Richard Anconina et Anne Parillaud s'étaient déjà rencontrés une fois, sur le plateau d'un film d'Alain Delon, Le Battant. Or Alain Delon a tourné ce film au SRPJ de Versailles, alors qu'Olivier Marchal y travaillait encore et passait ses journées à regarder le tournage par sa fenêtre.
Olivier Marchal n'a pas de producteur lorsqu'il dépose son scénario chez l'agent de Richard Anconina. Celui-ci le lit et c'est le coup de coeur : il décide d'aider le jeune réalisateur. Grâce à l'appui du comédien, Olivier Marchal réussit à convaincre deux producteurs, Cyril Colbeau-Justin et Ariel Zeïtoun. Le film est en route.
Olivier Marchal a beaucoup travaillé ses dialogues, en allant chercher son inspiration à la fois au cinéma et dans son passé. "Je suis un fou de dialogues. Je voulais une vérité et en même temps une musique. Une sorte de clin d'oeil à la réalité et à un cinéma que j'ai aimé et qui me manque.", déclare-t-il.
Au cinéma, il a voulu rendre hommage à ses maîtres : Henri Jeanson, Jean-Pierre Melville et Michel Audiard.
Dans son passé, il est allé chercher ce qu'il appelle le "langage des flics", un mélange d'expression empruntées aux voyous, aux prostituées et à leurs macs, aux piliers de comptoirs.
A l'origine, le rôle tenu par Richard Anconina avait été pensé par Olivier Marchal pour Philippe Léotard, mort l'année précédent la sortie du film.