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Fantasmagories
18 abonnés
50 critiques
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4,0
Publiée le 14 août 2009
Milos Forman réalise ce film en 1967 en Tchécoslovaquie. Cette satire lui vaudra d'être licencié des studios tchèque. "Au feu les pompiers" donc, il s'en suivit les événements que l'on connaît, dont le Printemps de Prague... Milos Forman "Vol au-dessus d'un nid de coucou" "Amadeus",..."Au feu les pompiers" d'autant, à voir.
Totalement dans le style de la comédie italienne. Burlesque , fantaisiste, souvent ridicule et parfois attachant. Ici l'absurde surnage quand même avec une musique de fanfare très présente. Presque imposante.
A travers le désastre de l'organisation d'un bal annuel des pompiers, Milos Forman, pour son dernier film tchèque, réalise à la veille du Printemps de Prague, une allégorie politique sur l'incompétence du pouvoir communiste en place. Une satire sûrement percutante à l'époque mais pas vraiment amusante.
Ce petit film d'un grand Monsieur, ne peut s'apprécier que dans le contexte de la Tchécoslovaquie communiste de l'époque, à la veille du printemps avorté de Prague. Une comédie satirique qui joue entre les gouttes de la censure, et l'on imagine que des moyens certainement limités ont bridé le réalisateur. Film témoignage sur l'absurdité d'un système. Obligé d'en passer par la comédie, voire le burlesque, Forman n'est pas complètement à l'aise. TV1 - août 18
Pour son troisième long-métrage, le dernier réalisé en Tchécoslovaquie avant son départ en Amérique, Milos Forman égratigne sérieusement le système de son pays à travers une comédie courte (1h10 au compteur) mais efficace, véritable allégorie d'un pays vieillissant totalement dépassé et qui ne sent pas le changement venir. Forman utilise le bal des pompiers qu'il met en scène de façon cocasse pour mieux dénoncer les travers de son pays où toute entreprise tourne à la foire. Les lots de la tombola sont volés, les candidates de Miss Pompiers préfèrent s'enfuir que de monter sur l'estrade et les pompiers ne sont même pas fichus d'éteindre un incendie ! Forman brosse alors un portrait féroce mais non dénué d'humour de ses personnages tout en laissant bien évidemment entendre que cette incapacité régnant sur le bal règne partout ailleurs dans le pays. Le constat est effarant mais le film, rythmé et particulièrement drôle, n'en demeure pas moins un modèle de comédie qui n'a pas vraiment vieilli, se montrant toujours aussi efficace aujourd'hui.
Pas trop pigé ce petit film d'un si grand cinéaste. Pas très drôle, et un peu bordélique, je suis passé à côté de ce burlesque tchécoslovaque. Un peu trop fellinien pour moi sans doute...
Le propos est assez iconoclaste puisqu'il nous montre une compagnie de pompiers constituée d'incapables (ils ne sont même pas foutus d'éteindre un incendie). C'est parfois assez lourd et esthétiquement ce n'est pas terrible, mais le propos est plaisant et assez bien maîtrisé.
Oeuvre majeure de la Nouvelle Vague Tchécoslovaque, censurée en raison de son contenu trop satirique envers les fonctionnaires puis réhabilité lors du Printemps de Prague, Au feu les pompiers permet à Milos Forman de se moquer de la politique communiste de son pays tout en divertissant mais il en ressort un contenu beaucoup moins parlant dans le traitement caricatural dépeint (peut-être les vives réactions que ce film a suscité prouvent que ce n'était pas si fantaisiste). Difficile de cerner si il veut avant-tout faire une critique tant les situations sont ridicules ou si il veut faire une comédie pour amuser la galerie tant les pompiers (et la population tant qu'à faire) en prennent pour leur grade. Entre une tombola dont les prix sont tous volés, un sérieux manque de rigueur dans la gestion du bal, un pauvre citoyen qui ne peut pas être aidé convenablement par ses pairs et des fonctionnaires incapables de prendre de bonnes décisions (parfois plus à blâmer un responsable que de régler le problème), Au feu les pompiers provoque plus d'une fois l'amusement pour ses pompiers idiots qui transforme la moindre situation en problème rocambolesque. Mais il y a un problème de dosage, le film est trop court pour pouvoir aligner un propos plus riche que la moquerie et paradoxalement trop long en raison de ses scènes étirées pour un rien. De quoi passer le temps une fois pendant une heure.
