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Pascal
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3,0
Publiée le 10 septembre 2022
Le réalisateur Yakov Protazanov est aujourd'hui oublié dans l'hexagone, bien que sa trajectoire cinématographique pris quelques détours avec la France.
Sa carrière résume l'histoire du cinéma russe des origines à 1945. D'abord acteur, Protazanov dirigea ( seul ou en collaboration) plus de quarante films entre 1909 et 1917.
Cineaste important d'avant la révolution de 1917, il quitta un temps son pays au moment de cette dernière et tourna en France (" le sens de la mort", " l'ombre du péché ") et en Allemagne.
Il revint dans son pays quelques années après la révolution pour y rester de manière définitive. C'est à cette occasion qu'il réalisa " le quarante et unième " qui fut admiré et donna un remake fameux dirigé par Grigory Tchoukrai en 1956 ( son premier film).
Le scénario conte l'histoire d'une patrouille de soldats de l'armée rouge, qui pour fuir l'encerclement qui la menace de la part des russes restés fidèles au régime tsariste, décide de traverser le désert du Karakorum réputé infeanchissable sans eau et nourriture.
Au cours de l'équipée, la capture d'un officier de l'armée blanche, dont la garde est confiée à une tireuse d'élite bolchévique, donne naissance à une histoire d'amour. Mais est elle possible face aux divergences idéologiques ?
Le scénario entre les deux films varie très peu, bien que le dilemme amoureux à la fin du remake, soie présenté de façon plus ambiguë que dans cette première version muette.
Il est très intéressant de voir les deux versions, même si c'est celle de Tchoukrai la plus révolutionnaire au plan cinématographique, en ce qu'elle est une illustration artistique du dégel kroutchevien.