Avis sur Magnum Force

C'est au cinéaste Ted Post (« Pendez les haut et court ») que revient la dure tâche de réaliser « Magnum Force », la suite de « L'inspecteur Harry ». Autant le dire tout de suite, il ne prend aucun risque de déplaire aux fans et s'acquitte de sa mission avec une impeccable maestria. Le scénario met en scène une bande de policiers qui profitent des failles de la justice pour faire le ménage dans la pègre locale. Évidemment, ils vont bientôt « tomber » sur un os de taille en la personne de ce bon vieux Harry, qui fait un retour tonitruant dans les rues de San Francisco. L'action est donc bien au rendez-vous et les codes de la franchise sont tous respectés à la lettre. Clint Eastwood reprend son costume d'inspecteur avec une classe internationale et un évident plaisir... c'est lui le Patron et sa hiérarchie va vite le découvrir à ses dépends. On s'amuse beaucoup avec le côté délicieusement vintage de certaines situations et il faut bien reconnaître que le plaisir de visionnage est totalement intact, même après toutes ces années. Cette suite réussie est d'ailleurs devenue tout aussi mythique que son grand frère (et ce n'est que justice). Génial !

Malgré son succès commercial, L’inspecteur Harry est un film qui a déchaîné les critiques le considérant comme fasciste et raciste (notamment de la part de la célèbre critique Pauline Kael). Clint Eastwood ayant été très affecté par ces jugements, il n’est pas surprenant de constater que la suite, Magnum Force, est une espèce de clarification de la situation : certes Harry Callahan n’hésite pas à employer la force pour combattre le crime mais il reste dans le cadre légal et ne compte pas en sortir.
Pour démontrer cela, il réutilise une idée, rejetée à l’époque par Don Siegel, qui provenait de Terrence Malick pour le premier épisode, à savoir opposer l’inspecteur Harry à des vigilantes, ici incarné par des motards de la Police. Ainsi, contrairement à ce que pourrait laisser penser le générique de début filmant le fameux .44 Magnum du personnage et reprenant sa célèbre tirade du premier épisode à ce propos (on ressent ici l’influence de John Milius, coscénariste et auteur de l’histoire de départ, qui est connu pour son amour des armes).
Le personnage d’Harry Callahan est également adouci et humanisé pour contrer les critiques, étant un peu plus souriant et faisant parfois de légères touches d’humour. Pour faire cesser les accusations de racisme, il est montré comme étant assez complice avec son coéquipier noir spoiler: (il tentera même de lui sauver la vie, hélas en vain) et, bien qu’il n’ait pas oublié sa femme décédée (ce que nous prouve une photo dans son appartement), il entame une liaison avec sa voisine asiatique (malgré le fait que l’ex-femme de son amie tente, elle aussi, de le séduire)
. De même, Harry dit dans une réplique qu’il ne serait pas dérangé si tous les policiers étaient homosexuels s’il savaient tous aussi bien tirer que Davis (interprété par David Soul, qui deviendra un plus d’un an après le Hutch de Starsky et Hutch).
On pourrait d’ailleurs trouver que cette volonté de se justifier est parfois un peu trop appuyée (notamment l’histoire avec la voisine asiatique qui n’apporte pas tellement à l'intrigue) allant jusqu’à utiliser des répliques s’adressant clairement aux personnages mais également aux spectateurs : "I’m afraid you’ve misjuged me" ("J’ai peur que vous n’ayez une fausse idée de moi" en V.F.) et "Good man always knows his limitations" ("L’Homme sage est celui qui connait ses limites"), réplique présente à trois reprises sous de légères variantes.
Excepté ce petit aspect qui se comprend tout à fait quand on connait le contexte de réalisation, Magnum Force est à nouveau un excellent film policier avec une intrigue prenante se référençant à des événements récents de l’actualité comme les « escadrons de la mort » en Amérique latine. La réalisation de Ted Post est très efficace et les scènes d’action sont palpitantes.
Ainsi, malgré une petite modification de la personnalité du protagoniste principal, Magnum Force est une suite tout à fait digne de l’original et qui est aussi connue pour avoir été coscénarisée par un grand nom du cinéma, à savoir Michael Cimino, qui se verra offrir sa chance en tant que réalisateur par Eastwood six mois plus tard avec Le Canardeur.

