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    Atlantic City
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    Nelly M.
    Nelly M.

    99 abonnés 525 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 juin 2012
    Le synopsis annonce une intrusion dans les dessous d'une ville défigurée. On se dit que le vieux beau qui fricote et traficote (Burt Lancaster) croisant la jeune paumée qui frime sur la bonne vieille France (Susan Sarandon) va barber, les seventies ayant mordu la poussière... Or, miracle, une fois dépassé l'hommage douteux, les détails en terre dénaturée s'avèrent croustillants, quoique parfois lents à se déployer. N'empêche, démangent l'envie de se masser les pieds, d'observer avant d'engager sa curiosité sans possibilité de repli, de puiser chez l'individu lambda le plus déchu, le plus malmené, l'adaptabilité qui sauve de la déchéance. Enfin, tant que peut se projeter une vie rêvée ailleurs dans ses conversations. Surtout bien se positionner sinon... Le film s'en tiendrait au bercement d'illusions seventies foudroyé par la délinquance prédatrice si le bonus n'invitait à regarder à la loupe Atlantic City (personnage central), ce prototype urbain qui, depuis, semble répandu comme traînée de poudre. Il serait parti d'un projet de loi d'abord rejeté, puis approuvé six ans plus tard... Resorts International en aurait émergé en 1978, premier Casino de l'ex-station thermale suivi d'autres industries à ras de plage qui ramenèrent le tourisme, ce magma avide de tous les jeux possibles.
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 200 abonnés 4 185 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 2 février 2013
    Second film de la carrière américaine de Louis Malle, "Atlantic City" est sans aucun doute son plus abouti. Malle réussit ici la parfaite symbiose entre sa culture française inspirée du réalisme de la Nouvelle Vague et le système hollywoodien. Fini les oripeaux chics et froufrouteux de " La Petite" et place à la poésie désenchantée d'une ville qui joue sa survie en misant sur le pari fou de concurrencer Las Vegas sur la côte Est. Autrefois cité balnéaire à la mode, Atlantic City est en proie au déclin depuis les années 60. Devenue le refuge de tous les rejetés des mégalopoles voisines, elle tente sa mutation à l'orée des années 80. C'est à ce moment charnière que Louis Malle pose sa caméra pour l'adaptation du roman "Le voisin" de Laird Koenig. Ces périodes de transition sont propices aux trafics et malversations en tous genres. Lou Pascal un petit escroc à la manque sur le retour vit à la charge de la veuve d'un ex- petit caïd local. Sa vie se déroule entre les paris qu'ils collecte dans les bidonvilles et sa fenêtre d'où il observe la jeune et belle serveuse qui s'enduit chaque soir le corps de citron pour se laver de l'odeur des poissons qu'elle sert au snack où elle travaille. Lui, est rempli de nostalgie en voyant l'Atlantic City de sa jeunesse disparaître sous ses yeux, se rappelant l'époque où les barons du crime organisé venaient se détendre dans la chic station balnéaire. Elle, fait partie de la nouvelle génération venue tenter sa chance dans ce futur eldorado du jeu et prend des cours tous les soirs pour devenir croupière sous la férule d'un Michel Piccoli libidineux à souhait. Il est singulier voire ironique de constater qu'en à peine deux siècles, le miracle du "Go West!" se soit transformé en un voyage à rebours vers une cité balnéaire tournant son regard vers l'Atlantique; Sally n'a d'ailleurs pas d'autre rêve que de rejoindre un jour Monaco et le vieux continent pour y exercer son nouveau métier. La rencontre entre ces deux générations de l'Amérique se fera au travers d'un couple de hippies vite sacrifié comme symbole d' une génération utopiste destinée à tendre un pont entre deux visions du destin de l'Amérique, dissemblables mais toutes deux guidées par l'appât du profit. Pour servir son propos, Louis Malle a eu la très bonne idée de débaucher Burt Lancaster qui avait déjà su incarner les hommes en butte aux changement d'époque sous la houlette de deux illustres réalisateurs italiens. Cette fois-ci ce n'est pas en noble déchu ou en riche propriétaire terrien qu'il doit faire face à un monde en mutation et au vieillissement, mais en petit escroc à la manque demeuré une sorte d'adolescent en admiration devant les héros de sa jeunesse qu'étaient les Capone, Siegel ou Lansky. Il faut le voir se trémousser sur sa chaise comme un enfant quand la speakerine relate les deux crimes qu'il vient de commettre pour sauver Sally. Lancaster aura eu une fin de carrière très riche où il aura pu trouver ses meilleurs rôles, sans doute pour avoir su renoncer assez tôt à son statut de sex-symbol. Susan Sarandon muse de Louis Malle est filmée avec amour par son pygmalion et sa prestation est déjà la promesse de la grande actrice qu'elle deviendra. "Atlantic City" se place au sommet de la relativement courte filmographie de Louis Malle avec "L'ascenseur pour l'échafaud", " Le feu-follet" et "Lacombe Lucien", grâce sans doute à sa poésie empreinte d'une nostalgie désuète et à la présence d'un immense Lancaster pour la servir.
    il_Ricordo
    il_Ricordo

