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Kloden
128 abonnés
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3,5
Publiée le 9 décembre 2013
Western par Eastwood, pour Eastwood, version 2.0. Après l'Homme des hautes plaines, film vengeur réussi bien qu'académique, voici The outlaw Josey Wales, en lequel Clint essaye d'apporter un peu plus qu'un personnage badass, des répliques cultes et des paysages ouest-américains. Si tout ceci ne manque pas à l'appel, Josey Wales et son histoire jouissent en effet d'une portée humaniste non négligeable et très appréciable, comme un pied-de-nez à l'Histoire, la vraie, et la bêtise humaine qui entraîne sans cesse son indécrottable auteur vers le déchirement et la désunion. Ce second western est donc doté de personnages toujours bien composés, d'une élégance qui doit beaucoup à une mise en scène inspirée, et d'une ligne de conduite claire. Du cinéma récital, droit dans ses bottes, qui ne m'a pas fait décoller, mais qui sait où il va, et qui pue la maîtrise. "Attention, il va cracher".
Après avoir incarné à plusieurs reprises un homme sans nom, Clint Eastwood revient avec "Josey Wales hors-la-loi" dans le genre du western avec cette fois-ci un personnage qui a bien un nom et un background : vers la fin de la guerre de Sécession, honnête fermier du Missouri, Josey Wales voit un jour sa maison brûlée et sa famille massacrée par des irréguliers nordistes du Kansas. Peu après, il va rejoindre une bande de partisans sudistes, qui vont finir par se rendre une fois le Sud vaincu, ce que Wales refusera, quitte à voir sa tête mise à prix. Cette reddition était en fait un piège et voyant ses camarades se faire fusiller, il va décider de se réfugier à côté du Texas où il sera en sécurité et éliminera sur sa route tous ceux qui veulent toucher la prime pour sa tête.. Ce film comporte les principaux éléments du western traditionnel (héros taciturne à la gâchette fatale, indiens, chasseurs de primes, ...) mais les détourne sous certains aspects (le héros est ici en quête de vengeance, les nordistes sont présentés comme de fourbes hypocrites, ...) pour rendre au final un portrait contrasté de l'Amérique en fin de guerre de Sécession. Sans être aussi noir que son précédent western "L'homme des hautes plaines", celui-ci comporte tout de même son lot de violence : viols, personnages aveuglés par l'appât du gain et traîtrises sont de la partie, ce qui fait au final de "Josey Wales" un western baroque portant une vraie réflexion sur la violence. Les thèmes phares de la filmographie d'Eastwood sont là : héros aux multiples visages, sens de la famille et traces laissées par l'histoire de l'Amérique spoiler: (le film se termine sur la réplique "Nous sommes tous un peu mort dans cette guerre", sachant qu'il a été tourné un an après la fin de la guerre du Vietnam) . L'histoire de ce Josey Wales a par ailleurs des allures de parcours initiatique : pourchassé par son destin tragique, le personnage d'Eastwood rencontrera sur sa route diverses personnes qui petit à petit l'aideront à se reconstruire là où jusqu'alors il n'était qu'un cow-boy mystérieux seulement de passage.. Un grand western, qui porte un regard optimiste sur un pays et un homme en quête de paix.
Une vengeance picaresque au cours de laquelle Eastwood revisite tous les poncifs du genre. Ce pourrait être gavant, c'est juste un peu longuet, ça n'a rien de transcendant et ça reste dans la tradition des "westerns classiques" mais le spectacle est au rendez-vous et il est loin d'être mauvais. Mieux que "l'homme des hautes plaines", mais bien inférieur au chef d'œuvre que sera "Impitoyable"
En 1976, Clint Eastwood signe un western classique basé sur le traditionnel justicier solitaire habité par une vengeance implacable. Le réalisateur interprète lui-même cet homme taiseux et brutal mais finalement plus complexe et ambigu qu’il n’y parait à prime abord. Dans sa quête de châtiment, il rencontre une galerie de personnages (indiens persécutés, colons isolés, etc.) tous plus démunis que lui. C’est l’exploration de ces différents thèmes qui confère à ce long-métrage une certaine qualité. Bref, malgré son manque d’originalité, ce film, sous son apparente violence, constitue une ode à la fraternité.
The Outlaw Josey Wales offre à Clint Eastwood l’occasion de prouver son talent de metteur en scène par une série d’innovations formelles réjouissantes, depuis ses plans décadrés lors du choc initial qu’emboîte les uns dans les autres un montage au scalpel renvoyant une série de flashs traumatiques, jusqu’à cette liberté tonale qui permet au cinéaste d’enchaîner les pantalonnades rustiques et la cruauté la plus primitive. Et s’il réussit ce savant mélange, c’est au nom d’un amour porté aux acteurs, pour lesquels il compose des personnages singuliers et attachants, à commencer par ce chef indien malicieux ou cette vieille femme incapable de garder pour elle ce qu’elle a sur le cœur. Le long métrage est à l’image de son protagoniste principal : outlaw par excellence, il se saisit d’une représentation du western sans foi ni loi – on est loin des films où les villageois pouvaient compter sur le shérif et ses adjoints, ainsi que sur la dévotion d’une poignée de braves – pour révéler, par les trous que les balles percent dans les corps, des fragments d’humanité enfouis sous les carapaces. Un grand film, tout à la fois aride et chaleureux.
