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chrischambers86
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5,0
Publiée le 12 novembre 2012
Le moins que l'on puisse dire c'est que la belle Monica Vitti imposa en 1970 un nouveau personnage de comèdie dans ce nouveau chef d'oeuvre d'Ettore Scola! Avec le trop mèconnu "Ninì Tirabusciò: la donna che inventò la mossa" de Marcello Fondato, "Dramma della gelosia" constitue l'apogèe du come-back de Vitti! D'une lumineuse beautè, elle y joue le rôle inoubliable d'une fleuriste nèvrotique où l'on voit à travers Adelaïde / Vitti s'esquisser un nouveau type fèminin! On peut se fèliciter que que la star absolue de l'incommunicabilitè chère à Antonioni ait eu des partenaires qui s'appelaient Giancarlo Giannini et surtout Marcello Mastroainni, pauvre maçon extènuè par son travail qui doit partager la vie d'un mènage à trois avec la femme dont il est amoureux et l'amant de celle-ci! Les deux acteurs sont justes excellents et nous le rendent bien (Mastroianni recevant même un Prix d'interprètation à Cannes). Utopie libertaire (mais pessimiste) entre Fellini et Kusturica, "Dramma della gelosia" est une tragi-comèdie sur un trio perdu dans un monde de drôlerie et d'èmotion, d'ironie et de poèsie, qui ne trouve leur raison d'être que dans le drame de la jalousie, où les magnifiques images de dècharge publique sont accompagnèes d'une superbe B.O d'Armando Trovaioli! Ce dernier signe là l'une des plus belles partitions du cinèma italien...
Une superbe comédie à l'italienne où l'humour est grinçant à souhait et les travers humains disséqués.... splendides Monica Vitti, Marcello Mastroianni et Giancarlo Giannini
La comédie tourne autour de la jalousie et des comportements qu'elle déclenche ces les gens. Si le sujet est bon son traitement n'est pas une franche réussite,c'est trop long et les gags sont trop mollassons pour emporter. Avec un ton plus acide et plus dans la folie comique,drame de la jalousie aurait été peut être un très bon Scola.
Un film grandiose. Très représentatif du cinéma italien des années 70. Les interprétations de Marcello Mastroianni et de Monica Vitti sont parfaites. C'est un film que l'on doit voir au moins une fois dans sa vie
Un film italien typique des années soixante-dix en forme de satire sociale et d’attaque des institutions, notamment celle du mariage et de la monogamie. Marcello Mastroianni est parfait dans le rôle de l’amant d’abord comblé puis délaissé et Monica Vitti se montre presque aussi à l’aise dans le registre de la fantaisie que dans celui plus sérieux auquel on est habitué à la voir chez Antonioni. Le scénario est solide et la direction d’acteurs sans reproches. Il manque comme toujours dans ce type de cinéma une vraie profondeur des personnages étudiés qui sont trop souvent réduits à l’état de caricatures, le plus souvent grotesques, qui s’agitent comme à la pantomime devant l’œil impavide de la caméra… Mais c’est du bon cinéma de divertissement à défaut d’être vraiment un cinéma de réflexion !
Tout les ingrédients de la comédie dramatique italienne sont réunis avec un coté dramatique plus poussée tout de même. Le début n'est pas très accrocheur mais la fin est un moment fort du cinéma.
Alors que la France s'embourbait dans des fonds mouvants automobiles vieux de cinquante ans, l'Italie avait non seulement tourné cette page mais donnait déjà ce genre de comédies boostées par un néo-réalisme jamais vraiment éteint si ce n'était dans les apparences sociales. Le thème est une romance romancée qui marque bien la rupture avec le genre, mais la dimension politique qui tient toujours les Italiens à coeur est encore bien fine. En cette position transitionnelle, l'oeuvre est surtout étonnante dans sa manière de laisser les personnages s'adresser directement au spectateur, ce renforcé par des jeux de miroirs avec les caméras mais aussi avec les relations entre les personnages. Des figures de style un peu trop exploitées mais déjà vectrices du style cru et pincé d'Ettore Scola qu'on retrouve à son paroxysme dans Moches, sales et méchants six ans plus tard. Le Drame de la jalousie plonge un peu trop dans l'opacité de sentiments profonds pour être porteur de sens, mais la griffe est agréablement ironique, teintée d'humour discret et d'un enseignement politique courageux.