    106 abonnés 407 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 1 septembre 2012
    Susan Sarandon se lave les seins avec du jus de citron pendant que Burt Lancaster la reluque derrière le store de la fenêtre d'en face. Elle est jeune et pleine d'espérance, il est âgé et ne le comprend pas.
    Atlantic City raconte une ville du passé qui se meurt : les immeubles devenus sordides que l'on détruit pour reconstruire suivant les nouveaux besoins de la station balnéaire.
    Atlantic City est un film sur les bas-fonds de la vieillesse : un gangster d'une époque perdue ne reconnait plus le monde des nouvelles générations. Complètement dépassé par la relève, il croule dans de petites combines minables, tout en ressassant ses succès de jadis.
    Mêlé dans une affaire de drogue, il se retrouve face à un déluge de violences imprévues et dont il n'avait pas conscience.
    Son enthousiasme est à la fois pathétique et nostalgique, lorsqu'il descend froidement les deux dealers qui voulaient lui faire la peau. Il n'y a aucun héroïsme dans cet acte, mais il y a sa volonté et sa détermination, qui pour lui comptent plus que tout. Il devient dès lors comme le petit truand de quinze ans qui se prend pour un dur après avoir tabassé son premier mec. Il se voit à la télé, et ne peut s'empêcher de fanfaronner partout où il croise du monde. Mais il est vite désabusé lorsqu'il se rend compte que Sally lui fausse compagnie. S'il prend la chose avec calme et résignation, c'est qu'il a maintenant obtenu ce qu'il voulait. Ayant côtoyé une certaine gloire l'espace d'un instant, il est satisfait. Il laisse donc fuir sa jeunesse avec la jeune femme, pour retrouver sa vieille compagne de toujours, et vivre son présent bien à lui.
    Arthur Debussy
    Arthur Debussy

    160 abonnés 693 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 7 novembre 2017
    «Atlantic City» ou la chronique désabusée d'une ville fuyant son passé, à l'image des deux êtres qui s'y rencontrent. Louis Malle, avec la subtile sensibilité qui est la sienne, dépeint sans fard une Amérique qui se cherche, à la croisée des diverses générations qui s'y cotoient. Ex-cité luxueuse et de prestige, Atlantic City est devenue un taudis, une ville défigurée, nostalgique de son passé glorieux mais déterminée en même temps à renaître de ses cendres. Il en est de même pour Lou l'anti-héros, petit gangster au coeur tendre et trop mou, joué par un Burt Lancaster au crépuscule de sa vie (et de sa carrière). Hanté par un prestige passé qu'il n'a jamais eu mais qu'il a ardemment désiré, sa rencontre avec la jeune Susan Sarandon est l'occasion de lui prouver (ainsi qu'à lui même) sa vraie valeur. Traversé par des personnages attachants, tantôt désespérés tantôt rieurs, «Atlantic City» est le reflet d'une Amérique qui change, dépassée par les évênements et tentant de se rattraper à tout et n'importe quoi, même à des bribes d'un triste passé qu'on se rappelle heureux. Véritable coup de maître, c'est un film terriblement émouvant sur des gens simples, qui se rêvent princesses ou bandits de grands chemins, qui au fond n'ont qu'une idée : partir au loin et tout oublier, mais qui restent finalement là où ils ont vécu, ne pouvant se résoudre à quitter une si grosse partie d'eux-mêmes, la terre qui les a accueillie. Magnifique et bouleversant, un long métrage tout en simplicité et en sincérité. [2/4] http://artetpoiesis.blogspot.fr/
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 30 août 2016
    Atlantic City se caractérise par ses personnages décalés, évoluant dans une ville imaginaire, déshéritée et envahie de casinos, à l’ambiance étrange. Si l’aspect visuel du film a vieilli, le traitement et l’évolution de l’histoire se révèlent surprenants jusqu’au bout, avec des acteurs confirmés et en forme : Burt Lancaster toujours aussi magnétique, et Susan Sarandon parfaite. On obtient une œuvre assez sombre qui possède un grain de folie insaisissable, vaguement rocambolesque, plutôt jouissive, et qui pour ces raisons mérite clairement le détour. J’ai beaucoup aimé !
    SebD31
    SebD31

    93 abonnés 553 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 30 juillet 2009
    Un très beau film, envoûtant et crépusculaire, dans lequel Burt Lancaster signe une interprétation sobre et émouvante.
    Alexdrum
    Alexdrum

    9 abonnés 129 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 octobre 2009
    Un chef-d'oeuvre absolu ! Louis Malle réalise un film naturel, silencieux et puissant ; une vrai réussite dans sa période américaine. La profondeur des personnages est plus que touchante, et pourtant on entretient une distance froide et méfiante avec cet univers lugubre. Une vraie perle rare du cinéma.
    Eselce
    Eselce

