La psychologie de ces personnages est très bien étudiée et les fusillades sont bien mises en scène, permettant à Sergio Sollima de réaliser avec brio ce second western (juste après l'excellent "Colorado" avec Lee Van Cleef).
On reconnaît bien également la musique d'Ennio Morricone, même si cette fois le thème n'est pas aussi marquant que le "Run man Run" interprété par Maria Cristina Brancucci.
5,0
Publiée le 2 juillet 2022
Le duo Gian Maria Volonté et Tomas Milian fonctionne à merveille. Sergio Sollima fait passer un certain nombre de messages politiques dans cette histoire. Gian Maria Volonte est un professeur d'histoire, intellectuel, neurasthénique, dépressif, qui part dans l'ouest, et qui croise Tomas Milian, alias Beauregard Bennet, chef de la Horde Sauvage et d'une communauté qui le suit, qui lui est inculte, une brute, probablement analphabète. Leur association va fonctionner pour aboutir à ce qu'évoque le titre du film, pour conclure une évolution des deux personnages qui fait le sel du film. Nous n'en raconterons pas plus sinon cela dévoilerait certains éléments.
Sergio Sollima signe donc un western, légèrement intellectuel, mais passionnant. Gian Maria Volonte est parfait pour interpréter des personnages torturés, mais c'est surtout Tomas Milian qui est très bon ici, avec une interprétation plus rentrée que d'habitude, moins grimaçante, et qui finalement vole la vedette à Gian Maria Volonté. Et nous pouvons rajouter le personnage de William Berger qui contribue aussi à la richesse du scénario (nous ne comprenons d'ailleurs pas bien ses évolutions au cours de l'histoire, mais cela sert bien le film).
Western très intéressant donc, grâce à son sous texte à prétention intellectuelle bien intégré aux chromos du genre: saleté, cruauté, fusillades, poursuites.
Un chef-d'oeuvre pour Sergio Sollima?
4,5
Publiée le 19 janvier 2020
(NB:Catégorie:western Italien de type classique. Si vous avez aimé les Corbucci et un peu les Sergio Leone)
C'est un classique, une oeuvre complexe, à l'italienne, clairement attachée à l'oeuvre d'un Corbucci. Un classique qui fait clairement parti des références de Tarantino avec en sous thème une réflexion sur les fondements de la nature humaine. Gian Maria Volonte est dans le registre qu'il affectionne au service d'une réalisation sans esthétique excessive mais très construite, sensiblement dans cette lignée des grands, très grands western italiens. C'est un classique à ne pas contourner comme les grands John Ford qui ont construis l'univers du western, avec cette étrange remise en question de la conquête sauvage et complexe d'un ouest incontrôlable, meurtrier, et de la lutte inextricable une nature humaine transformée et la remise en question perpétuelle des valeurs fondamentales d'une "civilisation".
4,0
Publiée le 30 décembre 2022
Un western spaghetti trop méconnu qui a pourtant sa place parmi les plus grands.

C'est avant tout un film de personnages, avec en tête ce duo incarné par Gian Maria Volonté et Tomas Milian. Le premier est au début le gentil, la voix de la raison, le second est le truand sans scrupule. Mais ce n'est pas cette simple confrontation entre le bien et le mal que l'on va suivre, pas du tout. Les rôles vont plus ou moins s'inverser. L'ex professeur Fletcher (Gan Maria Volonté) va petit à petit basculer dans le banditisme, mettant son intelligence à profit pour prendre la tête de la bande. Quant à Beauregard il va quelque peu révéler une once d'humanité. Comme les personnages, Sollima écrit tout cela avec réflexion, subtilité et nuance, pour créer un récit d'une structure sombre et originale. Il ne tombe jamais dans les clichés du genre, jusque dans les scènes d'affrontements/fusillades/duel, jamais outrancière dans l'actions, car ce n'est pas le but recherché dans ce film, même le duel final est différent de ce que l'on voit d'habitude. Ce sont même d'autres qui nous marque le plus, comme la scène de prise de pouvoir de Fletcher.

C'est aussi un western assez politisé, on aborde plusieurs fois l'esclavage par exemple, il y a aussi la question du crime de masse, ou même de l'ambiguïté de l'homme.

Sans oublier l'excellente partition d'Ennio Morricone accompagnant parfaitement l'histoire.

8.5/10
3,0
Publiée le 6 avril 2023
« Le dernier face à face » est bonne surprise dans le salmigondis du western spaghetti. Le film aurait pu s’appeler « Le prof, le hippie et le privé ». La meilleure surprise du film est la présence de Gian Maria Volonté qui joue avec conviction le rôle d’un professeur souffreteux qui va devoir s’exiler à l’Ouest pour se refaire la santé. Fragile, peu sûr de lui, il va progressivement se métamorphoser et prendre goût au sang. Son alter-ego, Tomas Milian, avec sa perruque à la Chantal Goya, va faire le chemin inverse, rédemption et pardon. Vous ajoutez un Pinkerton (William Berger) et vous avez le triangle des egos. Ce n’est pas très fin, parfois un peu longuet et les rôles féminins sont réduits à des objets sexués. En taillant à la serpe, Sergio Sollima aurait pu muscler l’ensemble, mais (presque) impossible dans les « spaghettis » de faire sobre. Excellente BO composée par Ennio Morricone. Un film imparfait, mais porté par un bon casting (seconds rôles inclus).
WHITE FINGERS, votre Marshal de l’Ouest.
Retrouvez mon amour du Far West dans le roman WHITE FINGERS : LA PISTE SYSKIYOU - Eds VERONE - TOME 1.
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