On m’avait présenté ce film comme l’un des meilleurs western, dans la veine de la "Trilogie du Dollar". Quel ne fut donc pas mon enthousiasme à l’idée de découvrir "Josey Wales" et quelle ne fut pas ma déception une fois le film terminé. A trop vouloir faire du Leone, Clint Eastwood fini par se vautrer. Premièrement, malgré tous ses efforts, l’acteur - réalisateur ne parvient pas à nous faire prendre partie pour son héros, trop froid, sans personnalité, la faute à une scène d’intro trop rapidement expédiée. Difficile alors de trouver un quelconque intérêt dans la quête de cet anti-héros qu’on se contentera de suivre sans grande motivation. Pour ce qui est des personnages secondaires, ils ne sont pas assez développés pour pouvoir marquer le spectateur hormis Chief Dan George qui est mémorable. Deuxièmement, Eastwood veut tellement faire de son film le meilleur western qu’il balance à la pelle tous les ingrédients classiques qui ont fait la renommé de ce genre de films, ce qui donne un résultat foireux. Le film est long à mourir, l’ennui vient très rapidement face à ses personnages peu attachants, son histoire sans originalité, son intrigue décousue, son manque cruel de rythme, le tout accompagné par une mise en scène des plus classique. En bref, un film étonnamment surestimé quand on voit son apparente basicité.
"Josey Wales hors-la-loi" débute avec l’instauration d’un processus de vengeance, idée classique qui peut se révéler aussi bien ennuyeuse que stimulante, et Clint Eastwood a d’abord un peu de mal à la transcender. Il faut dire que son personnage de taiseux n’est pas particulièrement original et que ses capacités exceptionnelles au tir le rendent au départ peu crédible ou attachant. Puis peu à peu, le western revanchard se mue en survival épique dont les différentes rencontres font le sel. Au fur et à mesure que Josey Wales se trouve des compagnons, l’aventure devient de plus en plus passionnante, du fait de l’augmentation du nombre de points de vue et de personnalités différentes. Le fait que le hors-la-loi soit recherché par tout le monde apporte de l’humour et de l’autodérision rendant le récit plus léger et contribuant beaucoup à sa réussite. Finalement, c’est un voyage initiatique qui se met en place, Josey guérissant ses plaies au fil de ses confrontations avec les différentes natures de l’homme, de la plus vile à la plus aimable.
Clint Eastwood et le western, c'est décidément une très belle histoire, cette deuxième réalisation le confirme. Josey Wales hors la loi, contient tous les éléments nécessaire: vengeance, violence, émotion, amitié... Bref, un très bon cru, réalisé par un maitre du genre.
Magnifique, envoutant tels sont les quelques adjectifs qui peuvent composer ce voyage initiatique orchestré par Eastwood. Tous les ingrédients de tout western qui se respecte sont véritablement conservés mais utilisés d'une manière quasiment inattendu; c'est peut être là que puise toute la force de ce film. Élevé au rang culte, on passe un très moment devant ce film qui semble emprunté quelques codes à la mythologie grecque (le héros solitaire qui peu à peu va former un groupe d'individu qui seul sont faibles mais qui en groupe se révèlent puissant); tous les personnages sont charismatiques, identifiables à vue de nez même les plus petits rôles. Que dire de plus si ce n'est que ce film est une pure beauté cinématographique ! A voir et revoir.
Cela faisait bien vingt ans que je n’avais pas revu « Josey Wales, hors la loi »… Les westerns aux héros marmoréens et infaillibles me laissent généralement froid. Or donc, hier, la chaleur aidant et bien décidé à m’affaler devant ma tévé avec un verre et de multiples glaçons j’embarquais pour deux heures de Clint Eastwood. Bien m’en pris!
Bien sûr on retrouve l’icône du « gunfighter » solitaire et mystérieux, redoutable, fantastique car invulnérable. Mais ici c’est à un misanthrope que nous avons affaire. Pour lui l’Homme est fondamentalement mauvais… Ce qu’illustrent, dramatiquement les viols répétés au cours du film. Et Josey Wales de croiser les archétypes de la lie: lâches, menteurs, faussaires… On meurt tous un peu dans cette sale guerre entre Je et Moi…
La malfaisance de l’humain, sa nature profonde, idée émise et ponctuée comme un rituel, dans le le film, par le crachat… Crachat qui ne fait pas de celui qui le projette un rédempteur, non, mais un homme faible et violent comme tous les hommes ! Plus que les mots dans ce film le crachat parle ! Désinvolte, froid et lucide! Et c’est dans un silence ponctué du bruit de la mitraille et d’éjectas que grandit Joseph Wales….
