Ça ne m’était pas arrivé depuis longtemps de voir une comédie romantique aussi bien réalisée et ça fait du bien!
Mais Before Sunrise n’est pas JUSTE une comédie romantique, on pourrait dire que c’est en peut un film-poupée-russe : chaque couche en cache une autre (ici caque lecture, chaque facette en cache une autre)
La première couche serait l’aspect esthétique du film. En effet, que ce soit, le décors, les costumes ou les acteurs, tout est bien choisis (très belle performance pour les deux acteurs d’ailleurs). On y trouve une unité qui rend le film très doux et agréable à regarder. De plus, commencer le film dans un train européen et le continuer dans la ville de Vienne ne pouvait qu’apporter de la poésie à un film où le titre annonçait déjà le ton.
La deuxième couche serait l’aspect romantique du film. En effet, cela ne vous a pas échapper, nous sommes face à une comédie romantique! Le film commence en annonçant la couleur : une jolie parisienne rencontre un séduisant américain dans le train alors qu’ils sont tous les deux entrain de lire contre la fenêtre. Ils commencent à discuter mais très vite, l’américain arrive à sa destination. Il lui expose alors une proposition folle : «descend du train avec moi et on passe une journée à Vienne ensemble», elle accepte et, en l’espace de 24 heures, ils vivent les débuts d’une histoire d’amour avec un détail en plus :
ils se promettent de ne jamais se revoir
. Chaque scène est plus romantique que l’autre et on pourrait tomber dans un film cliché vu et revu mais non, on rentre quand même dans le film et on garde un sourire niais tous le long.
La troisième couche, pas des moindres, est son aspect philosophique. En effet, petit à petit, on se rend compte qu’au final toute cette histoire et tous ces détails romantiques ne sont que la surface de l’iceberg. En réalité, tout cela n’est qu’un prétexte pour aborder tout un tas de sujet philosophiques comme, bien sur, les relations amoureuses mais aussi le sens de la vie, l’enfance, la mort, la peur, … En bref, La Vie.
Enfin, je pense que tous les aspects que j’ai mentionné ici ne sont qu’une infime partie de toutes les facettes, tous les sens et tous les messages que l’on pourrait trouver à ce film mais que, malheureusement, un seul visionnaire ne permet pas de percevoir.