Le fait de choisir une histoire tout ce qu'il y a de dramatique pour en faire une comédie très caustique est une très bonne idée. Surtout qu'Ettore Scola et ses deux co-scénaristes Age et Scarpelli ne manquent pas d'imagination pour ce qui est de créer de gags pour la plupart tordants. Mais le film est un peu long à démarrer et accuse parfois des fautes de rythme ce qui gâche un peu le plaisir. Cela n'empêche nullement celui-ci d'être très amusant surtout que les trois comédiens principaux sont totalement à la hauteur de la tâche. Je ne soupçonnais nullement Giancarlo Giannini d'être aussi à l'aise dans le registre comique. Monica Vitti, loin de ses personnages très réfrigérants des films d'Antonioni, maîtrise à la perfection ce décalage qui font les grandes actrices de comédie. Quand à Marcello Mastroianni, en plouc crado, peu futé mais très attachant, il s'en donne à coeur joie et donne une de ses interprétations énormes (dans le bon sens du terme!) dont il avait le secret. Très divertissant.
Un classique européen qu'on verrait difficilement adapté de nos jours - en raison de certaines de ses séquences sans pitié -, osant donc traiter les questions relationnels de front ; toutefois si la fin est prévisible le caractère parfois misérabiliste du réalisateur pourra bien sûr choquer les non-amateurs.
Oreste Nardi (interprété par Mastroianni) va voir sa vie prendre un tout autre tournant lorsqu'il va rencontrer cette charmante fleuriste: Adélaïde (Monica Vitti). Nardi est un maçon et semble vraiment ne pas être heureux en ménage, car il est marié à une véritable mégère qui se fiche complètement de lui. Cette relation extra-conjugale va permettre à notre brave Oreste de vivre une vie beaucoup plus enviable, du moins jusqu'à l'arrivée de Nello qui est pizzaiolo. Comment Adelaïde va t'elle réagir face à l'apparition de cet amoureux potentiel?
Drame de la Jalousie expose un problème de taille: jusqu'ou un homme est il capable d'aller ou surtout qu'est il capable de faire par amour pour une femme qui semble avoir tout de même quelques tendances libertines. Et surtout comment l'homme répond t'il à la jalousie qui peut l'envahir? C'est à cette question que répond Ettore Scola. Un film typique du cinéma italien des années 70 qui est vraiment à découvrir pour ceux qui ne l'auraient pas encore vu.
Marquante par son montage et sa mise en scène qui intègrent les narrateurs à la scène qu'ils rapportent soit en voix off soit physiquement, mêlant les deux chronologies du récit, avec souvent une adresse directe à la caméra, l'intrigue témoigne avec une railleuse causticité du décalage entre le ressenti individuel, tragique, affligeant face à une histoire dramatique et la banalité de cette romance pour les témoins. Drolatiques par leur excès mais touchantes par leur sincérité les réactions ou affirmations des personnages nous servent de miroirs à travers le trio sentimental formé par l'incandescente Monica Vitti, le surprenant Giancarlo Giannini et le remarquable Marcello Mastroianni, pleinement pathétique. Reconstitution à vocation explicative d'un fait divers, l'histoire se pare d'une dimension socio-politique complétant la justification psychologique jusqu'à une cruelle ultime scène. Des tourments douloureusement ordinaires de l'Amour!
Il y a un genre de film que l'on ne pourra jamais oublier même 50 ans plus tard. Un mélange habille d'émotion et de réalisme. Une maitrise totale du sujet, poésie, thémes choisis et un jeu d'acteur fabuleux appuyé par trois acteurs talentueux. L'émotion que l'on ressent est appuyée autant par la forme que par le fond. Un très grand classique de ce réalisateur culte.
Film génial, sommet de la Comédie italienne à la charnière des années 60 et 70, absolument pathétique. Monica Vitti nous enchante dans un rôle aux antipodes de son aura antonionienne et le grand Marcello trouve peut-être en sa compagnie un de ses plus beaux rôles, ce qui n’est pas peu dire ! Ce film m’avait profondément marqué lorsque j’étais enfant, je le revois plus de 40 ans après avec une émotion intacte.
ce film est un pur chef d'oeuvre... quel dommage qu'il ne soit pas plus connu du public. tragique et toujours drôle, une évocation onirique de l'italie engagée des années 70, de l'Italie éternellement amoureuse et jalouse, tragique et décalée, cynique et généreuse, l'Italie des putes et des ouvriers, des communistes et des luttes des classes. Marcello Mastroiani nous offre la l'un de ses plus grands rôles.