Une romance réussie très bien servie par l' interprétation et le cadre romantique. Les dialogues sont dépourvus de niaiserie et le caractère éphémère de la relation amoureuse est bien mis en scène. Mais reste quand même la question : un homme et une femme libres amoureux l' un de l' autre peuvent-ils vraiment se décider de ne plus se revoir pendant longtemps à peine leur idylle naissante ?
J 'ai vu Before sunrise après Before Sunset, je sais c'est pas le bon ordre ! La suite m'avait ennuyé, et je dois dire que Before Sunrise ne m'a pas beaucoup plus enthousiasmé. Le duo d'acteurs est pourtant excellent, les discours intéressants, on finit quand même par s'ennuyer un peu en parcourant Vienne avec nos deux tourtereaux. Cela dit, j'ai ressenti plus d'émotions que dans la suite notamment la fin que je trouve très réussi.
Il y a des trucs vraiment marrant parfois car,il y a quelques années,j'aurais probablement mis 1 etoiles (et encore!) pour ce film,que je considerais comme une histoire,destinée à entretenir le mythe de l'Amour,pour midinettes et midinets transis mais surtout naif!Hors,une fois n'est pas coutume,before sunrise a pris un autre sens à mes yeux apres la vision de sa suite,before sunset.En effet,ce qui m'avait echappé dans le premeir film,etait tout simplement son second degré et le ton deliberement sublime dans son approche de la love story.Comme si nous etions tous passés un jour à coté du grand amour,sans meme le savoir!Car c'est bien de l'amour avec un grand A dont il s'agit dans ce film,celui vendu par les magazines,la pub et le cinema...Je me refusais à cautionner cette guimauverie boheme tant tous les elements narratifs et meme le cadre (vienne) faisaient mine de dissimuler les vrais enjeux de toute romance qui se respecte:la baise finale.Ce meme point fondamentale pretexte à tous les sacrifices,puis à toutes les trahisons.Du coup à la lumiere de l'evolution des personnages dans le deuxieme,je relativisais la portée gnangnante de celui ci.Car si la nostalgie amoureuse,eprouvée reciproquement à la fin, par nos deux personnage (et par le spectateur en train de rever lui aussi),est si tangible dans les derniers instants du film,c'est bien parce qu'elle n'a pas eu le temps de sombrer dans la routine de ceux qui ne se separent pas apres la premiere partie de jambe en l'air! Malheureusement,il n'y avait que before sunset pour eclairer cette subtilité!
Cette comédie romantique sur la rencontre d'une journée à Vienne entre une jeune française et un jeune américain se révèle être une véritable déception. L'histoire est plate, convenue, sans relief et laisse le spectateur de marbre. Richard Linklater ne parvient pas à sortir son film de son premier emploi de film romantique en ne développant aucun élément supplémentaire ce qui laisse le spectateur assister à un film dénué de charme et d'originalité, loin du chef d'oeuvre qu'il a réalisé presque dix ans plus tard, Boyhood.
Qui n'a jamais rêvé de rencontrer un(e) inconnu(e) dans un train et que naisse une idylle imprévue ? Richard Linklater nous offre ce rêve, à travers cette histoire d'amour sans lendemain. Le véritable amour, dépourvu de toute raison, celui auquel on a cessé d'espérer depuis longtemps. Mais parmi les discussions des deux protagonismes, apparaissent aussi des réflexions très réalistes sur la vie. Finalement, une vision de l'amour poétique et irréelle mais également très réaliste et plausible (ça paraît contradictoire et pourtant ça fonctionne à merveille). Ne soyez pas effrayés par 1h30 de tête à tête sans aucune action et laissez-vous embarquer dans ce voyage, où vous vous surprendrez à espérer que le couple reviendra sur le pacte qu'ils se sont imposés (réponse dans le film).
Ce film est inégal mais inévitable aussi. Les dialogues sonnent souvent juste mais certains sont plus anecdotiques voire apparaissent comme du remplissage. Certaines scènes sont maladroitement réalisées (le dialogue devant le flipper par exemple, à montrer comme ce qu'il ne faut pas faire). Mais le gros problème du film, c'est Julie Delpy : elle a beau avoir une prononciation anglaise très bonne pour une francophone, son accent n'est pas aussi bon qu'elle le croit, presque toutes ses phrases étant composées d'une partie où elle a clairement travaillé la diction, l'autre où elle a dû se dire que c'était de l'acquis pour elle - à tort. En soit on fera l'abstraction de ce défaut inhérent à ce genre de personnage, mais d'une part cela empêche de s'immerger totalement dans les dialogues, d'autre part cela souligne que les dialogues ont clairement été écrits à la base par un Américain : bien des mots de vocabulaire que son personnage utilise "spontanément" ne sont pas à la portée d'une Française, certainement pas dans cette immédiateté, cette totale spontanéité qui est un des ressors de l'intrigue (si on peut appeler ça une intrigue...). De fait Delpy débite des "you know" pas naturels à la pelle, et de belles choses dont la poésie est certainement à sa portée, mais dont la compréhension profonde lui échappe (dommage car son langage physique et ses expressions sont très souvent touchants et authentiques). Donc ça sonne souvent faux, tandis que Ethan Hawke est dans son personnage de bout en bout. Ce - gros - défaut mis à part, reste un esprit de l'instant et du souvenir, une vraie parenthèse enchantée bien loin des clichés universels qu'on veut tous et plus proche des moments uniques qu'on a cherché pour soi. Quelques moments de grâce et de finesse, et des plans finaux juste splendides.
