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Flavien Poncet
237 abonnés
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2,5
Publiée le 2 juin 2009
Quatre ans après son voyage dans le cinéma américain pour la télévision, Martin Scorsese réalise «Il mio viaggio in Italia» (USA/Italie, 1999). Cette volonté d'offrir à la traversée américaine une réponse italienne s'explique dans le cinéma même de Scorsese, où se mêle culture italienne et américaine. Scorsese avoue avoir passé son enfance marquée par les productions hollywoodiennes et par le bouleversement survenu en Italie lors de l'essor du «néo-réalisme». Témoignage sensible et profondément marqué de subjectivité, «Il mio viaggio in Italia» traverse la grande époque du cinéma italien, de la Libération à la fin des années 60. Avec «A personal journey with Martin Scorsese through american movies», ce voyage en Italie esquisse l'origine du cinéma de Scorsese en déployant tous les films qui ont vu grandir le cinéaste et qui traversent, aujourd'hui encore, son oeuvre. Passant par le truchement des plus grands cinéastes, de Fellini à Rossellini en passant par Visconti, la structure du documentaire est beaucoup moins ample que celle de son pendant américain mais elle permet au cinéaste et à son spectateur de mieux apprécier la sensible profondeur des oeuvres qui l'ont ému. Le plaisir de ce documentaire sur le cinéma italien, outre qu'il offre le regard d'un cinéphile états-unien sur un pan du cinéma européen, provient de sa synthèse d'un large panel du cinéma italien. Valant comme «cours de rattrapage», ce voyage en Italie avec un des plus illustres cinéphiles mondiales permet de découvrir, à ceux qui ne les connaissent pas encore, les chefs-d'oeuvre de l'Italie vus par le prisme intime. «Il mio viaggio in Italia» adopte un ton serein. La mélancolie du film, exprimée tout au long des quatre heures, dresse une figure contrapuntique de Scorsese, lui que son cinéma décrit frénétique. Reprenant le motif du miracle qui était au coeur de «Viaggio in Italia» de Rossellini, Scorsese corrobore l'idée d'un cinéma semblable à une apparition merveilleuse.
Après son "voyage à travers le cinéma américain", probablement le plus beau témoignage jamais réalisé sur le sujet, Scorsese récidive et signe "il mio viaggio in Italia", qui pourrait s'appeler "voyage à travers le cinéma Italien". C'est à nouveau un documentaire agrémenté de longs extraits de films, choisis et commentés par le maître. Ceux-ci sont certainement moins documentés et précis que pour son premier essai, ils n'en demeurent pas moins passionnants. Il exprime plus ses émotions ressenties de manière simple et accessible qu'il n'utilise de termes techniques. Ainsi, le cinéma d'auteur transalpin paraît plus simple, mais aussi plus clair et par conséquent méritant une plus grande attention. Le grand Martin a été comme tout le monde simple spectateur et il l'exprime grâce à ce testament splendide du début à la fin. Alors qu'il connaissaît assez mal le cinéma à cette époque, ce jeune enfant était touché par toutes sortes de films, bons ou pas, d'horizons différents. Mais l'essentiel, c'est qu'il les ai aimés et que ceux-ci lui ai ouvert la porte du septième art. Ainsi, on comprend aisément ce qu'il y a à voir dans ces non-dits incessants qui émanaient les films d'Antonioni par exemple. Une interprétation très personnelle nous est donnée, et elle pourrait être celle d'un simple garçon qui s'émerveille devant ces images qu'il affectionne. C'est réellement touchant, car on se rend compte qu'il est possible d'exposer des hypothèses justes sans qu'elles soient forcément compliquées. Et puis, par instants, on reconnaît les influences du cinéaste, ses préférences et son sens de l'analyse qui reste très percutant sans, je le répète, sombrer dans des démontrations complexes ou abstraites. Tout a un sens, et "il mio viaggio in Italia" combine aussi bien les remarques de cinésate que celles de cinéphile. A voir absolument, c'est indispensable !
Plus qu'une évocation du cinéma italien avant 1960, Martin Scorsese nous offre ici une invitation au voyage. Un voyage en Italie à travers la caméra de quelques-uns des plus grands cinéastes. Beaucoup d'émotion pour le spectateur dans ce voyage où Martin Scorsese évoque son enfance à New-York et la rue où il a grandit. Un film donc très personnel sous certains aspects. Je pensais que ce film serait une "leçon" de cinéma, en fait c'est bien plus. Je n'en dirais pas plus, laissant les autres spectateurs découvrir ce magnifique voyage qui fait passer du rire aux larmes et permet aux spectateurs de mieux comprendre le cinéma tel que Martin Scorsese le conçoit et l'a représenté. Un film fondamental pour mieux comprendre les réalisations et inspirations de ce grand cinéaste.
Scorsese est vraiment passionnant durant ces 4 heures qui passent à une vitesse folle. Je ne connaissais pas bien le cinéma italien et ce documentaire est une excellente manière de l'aborder.