Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Romain Z
13 abonnés
246 critiques
Suivre son activité
3,5
Publiée le 20 juillet 2021
Élégance des cadrages ,fluidité du découpage ,direction d'acteurs souveraine: Du Kazan pur jus pour ce film oscarisé et qui choisit d'aborder un antisémitisme qui ne dit pas son nom. Difficile de ne pas faire le rapprochement en tous points avec le cordon sanitaire mal camouflé , mis en place ces derniers temps en France , autour de... l'Islam. Ironie du sort , une bonne partie des participants au film ( notamment Kazan et Garfield) atterrirons quelques années plus tard sur les listes noires du Maccarthysme.
C'est un film intriguant et somme toute passionnant dans son thème. On croit qu'on va assister à une mascarade de déguisement et un défilé de scènes dégradantes mais on va en vérité s'attacher à l'essence même de la croyance. Celle qui fait l'homme. Et le couple sera le catalyseur de cette prise de conscience. Vraiment bien
Le Mur invisible est un film sublime traitant avec brio d'un sujet très lourd : l'antisémitisme. L'histoire, abordant un sujet très lourd, réussit à frapper où il faut. Le personnage central est absolument génial, représentant un idéal de journalisme, sans compromission mais déchirant d'humanisme. Le film prend le risque de démontrer que l'antisémitisme existe et même est très présent dans le pays qui a pourtant libéré le monde du joug nazi, le propre pays du réalisateur et de l'équipe de tournage et de production : les États-Unis. Le film pointe du doigt, des attitudes et des comportements qui paraissent anodines et innocentes de la part de personne se proclamant ouverts d'esprit et respectueux à l'encontre de l'obédience judaïque (certaines personnes le pensant même profondément), mais qui sont en réalité le résultat d'une intolérance religieuse. En alignant bout à bout ces gestes anodins, Elia Kazan (le réalisateur) démontre à quel point l'antisémitisme ronge la société. Gregory Peck est, comme à son habitude, brillant. Quelle claque ! Une telle aura se dégage de cet acteur. Il nous prouve une fois de plus, qu'il s'agissait bien d'un des meilleurs acteurs de sa génération. Dorothy McGuire et John Garfield complète bien le casting. Un film qui mérite d'être revu aujourd'hui, où nous avons beau nous proclamer tolérants et écœurés par la discrimination, certains de nos gestes et comportements en disent long sur ce que nous sommes vraiment.
Film assez lourd, dont le sujet est très démonstratif et militant, il dénonce l'antisémitisme avec acharnement, mais il est particulièrement piquant de voir qu'on y aperçoit pas un seul noir ! Il y avait encore pas mal de chemin à faire......
Un beau film traitant pour une fois de l'antisémitisme et du racisme (les deux sont mis au même niveau dans une phrase, chose assez courageuse dans les Etats-Unis de cette époque) au quotidien. Ici, pas de démonstration violente et voyante comme ce fut le cas dans les films anti-nazis des années précédentes. Elia Kazan nous montre comment de petits préjugés, de petites remarques et de petites discriminations peuvent amener doucement vers les horreurs que les USA venait de combattre en Europe. De plus, Kazan a l'intelligence de montrer que l'inaction des personnes n'ayant pas ces pensées en est également un peu responsable et que les préjugés peuvent venir de tous types de personnes, même quand ceux-ci concerne leur propre communauté spoiler: (la secrétaire souhaitant que l'on évite d'engager un juif sans que celui-ci cache son appartenance religieuse car, s'il était mauvais, il pourrait nuire à la réputation des autres juifs) . Même si le film n'est pas exempt de défauts (le temps qu'il faut pour que Gregory Peck trouve son astuce de reportage est trop long, alors qu'il avait déjà utilisé cette technique pour d'autres enquêtes), Le Mur invisible a le courage de montrer de manière réaliste à l'Amérique victorieuse que les erreurs de ses ex-adversaires peuvent également se retrouver chez elle. Malgré un aspect parfois un peu trop didactique, Le Mur invisible est, pour l'époque, un film hollywoodien suffisamment courageux par son sujet pour retenir l'attention.
Film à thèse très dénonciateur sur un sujet encore tabou au lendemain de la seconde guerre mondiale, Le mur invisible traite avec une virulence sans précédent la discrimination qui touchait les juifs aux Etats-Unis. Le personnage qu’interprète avec brio Gregory Peck nous fait découvrir, à travers une enquête immersive, le regard et les comportements méprisants que peut avoir son entourage dès lors qu’il se fait passer pour un juif. En plus de cette façon efficace de mettre en lumière l’antisémitisme omniprésent dans tous les milieux de New-York, Elia Kazan, qui n’a jamais caché ses opinions politiques socialistes, va jusqu’à citer des politiciens contemporains connus à l’époque pour leurs discours racistes, c’est dire si sa motivation est de créer la polémique. Cependant, le réalisateur a, après coup, regretter ce film, et ce à cause de sa sous-intrigue romantique qui aurait, selon lui, pris le pas sur le brûlot politico-social, et pourtant, même si elle allège la charge et rend l’ensemble un peu édulcoré, la relation qu’a la belle Katy avec Phil est intéressante dans le sens où elle nous fait partager les doutes que peuvent avoir tous les non-juifs devant cette intolérable situation.