L’inutile parole au début du film (que peut-on dire après que les siens aient été décimés ?) surgit à mesure que la famille, de bric et de broc, s’assemble autour du désenchanté. Rédemption et parcours initiatique… Tous ces délaissés, ces meurtris, comme Joseph Wales lui-même : un vieil indien trahit par Whashington himself, une jeune indienne traitée en esclave, et tous ces gens meurtris par la guerre (nordistes et sudistes) parcourent la grande et belle nature (thème récurrent chez Eastwood) en quête de la terre promise… Alors la parole de Wales se fait entendre au contact avec d’autres résistants, les Comanches et leur chef Dix Ours pour préserver la paix… L’espoir en demi-teinte! GRAND FILM!
Un Eastwood méconnu, mais non des moindres... Avec une intrigue basée sur la vengeance, ce western, qui rompt avec les codes italiens, est d'une incroyable efficacité. Charismatique au possible, Clint Eastwood est encore formidable. Il mérite d'être plus connu !
On n'est jamais déçu par un Clint Eastwood armé jusqu'aux dents et ce "Josey Wales" ne déroge pas à la règle. Toujours aussi redoutable et mystérieux, Clint campe cette fois-ci un fermier revanchard cracheur de chique... un type qui n'a plus vraiment foi en l'humanité, qui crache son mépris à la face du monde, et on peut le comprendre vu les horreurs qu'ils côtoie ! Un autre symbole de ce western c'est l'indien cherokee, mémorable. Les décors sont comme toujours superbes, certaines scènes sont cultes (le passage du bac), mais il manque un petit quelque chose au niveau de la réalisation, du montage, pour en faire l'un des meilleurs du genre...
Josey Wales hors la loi, cinquième film de ce cher Eastwood et déjà deuxième Western de sa filmo en tant que réalisateur, rien de bien étonnant, Clint et l'univers du Western c'est une longue histoire d'amour. Un film très bien réalisé et même si la mise en scène est un peu vieillotte le tout reste maîtrisé d'une main de maître, en même temps c'est Clint, donc rien ne sert de dire que les décors sont superbes, la lumière encore une fois gérée à merveille, le casting est très bon et le scénario qui reste classique mais bien écrit n'est pas sans une petite touche d'humour assez plaisante, par scénario classique qui n'est pas un reproche j'entend qu'un Western c'est souvent basé sur une histoire de vengeance, même s'il faut bien l'avouer là la vengeance n'est pas le centre principal du film, et puis y'a bien plus débile comme western, celui ci reste un des plus original et qui ne fait pas de la violence pour de la violence.
En bref, Clint nous offre encore un superbe film, toujours en forme ce Clint !
Un chef d'oeuvre. L'un des meilleurs westerns du légendaire Clint Eastwood. Avec la participation exceptionnelle de son fils qui joue le fils du hors-la-loi mais non crédité au générique. Aussi brutal que son western Impitoyable. Il y a une suite en 1986 The Return of Josey Wales.
Un bon film avec comme thème le monde du western et avec un Clint Eastwood très charismatique dans le rôle de Josey Wales qui retrouve goût à la vie au fil de l'histoire. Le passage le plus moralisateur du film correspond, d'après moi, au dialogue entre Josey Wales et le chef indien où il est question de la paix entre les hommes, une scène très touchante et émouvante.
Véritable catalogue des thématiques du genre (il ne manque que l'attaque de diligence), ce film est probablement le (ou l'un des) plus grand western de tous les temps. N'en déplaise aux chipoteurs... 1/2 étoile en moins à cause de quelques erreurs, du genre la mitrailleuse Gatling qui n'est pas "d'époque" ainsi que quelques révolvers. Quand on veut pinailler, faut être sérieux...
Le western crépusculaire continue sa route à droite et à gauche, d'un côté en Italie et de l'autre en Amérique, où les réalisateurs n'hésitent pas à dénaturer et à démystifier le genre pour se fondre à la mentalité de l'époque, régnant dans la contestation et les troubles politiques. Eastwood reprend le flambeau de Leone qui l'a fait jouer dans ses films déjà contenus de cette mélancolie particulière. Se situant dans la Guerre de Sécession, l'histoire ne met pas en valeur les nordistes, mais les rend coupables de crimes civils, chose impensable si le film était sorti quelques décennies auparavant. C'est un retournement de force contre l'armée qui a libéré les Etats-Unis de la guerre. Les personnages mis en valeur sont plutôt les victimes : les Indiens, les pionniers innocents et les brigands, les neutres pour ainsi dire, ainsi que les archétypes du western qui sont repris. Le héros est campé par Eastwood et celui-ci est différent des films de Leone ; il sort de sa célèbre inexpressivité et devient rancunier envers tous, même le meilleur ami de l'homme, le chien ( en lui crachant dessus ). C'est encore l'acte de vengeance qui est le plus représentatif de la violence dans le western et dans ce film. On peut reprocher à Eastwood un manque d'émotion, certains personnages mis à l'écart par rapport à d'autres, mais en ajoutant quelques notes d'humour, rares soient-elles. N'empêche que malgré une mise en scène moins virtuose que ses prédécesseurs, Eastwood contribue à cette remise en cause du genre.