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Truman.
233 abonnés
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4,0
Publiée le 9 février 2014
Le dos au mur raconte l'histoire d'un homme qui surprend sa femme avec son amant, il décidera alors de mener un plan minutieux pour faire rompre sa femme de son amant . Sous des airs de polar Hitchcockien ce petit film malheureusement passé dans l'oublie est une véritable bonne pioche .
On se retrouve dans un récit vraiment bien écrit, mené de bout en bout dans une bonne intrigue aux rebondissements parfois inattendus . Calme, posé et poignant, le noir et blanc nous baigne dans une ambiance froide, entre la classe d'un film noir Hollywoodien et le glacial machiavélisme d'un plan tordu .
Le début est vraiment lent, une certaine lenteur qui pose les bases de l'ambiance qui règnera, une ambiance noir, tellement calme et lent qu'on pourrait presque croire a un film muet dans ses dix premières minutes, mais la réalisation, ses cadrages, ses éclairages nous empêche le moindre ennuis car le tout est aussi très bien rythmé et c'est court .
Les acteurs sont bons sans êtres transcendants, Jeanne Moreau fait son job et il n'y a rien a dire, Gérard Oury lui se révèle meilleur dans un personnage froid et calculateur .
Sobre et efficace ce petit drame-policier sur fond d'adultère et de meurtre est un film qui ne mérite pas qu'on l'oubli au même titre qu'un film d'Hitchcock .
un policier "whodunit" dont on traverse l'histoire mise au pluriel par des auteurs bien soigneux, passant à coté de l'esbroufe et des portraits convenus.
Ce film serait difficile à faire de nos jours, 17 minutes au début seulement ponctuées de trois phrases. Comme j'essaie de voir tout ce qui a été adapté de Frédéric Dard (ici par lui-même) je regarde donc, en plus c'est de Molinaro. Jean Lefebvre que j'adore (il est comme on aiment le voir) se trouve de surcroît dans la distribution. Superbes images, ombres et lumières se mélangent subtilement ajoutant un côté sombre à cette histoire les tous balisés par une musique des plus précises. Gérard Oury prouve qu'il n'était pas uniquement un des meilleurs réalisateurs français mais aussi un authentique acteur. Tous les comédiens sont assez justes dans leurs interprétations. Prenez patience une bonne demi-heure et vous ne serez pas déçu...Attention s'est qualifiée de comédie dramatique, à mon avis se seraient plutôt un drame sentimental et policier.
Premier long-métrage d'Édouard Molinaro qui commence avec cette série noire très efficace et irréprochable, sauf pour les cinq dernières minutes qui se prennent le mur (c'est le cas de le dire !!!)... Mais pour en revenir au début, très rares sont les thèmes qui sont plus passionnants que la vengeance aussi bien au cinéma que dans la littérature ; donc on suit et on comprend sans problème le personnage du mari trompé, joué par Gérard Oury quelques années avant qu'il ne devienne le roi de la comédie française, et on est agréablement surpris par le petit côté diabolique du scénario même s'il reste pratiquement sans surprise. Mais voilà pour faire genre "le crime ne paie jamais", on expédie dans les cinq dernières minutes deux rebondissements qui sont convaincants en eux-mêmes mais pas du tout de la manière dont ils sont mis en scène ; ce qui gâche considérablement le plaisir qu'on a à regarder ce film.
Avant d'aborder la partie de sa carrière qui le cataloguera durablement comme un réalisateur de comédies à succès avec "Oscar" (1967), Edouard Molinaro aura commis à ses débuts quelques films noirs à suspense de très bonne facture comme "Des filles disparaissent", "Un témoin dans la ville" ou encore "La mort de Belle" inspiré d'un roman de Georges Simenon. "Le dos au mur" réalisé en 1958 est son premier long métrage, scénarisé par Frédéric Dard à partir de son roman "Délivrez-nous du mal" paru deux ans plus tôt. Le film d'une efficacité redoutable s'appuie sur le trio classique, mari trompé, épousé infidèle et amant dans le placard. Gérard Oury encore acteur pour peu de temps se révèle tout à fait crédible en riche industriel qui doit faire face à la révélation de l'adultère, se laissant entrainer malgré lui dans une jalousie destructrice. Parfaitement construite avec moult rebondissements fort bien agencés, l'intrigue ne souffre d'aucune faiblesse et Edouard Molinaro débutant en tire le meilleur parti en utilisant les codes visuels de l'époque directement inspirés du film noir américain des années 1940. Jeanne Moreau est bien sûr parfaite avec sa voix si particulière qui amplifie encore une sensualité trouble et vénéneuse. On remarquera Jean Lefèvre en détective filandreux mais aussi Claire Maurier toujours parfaite et aussi très séduisante. Seul Philippe Nicaud pâtit quelque peu d'un rôle d'amant transparent car trop peu développé.