Cela raconte le bal annuel des pompiers avec tombola et prix de beauté. Tout ne se déroule pas comme prévu, tant les pompiers sont des amateurs dans ce qu’ils font, y compris dans leur métier puisqu’un vieux villageois voit brûler entièrement sa maison. Carlo Ponti devait coproduire le film et s’est désisté au dernier moment car il trouvait le film trop misanthrope (la version officielle étant que le film ne respectait pas la durée prévue initialement). Certes, les personnages sont petits, veules, égoïstes et mesquins (ce qui était politiquement incorrect dans un pays communiste) mais cela reste une comédie « gentille » aux gags moyens et non un brûlot anticommuniste comme certains le prétendent. On est loin de l’humour de Buster Keaton et de Laurel & Hardy et de celui d’un film contemporain qui demeure l’un des sommets de la comédie, « The party » (1968) de Blake Edwards. .
Au bal des pompiers de cette petite ville de Tchécoslovaquie, rien ne se passe comme prévu. La faute au manque de préparation, à l’incompétence malgré une bonne volonté évidente. Un comique à l’italienne avec un cynisme multiplié par dix. Que de non-dits, de sous-entendus perfides ! Une élection de Miss pathétique, un hommage à l’Ancien catastrophique et une vision sans concession de la nature humaine, avec bons et mauvais côtés. A voir absolument.
Un film jubilatoire dont l'écriture n'a pas pris une ride 50 ans après. Quel génie ce Milos ! Tout ce qu'on aime (enfin pas tous...) : une tranche de vie comme captée sur le vif, genre vrai faux direct, avec une maîtrise réjouissante de la direction des (non) acteurs et un montage au cordeau, tout cela dans une insolence réjouissante et une liberté de ton rares à l'époque (et aujourd'hui ?) Une métaphore burlesque de la société tchèque tenue d'une main de fer par le grand Frère voisin, au moment de l'invasion de Prague par les chars soviétiques. Un film terriblement vivant, une ironie amère et un sens du tragi-comique époustouflants. Pour moi un chef-d'oeuvre tout simplement. Les jurés américains qui lui ont décerné l'Oscar du meilleur film étranger ne s'y sont pas trompés. Et la suite de la carrière du cinéaste allait leur donner raison.
Victor Cecílio Au feu les pompiers ! (Hoří, má panenko) est un film réalisé par Miloš Forman, le réalisateur de Vol au-dessus d'un nid de coucou (1975), Hair (1979), Amadeus (1984), Larry Flynt (1996) et L'Homme sur la Lune (1999), qui ont été réalisé après son exil aux États-Unis. En contrepartie de leurs productions hollywoodiennes, le film qui a été réalisé en 1967 avait un budget de $65,000 et il a été influencé par le mouvement néoréaliste d’Italie (neorealismo). En comparaison, le film L'Homme sur la Lune avait un budget de $82,000,000. Ce courant, le neorealismo, se servant de gens de la rue à la place d'acteurs professionnels et Miloš Forman utilise cette approche dans ce film. Il était dans une ville de campagne en train de travailler sur le scénario d'un autre film, quand il a décidé de produire quelque chose avec les locaux. Le résultat est ce chef-d'œuvre de la Nouvelle Vague tchécoslovaque, qui a la critique de la bureaucratie communiste comme sa caractéristique la plus frappante. Milos Forman a déclaré à propos de son film : C'est le problème pour tous les gouvernements, pour tous les comités, y compris les comités de pompiers. Ils essaient et annoncent qu'ils préparent un jour ou une vie heureux, joyeux et amusant pour les gens. Et tout le monde a les meilleures intentions ... Mais tout à coup, les choses prennent une tournure catastrophique. spoiler: Dans le film, les pompiers participent à une danse en l'honneur de leur chef. En conséquence, ils prennent trop de temps pour répondre à un appel d'incendie. Quand ils arrivent à la maison en feu, ils peuvent sauver le propriétaire, mais ils ne peuvent plus contrôler les flammes. Pendant qu'ils regardent le feu dévorer la maison, le propriétaire, un vieil homme en fauteuil roulant, se plaindre du froid. Alors ils le ramènent à côté de la maison pour le réchauffer. C'est une façon drôle d'exposer les contradictions de la planification centrale.