    1 420 abonnés 4 238 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 19 juin 2020
    Sans plus. Le casting est accrocheur, l'histoire n'est pas mauvaise, sombre, brumeuse. Mais dans son ensemble, le déroulé est un peu lent et naïf. Surtout concernant Dave. Mal vieilli, pour moi. On le regardera pour ses acteurs, mais je n'ai pas passé de moment agréable.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 188 abonnés 5 194 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 septembre 2023
    Une chose est sûre, le film ne donne pas envie de mettre les pieds dans cette ville glauque à souhait !!!!
    Malle a fait se rencontrer des personnages vraiment atypiques.
    Le couple de vieux avec la femme qui a des airs de Gina Davis. Lancaster qui va prouver sa virilité d’une façon qu’on va laisser découvrir aux spectateurs et une Surandon perdue au milieu de tout ça qui va enfin peut-être s’échapper de ce milieu sordide.
    C’est un film qui met des touches d’humour distillées au compte goutte avec un Piccoli somme toute nonchalant et sympathique.
    this is my movies
    this is my movies

    714 abonnés 3 087 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 juillet 2019
    Réunion de deux acteurs en état de grâce : Burt Lancaster et Susan Sarandon, le tout devant la caméra de Louis Malle, alors plus ou moins amant de l'actrice américaine. Financé par la France et le Canada, cette histoire d'amour singulière nous narre donc les aventures pathétiques d'un escroc à la petite semaine, lointain vestige d'un passé tumultueux (le fameux "Boardwalk Empire" de la série éponyme de HBO), mais qui n'est plus rien, ou plus exactement, qui n'a jamais été grand chose. Burt Lancaster, ce vieux lion, ou devrais-je dire ce vieux guépard d'Hollywood, prête sa stature et son immense talent à cet homme qui rêve d'être un gangster. Sarandon est magnétique, magnifique, impressionnante, jouant différentes partitions avec un égal bonheur. Petit polar porté par une mise en scène délicate, qui capte les regards comme rarement, le film reste assez lent, et on met un peu de temps avant de rentrer dans le vif du sujet. Un regard mélancolique sur une époque révolue, et d'où il émane pourtant une certaine tendresse. D'autres critiques sur thisismymovies.over-blog.com
    Serpiko77
    Serpiko77

    61 abonnés 1 631 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 11 juillet 2020
    Casting prestigieux et plébiscité aux oscars avec beaucoup de nominations, c'est un peu trop d'honneur pour un film certes sympathique mais qui n'a rien de mémorable. Les personnages manquent de profondeurs à cause d'une réalisation quelconque et d'un scénario très basique. Peut-être a-t-il trop vieillit et qu'il marquait plus à l'époque.
    FaRem
    FaRem

    8 790 abonnés 9 634 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 8 février 2014
    L'histoire de Lou qui a l'occasion de vivre comme il n'a jamais pu ni osé. Le film est pas mal il n'y a rien d'extraordinaire que ça soit le scénario ou la réalisation mais c'est un film qui est agréable à voir et qui a bien vieilli puis c'est avec de bons acteurs.
    Redzing
    Redzing

    1 147 abonnés 4 496 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 3 septembre 2016
    A "Atlantic City", une serveuse de casino est mêlée à une histoire de drogue via son mari junkie, et un vieux voisin anciennement criminel. L'intérêt du film est, entre autres, son atmosphère délabrée et nostalgique, qui évoque une ville qui a eu un passé notable et qui n'est plus que l'ombre d'elle-même. A l'image du personnage remarquablement interprété par Burt Lancaster, qui campe un ancien truand ringard, obsédé par son manque de notoriété dans le milieu et son impuissance devant les situations dont il est témoin. Face à lui, Susan Sarandon est forte charismatique en serveuse aux rêves minés par son entourage, et l'on remarque une apparition de Michel Piccoli en cadre de casino ambigu. Si ce drame n'a rien d'exceptionnel, il demeure tout à fait appréciable, notamment grâce à certaines situations bien trouvées.
    Acidus
    Acidus

    736 abonnés 3 720 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 23 juin 2016
    A l'instar d'un Jean Renoir, Louis Malle a également connu sa période américaine et "Atlantic City" en est sûrement l'oeuvre la plus réputée. L'intrigue ne casse pas des briques mais on la suit sans déplaisir. La curiosité principale de ce long métrage vient avant tout de la présence de Burt Lancaster en vieux caïd nostalgique. Rien d'extraordinaire mais un film tout ce qu'il y a de plus sympathique.
    Alain D.
    Alain D.

    600 abonnés 3 296 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 septembre 2022
    " Atlantic City " : Un très bon thriller dirigé de main de maitre par Louis Malle ; réalisé en 1980, le film, qui n'a pris aucune ride, nous offre de très belles images. Le scénario, classique mais bien écrit, nous réserve bien des rebondissements à sensation. Outre les magnifiques insertions musicales classiques et la BO de Michel Legrand, le film jouit également d'un casting royal. Michel Piccoli, que l'on voit trop peu, est comme toujours génial ; Burt Lancaster se montre très classe dans une forme splendide ; quant à Susan Sarandon, elle se révèle merveilleuse dans un très joli rôle.
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