Un très bon film en N&B dirigé par Edouard Molinaro en 1958. Pour sa première réalisation il nous offre avec "Le dos au mur" un scénario diabolique finement écrit, soutenu par une mise en scène sobre et efficace ; bref un polar à suspense à l'ancienne avec de bons dialogues signés Frédéric Dard. Outre la participation de Jean Lefebvre dans la peau d'un enquêteur privé assez roublard, le film nous offre un casting 5* avec un excellent Gérard Oury dans le rôle principal du diabolique Jacques Decrey, et (comme disait Jean Claude Brialy) la chère Jeanne Moreau dans le Rôle de sa belle épouse Gloria.
Le début du film est long, très long jusqu'à ennuyer; Edouard Molinaro doit supposer que les manoeuvres nocturnes, sur le mode du polar noir, du personnage énigmatique de Gérard Oury ont une portée dramatique, qu'elles n'ont pas. Mais il faut reconnaitre que ce commencement a sa raison d'être. En attendant de savoir pourquoi, Oury n'est pas le gangster dont il a l'air mais plis prosaïquement un mari trompé et jaloux, lequel met en place un stratagème cynique pour mettre fin à l'infidélité de son épouse. D'après Frédéric Dard, le sujet est un adultère bourgeois au scénario malin, un peu trop malin parfois. Mais il est bien construit, avec une rigueur et une qualité de dialogues qui permet à Molinaro de n'être ni explicatif ni démonstratif. Tout en sobriété, Gérard Oury, en industriel à l'intelligence un rien perverse, trouve ici un beau rôle. Le film est bien écrit, et on le mesure surtout dans la dernière partie, qui prend des proportions encore plus intéressantes parce qu'il y entre une part de suspense psychologique. Cette partie porte un éclairage plus subtil, moins mécanique, sur les incidences de l'action de l'industriel Ducrey et atteint une force dramatique qu'on n'attendait pas forcément de ce sujet.
Pour un premier film c'est particulièrement réussi avec une ambiance à la Melville, une intrigue parfaitement maitrisé signé Frédéric dard, un bon role pour Oury et un assistant de choix Sautet bref que du bon.
Certes le scénario est intelligent mais l'intelligence sans finesse ne passe pas bien l'écran et, en plus la lourdeur et l'insistance avec lesquelles Gérard Oury joue son rôle gâche passablement notre plaisir. Heureusement, Jeanne moreau (29 ans) est rayonnante de beauté et de talent, elle sauve le film à elle toute seule. Le grand intérêt du scénario tient dans l'opposition de deux amants bien naïfs et encore enfants entourés de gens sans foi ni loi qui concoureront tous à faire commettre l'irréparable. Vu comme cela, c'est un film moral et même éducatif d'un certain point de vue. L'amour poussé dans ses retranchements paraît bien monstrueux. Molinaro est un excellent cinéaste qui ne cessera de s'améliorer et déjà dans ce premier film certains plans avec Gloria sont magnifiques. Ajoutons quand même que Philippe Nicaud, au style proche de Daniel Gelin, manque un peu de crédibilité comme amant et que la bande son est carrément datée et insupportable. D'ailleurs les musiques d'accompagnement vieillissent souvent moins bien que les modes de vie du temps passés et inversement les musiques modernes peuvent redonner aux films muets une actualité étonnante. La mise en scène elle,restant l'apanage du réalisateur et sa signature devant l'éternel.
Ce premier film de Molinaro était sans doute un de ses meilleurs, car c'est un réalisateur très inégal. Ici, tout est soigné : scénario, mise en scène, image. Gérard Oury et Jeanne Moreau forment un couple très convainquant, bien que l'amant, Philippe Nicaud, ne soit pas au même niveau. A noter une excellente scène de complicité féminine entre Jeanne Moreau et Claire Maurier, excellente comédienne bien oubliée. Seul Jean Lefebvre, qui échappe pour une fois à son rôle fétiche de flic benêt, et surtout sa compagne, en font un peu trop, mais l'ensemble reste très sobre. On se passerait aussi de la voix off, bien inutile. On a néanmoins beaucoup de plaisir à retrouver ces grands comédiens des années cinquante-soixante et à suivre cette histoire de manipulation machiavélique. Les scénaristes contemporains, qui manquent bien souvent d'imagination et de rigueur, feraient bien d'en prendre de la graine...
Film policier. Un scénario de film noir, une intrigue avec des retournements de situation et une fin étonnante qui tient en haleine le spectateur. Belle réussite aussi par la réalisation très honnête de Molinaro, avec une belle photographie en noir et blanc. Les acteurs sont excellents. C'est un spectacle très agréable, assez subtil pour retenir toute notre attention, et peut tenir la comparaison avec les films noirs américains. Intéressant aussi, car cela se passe dans le Paris des années 50...