Pièce de théâtre qui doit être meilleur que le film ,du moins, je l'espère. Démonstration lourde, académique, on se perd dans des explications qui figent complètement le film. Le tout vieillit très mal. La cause est noble et l'angle final, ceux qui se taisent face à l'antisémitisme, est bien mais que c'est laborieux tout cela! Un brin de fraîcheur est amené par la critique de mode et elle nous offre aussi la meilleur scène d'amour du film. Pour ce qui est des dialogues ils sont sont éculés et complètement dépassés. Elia Kazan a-t-il une réputation surfaite?
Superbe film qui dénonce l’intolérance (l’antisémitisme). Ce film parle bien évidemment de ces personnes qui n’hésitent à montrer leur haine pour autrui, mais ce film parle surtout de ces personnes, les plus nombreuses, qui par peur d’être rejeter par les autres membres de leur communauté, n'osent pas se révolter contre l'intolérance et acceptent donc par leur silence et leur inaction le racisme et l'antisémitisme.
Un des nombreux classiques de Elia Kazan indémodable. Film sur l'humanité et l'antisémitisme (cela fait toujours du bien un peu de morale). Gregory Peck est le meilleur choix pour ce rôle, mise en scène sobre par contre avec un regard actuel on peut trouvé les traits des personnages et des situations un peu grossit mais faut se rappeler que le film date des années 40 ou le racisme était plus flagrant.
Tout indiqué de visionner cette perle d'Elia Kazan en 2009, époque aux relents d'obscurantisme ! C'est une analyse complète du phénomène de rejet, le pire, celui "entendu", jamais formulé clairement mais qu'on devine aux expressions, aux actes... Bien sûr, c'est hollywoodien par nécessité mais Kazan, l'exilé (qui a ensuite connu les affres du Mc Carthysme), excelle ici à démontrer les aspects de cette sottise séculaire : pourquoi l'instinct humain pousse-t-il toujours à rameuter un maximum de ses semblables pour en écarter une catégorie dès lors affublée de tous les maux ? Et qu'est-ce-qu'on en fait, de cette tare ? Kazan imagine un stratagème, par le biais du journalisme. Tout simplement admirable !
Un film d'une audace folle, dénonçant l'antisémitisme dans toutes les couches de la société américaine, d'une modernité époustouflante et que peu de réalisateurs oseraient aujourd'hui porter à l'écran. Elia Kazan relève le défi et réalise ici un de ses plus grands films porté à bout de bras par un Gregory Peck habité par son personnage. Du très grand cinéma récompensé par l'Oscar du meilleur film en 1947.
Premier films du diptyque de Kazan sur le racisme, avant « « L’héritage de la chair ». Ici le cinéaste s’attaque à l’antisémitisme, sujet encore tabou à l’époque, même après les horreurs de la guerre et la découverte des camps. Le thème est pourtant traité de manière relativement douce, sous une forme assez classique, très hollywoodienne, ménageant ainsi le spectateur. Kazan égratigne tout de même l’hypocrisie et la lâcheté de la bourgeoisie démocrate, soit disant progressiste, mais son pamphlet ne va pas plus loin. Il faut dire que c’était peut être déjà beaucoup pour l’époque. Le charme du casting (Grégory Peck, Dorothy Mc Guire, John Garfield et l’excellente Celeste Holm, oscarisée pour son rôle) fait que l’on passe tout de même un agréable moment, bien plus que devant n’importe quelle film de Dieudonné.
Oscar du meilleur film 1947 «Le Mur invisible» permet au grand réalisateur Elia Kazan de montrer l'élégance de sa mise en scène ainsi que sa très brillante direction d'acteurs comme le prouvent les excellentes interprétations de Gregory Peck, Dorothy McGuire, John Garfield et Celeste Holm. Certes l'ensemble est très hollywoodien et le sujet considérablement édulcoré mais peu c'est largement mieux que rien et le fait de dénoncer l'antisémitisme qui touche le «Nouveau Monde» était déjà en 1947 un acte très courageux. C'est pour cela que le film mérite une très grande considération.
Elia Kazan réalisateur du cultissime Un Tramway nommé désir (1951) avait auparavant réalisé un film dénonçant l’antisémitisme dans les années 30/40 avec Le Mur invisible (1947), son quatrième long-métrage. Il s’agissait à l’époque d’un des premiers films à affronter le sujet tabou de la ségrégation raciale, son œuvre en dit long sur ce qu’on vécu les juifs à cette époque, sans retenue, ni tabou, il dresse un fâcheux constat, lourd et gênant. La mise en scène est parfaite, tout comme ses acteurs, à savoir : Dorothy McGuire, John Garfield et surtout, le personnage principal : Gregory Peck, découvert auparavant dans La Maison du Docteur Edwardes (1945) et dans le sublime Duel au soleil (1949). Une œuvre édifiante & révélatrice, qui fut couronnée de succès en 1947 avec pas moins de 3 Oscars, dont celui du Meilleur Film, du Meilleur Acteur et de la Meilleure Actrice dans un Second Rôle. Une belle leçon de morale, à la fois citoyenne et humaine.