"Magnum Force", sorti en 1973, a été réalisé par Ted Post. C'est le deuxième film de la série " L'inspecteur Harry ".
La suite des aventures de Harry Callahan, débutées en 1971. Dans ce film Dirty Harry, interprété par clint Eastwood, fait face à d'autres flics, aux méthodes encore plus expéditives que les siennes.
Une bonne réalisation.

Le premier Dirty Harry n'avait pas à l'origine de suite de prévu mais vu son succès ce Magnum Force fut mis en chantier, c'était aussi l'occasion de réagir à certaines critiques qui voyaient dans le précédent film, un personnage aux relents fascistes.
On peut regretter que Don Siegel n'est pas rempilé à la réalisation, c'est le moins connu Ted Post qui s'y colle cependant il s'en sort très bien. Il y a juste un problème de rythme car il faut attendre la deuxième heure - de ce polar frôlant les 2 heures - pour qu'il trouve enfin son tempo.
Ce polar bénéficie d'un bon scénario écrit par les 2 pointures que sont John Milius et Michael Cimino. Une intrigue prenante sur des policiers décidant d'appliquer leur propre justice, face à eux l'inspecteur Harry sera rester serein et ne va pas du tout, malgré ses méthodes peu orthodoxes, sympathisé avec eux.
En-dehors de ligne générale comme dans toute la saga ce film est ponctué de quelques scènes d'arrestation du style "Dirty" Harry notamment la scène dans l'avion détourné par des pirates de l'air, ou encore l'arrestation musclée de voleurs armés dans un magasin.
Si le final est excellent et tendu, la scène du concours de tir de la police bien que plus calme physiquement et néanmoins nerveuse sur la plan psychologique, Harry Callahan affronte lors de ce concours de jeunes policiers (joués par David Soul, Robert Urich et Tim Matheson de jeunes acteurs qui se feront surtout connaître par la suite à la télévision). Quant à Clint Eastwood, il retrouve avec un naturel déconcertant ce personnage de flic qui fait partie du summum de sa carrière.
C'est donc une bonne suite qui n'a pas rougir à la comparaison, d'ailleurs son histoire devait être en partie celui du premier film d'après un scénario de Terence Malick (or Siegel préféra une intrigue basé sur la traque d'un tueur). C'est un solide polar urbain des seventies, mettant en valeur les décors de son tournage, et Lalo Schifrin revient pour signer à nouveau une B.O. à la mélodie mémorable.

Dans ce deuxième épisode, l’inspecteur Harry est confronté à un groupe de policiers encore plus extrêmes que lui. Cette suite prend donc, dans son discours, le contre-pied de son modèle, nuançant son héros réactionnaire.

Sans conteste le meilleur des 5 ''Harry'' pour le scénario qui permet de prendre du recul devant l'ensemble du sujet de cette série et par la mise en scène en adéquation parfaite avec l'action. La violence ou l'angoisse sont présentes en permanence grâce au talent de Post qui est ici à son affaire. Les plans, qu'ils soient serrés ou larges attirent sans cesse notre attention, les cacheries visuelles s'expliquent à chaque fois, aucune n'est gratuite et les décors jouent grandement leurs rôles inquiétants. Longtemps après on se souvient de ce film et pas seulement de l'affrontement final. Les 4 motards ainsi que les deux interventions sur la route glacent notre sang. Dans ce contexte fort Clean Easwood a du mérite pour exister d'autant que les personnages secondaires sont impressionnants et en particulier Avis interprété par David Soul trop peu vu par la suite sur grand écran. Ces 5 films ont joué un rôle dans l'histoire du polar américain des années 70'' qui avait besoin d'une relance après l'essoufflement inévitable des films ''noirs'' dû aux années qui passent.