Clint Eastwood et le western, c'est décidément une très belle histoire, cette deuxième réalisation le confirme. Josey Wales hors la loi, contient tous les éléments nécessaire: vengeance, violence, émotion, amitié... Bref, un très bon cru, réalisé par un maitre du genre.
Entre de deux des meilleurs westerns d'Eastwood, L'Homme des Hautes Plaines et Pale Rider, ce film tient mal la comparaison tant il m'a paru beaucoup plus banal. Attention banal pour un Eastwood le met nettement au dessus de la majorité des films du genre. Mais ce Josey Whales manque de cruauté, sans doute aussi d'anti-heroïsme. La mise en scène, un peu moins leonienne déjà, me semble pas encore assez inspirée que dans Pale Rider. Le scénario est sans doute également moins percutant que ses autres westerns. Bref, un peu décevant sans toutefois être raté, Josey Whales aussitôt vu, aussitôt oublié pour moi.
Du grand art, Eastwood en pleine forme nous projette le parcours d'un homme devenu froid et livide emportant avec lui différents "pistoléros" jusqu'a la fin de son périple. Une mélange entre La Tour Sombre et Mad Max. Vraiment une bonne surprise
En 1976, à une époque où le genre est en berne, "Josey Wales Hors la loi" sonne un peu comme un sursaut presque inespéré. Tête d'affiche comme dans tous les westerns qu'il a réalisé, Clint Eastwood est épaulé par de très bons seconds rôles avec notamment Chief Dan George qui apporte une touche d'humour, tout en humilité et en autodérision. La mise en scène et l'histoire (basée sur un roman dont le réalisateur a personnellement acheté les droits) sont correctes, même si on peut reprocher quelques longueurs (sur les 2h15 que dure le film). On ressent beaucoup d'humanité malgré la violence du propos, que ce soit lors de la rencontre avec le chef indien Grand Bison ou encore lors de l'ultime scene avec Fletcher, pour au final un film beaucoup moins nihiliste que je ne l'aurai cru....
Après le sublime Homme des hautes plaines, revoici Clint Eastwood dans un western bien différent : fini les westerns-spaghettis et autres films du même genre, Josey Wales raconte l'histoire d'un aventurier vengeur difficilement haineux, un père de famille ravagé par la monstruosité humaine, un homme pourchassé pour être quelqu'un de bon, un homme malchanceux. Située à la fin de la Guerre de Sécession, l'intrigue prend très rapidement forme avec un rythme peut-être inégal mais néanmoins épaulé par une mise en scène soignée, des décors naturels fabuleux et porté par une musique époustouflante... Clint Eastwood campe donc Josey Wales, d'abord un paisible fermier ivre de vengeance qui, au fils des ans, livra à une bataille contre les Nordistes pour ensuite devenir un justicier hors-la-loi recherché de toutes parts, passant du bon au mauvais pour enfin essayer de revenir à cette bonté désormais oubliée. Un bon samaritain solitaire qui tente en vain de renouer une quelconque relation avec n'importe qui. Comme d'habitude, la patte d'Eastwood derrière la caméra se fait ressentir avec ce sang plus proche de la peinture que de l'hémoglobine, ces gros plans tremblotants et cet égocentrisme grandiloquent qui phagocyte la plupart de ses métrages. Il faut en effet savoir qu'à l'origine, le film devait être réalisé par Philip Kaufman mais Eastwood, très (trop ?) impliqué dans le projet, n'a pas aimé le point de vue artistique que prévoyait l'auteur initial. Le principal défaut de ce film pourtant excellent reste donc avant tout l'individualisme de son réalisateur qui se met encore et toujours au premier plan, campant ce héros invincible terriblement attachant... Ceci dit, Eastwood parvient à réaliser avec Josey Wales un excellent western à moitié historique, loin des préjugés, loin des habituels films du genre, avec ce qu'il faut de passages épiques et de scènes truculentes revenant régulièrement dans le métrage (Josey qui crache à longueur de temps, les répliques fumeuses du vieil indien...) pour vivre une incroyable aventure aussi intense que sincère. Un cinquième film réussi donc pour l'acteur-réalisateur qui continue de varier les genres avec une aisance déconcertante.
Un western en forme de ballade, où, sur le fil conducteur d’une vengeance, le personnage principal, Josey Wales, va en rencontrer et croiser beaucoup d’autres, typés et souvent attachants. Les aspects humains sont d’ailleurs bien plus intéressants et réussis que les scènes d’action. Au service de cette ballade, une splendide photographie magnifie la nature et les paysages traversés. Eastwood a réalisé avec ce beau film un western dans l’esprit des grands classiques Américains, agréablement épicé de quelques influences Léoniennes.
Un Eastwood très personnel par les figures qu'il convoque, du justicier solitaire éloigné de la civilisation et par la-même de la corruption, au thème de la vengeance qui, au long de ce chemin de croix, se transformera peu à peu en création d'une communauté de subsitution, le tout se déroulant dans les grandes plaines de l'Ouest. Techniquement, c'est fluide, malgré quelques maladresses dans la mise en scène, filmé dans des couleurs automnales. Si le personnage de justicier sans peur d'Eastwood a fini par me lasser, les personnages secondaires,notamment l'indien à l'instinct égaré et la grand-mère jouant des armes apportent fantaisie et second degré à ce western violent, sauvage mais capable aussi de tendresse dans sa seconde partie.
Premier grand film d'Eastwood metteur en scène, un western humaniste où le réalisateur s'émancipe enfin de ses influences et aborde les thèmes qui nourriront ses films suivants.