Sans doute la plus belle histoire d'amour de toute les temps jamais réalisé au cinéma, surpassant largement les "Titanic"ou autre"Roméo et Juliette" insipides. L'histoire d'une rencontre fortuite dans un train qui se transforme en réel coup de foudre est criante de naturelle et de vérité. Un film qui a su arracher quelques larmes à une bête au coeur de pierre comme moi mérite une attention particulière.Bravo Ethan Hawke surtout.
Retour en 1995. Richard Linklater, qui n'a alors réalisé que deux films (toujours inédits en France) réunit la française Julie Delpy, vu jusque là uniquement dans des films d'auteur français à l'exception de "Killing Zoe" de Roger Avary et le texan Ethan Hawke, connu pour ses rôles dans des comédies. Savait-il qu'il réaliserait un petit chef d'oeuvre de tendresse, doublé d'un modèle d'écriture du film d'amour (si seulement les films actuels de ce genre s'élevaient ne serait-ce que la moitié du niveau de "Before sunrise") et d'un traitement simple mais au fond redoutablement efficace? Pourtant, son pitch ressemble à un point de départ de comédie romantique dans lequel Hugh Grant aurait sans problème sa place. Le film est beaucoup plus fin que cela, grâce au scénario écrit par Linklater et Kim Krizan qui privilégie le vraisemblable et rend l'histoire totalement crédible, préférant les monologues (d'un niveau rarement atteint) aux violons. Le délice se prolonge avec les anti-performances de son duo d'étoiles Delpy-Hawke en étudiants ambitieux mais toujours enfants dans leur tête (sans en faire des jeunes premiers et banaliser l'histoire), qui animent les émotions de ce conte moderne sans forcer sur l'émotion, le texte se suffisant à lui-même. Richard Linklater montre toute la délicatesse dont il peut faire preuve avec cette mise en scène subtile à la hauteur de ses comédiens, le tout sans aucune prétention. Les fossés qui séparent et pourtant rassemblent les deux amoureux dont il est question et la façon dont leur rencontre est écrite ressemblent à un poème à la fois personnel, passionné, passionnant, léger, enchanteur, intime, universel, enchanteur, séduisant et qui se termine sur un éclat mélancolique dont on ne veut qu'en savoir plus. Douze ans plus tard, le film (contrairement à ses acteurs) n'a pas pris une ride, toujours aussi frais et créatif, et a bénéficié, en plus d'une petite étiquette "culte", d'une suite tout aussi plaisante.
Probablement l'une des plus belles histoires d'amour portées à l'écran. Sans rentrer dans des clichés débordants de romantisme et de drames, cette rencontre est purement magique tant elle déborde de subtilité et de spontanéité. Le style cinématographique est lui aussi très épuré, la performance des acteurs remarquablement juste. A consommer sans modération.
C'est un peu bavard sans jamais être très profond, avec pas mal de clichés. Et pourtant il y a une certaine fraîcheur et une alchimie certaine entre les deux acteurs. Je ne m'attendais pas à des discussions aussi cérébrales, à ces dissertations sur l'amour. Lui est parfait en jeune américain un peu paumé, un peu bohème et un peu en train de tomber amoureux d'une Julie Delpy parfois très énervante dans son rôle de pseudo intello qui parle quand même beaucoup d'elle (et c'est pas toujours intéressant mais c'est ptêtre parce qu'on n'a pas les yeuux de l'amouuuur). Enfin toujours est-il que je me suis quand même jetée sur Before Sunset évidemment. Sont-ils venus à Vienne en Décembre?
Une belle romance, assez réaliste. Ni trop édulcorée, ni trop tragédique. Les dialogues sont intelligents et sortent un peu de l'ordinaire. Il n'y a pas cette impression de déjà-vu comme dans beaucoup de films romantiques, et il n'y a pas non plus ce côté "réplique qui tue pas du tout spontanée". Before Sunrise se trouve quelque part entre les deux. Il y a suffisamment de simplicité pour que l'on ait envie d'y croire et suffisamment de consistance pour que l'on ne trouve pas le temps de s'ennuyer.