Magnun Force semble une réponse au premier Inspecteur Harry et la polémique qu'il suscita. Si Harry reste réfractaire aux ordres, il ne cherche pas à se substituer à la justice ("je déteste ce système mais tant qu'on ne m'en aura pas présenté un meilleur, c'est le seul que je connaitra"), il fallait bien ça pour éviter tout procès en justice expéditive. L'ensemble est bien mené, les interventions des policiers sont inquiétantes à souhait, Harry est montré dans toute la solitude que son personne rêche amène, et il se dessine une belle réflexion sur les niveaux de justice indispensable dans une société démocratique. Et le film a quelque chose de visionnaire quand on pense à la profession du "tueur du Golden Gate" qui vient d'être fraichement interpellé

Présenté à tort comme un film encourageant l'auto justice, "Magnum force" semble au contraire la dénoncer. Ce deuxième volet des aventures de l'inspecteur Harry a quelque chose de jouissif, et ne cherche pas forcément à faire dans le cérébral là où il n'y a pas matière. Ça dézingue pas mal certes, et les ficelles sont un peu grosses, mais l'ensemble reste néanmoins divertissant, et porté par un Clint Eastwood toujours excellent. À voir sans se prendre la tête, pour son charme très 70's.

« Magnum Force » est, replacé dans son contexte socio-culturel et d’époque, comme pour le précédent opus, un très bon thriller d’action policier. Le rythme est cohérent avec le récit proposé et les scènes d’action sont bien orchestrées. L’intrigue est intéressante et le message anti-justicier est clairement audible. La distribution offre de très bonnes prestations, et Clint Eastwood est pleinement dans son personnage. Cependant, de notre point de vue, le film souffre du poids des années, raison pour laquelle on ne peut pas donner la note maximum. Reste un très bon divertissement.

Le premier film sur l'inspecteur Harry, le personnage emblématique incarné par Clint Eastwood. Un bon polar.

Suite de Dirty Harry presque tourné dans la foulée du premier film . On retrouve ce personne de flic désabusé avec un grand plaisir et le scénario étant très bien écrit par Cimino et Milius prend en haleine .

Cette suite est tout aussi excellente que le premier opus. Accusé de fascisme, l'inspecteur Harry va dans cet épisode tenter de creuser son coté morale, tout en utilisant des méthodes toujours aussi musclé et peu conventionnelles.
Les scènes d'actions sont encore meilleurs dans cet épisode.

Du pur clint eastwood : de la baston, de l'action, des gros flingues, quelques jolies pépés, des méchants et le gentil policier. Bon, ici il y a une particularité : spoiler: les méchants sont policiers
. Mais c'est tout ce qui fait la différence avec les opus précédents. C'est donc un bon divertissement pour reposer les neurones, car ici, il n'y en a pas vraiment besoin.
A voir par les amateurs de baston à tout va

Ted Post a réalisé et John Milius et Michael Cimino ont écrit cette première suite du drame policier classique de Don Siege, Dirty Harry (1971). Magnum Force est loin d'être aussi efficace ou puissant que le premier film original mais cette suite elle a aussi ses mérites. Harry enquête maintenant sur des meurtres étranges de criminels, de proxénètes, de politiciens véreux et autres donc le tueur tue cette fois des méchants. Harry commence à enquêter sur ces affaires car il a des doutes sur tout cela. Je me demande parfois si Magnum Force est un meilleur film que Dirty Harry. Dans ce dernier Harry Calahan est confronté à un psychopathe qui sème la panique tandis que dans Magnum Force Harry s'oppose à plusieurs ennemis se sont des ennemis auxquels il ne se serait pas attendu au départ. La criminalité est toujours en hausse il y a trop de corruption et trop peu de vrais flics comme lui. Lorsqu'il fait la rencontre de jeunes flics en herbe il est étonné par leurs qualités. Clint Eastwood joue parfaitement le rôle du Harry Callahan à l'ancienne. Il y a de la violence mais ce qui est étrange c'est que vous soutenez Callahan dans le nettoyage de la ville. C'est l'un des meilleurs films de la série Dirty Harry...

Voilà le second épisode de la saga Dirty Harry où Ted Post succède à Don Siegel. Il réussit parfaitement à instaurer le même ton que le premier avec des dialogues savoureux, d'excellents acteurs, des critiques vis-à-vis de la police mais aussi de très bonnes d'action (je prends comme exemple la scène finale qui est vraiment géniale). A voir!