Je ne connaissais pas du tout l'inspecteur Harry et j'ai été conquis dès les premières minutes avec une réplique qui tue. A la question où on lui demandait ce qu'il venait de faire, il répondit (au maire) : "je viens de passer 3/4 d'heure assis sur mon cul à attendre que vous vous décidiez". L'inspecteur Harry, c'est ça. Un flic aux méthodes expéditives qui ne montre aucun respect pour l'autorité et la loi. C'est donc logiquement qu'on le qualifia, lui et son interprète Clint Eastwood, de raciste et de réactionnaire. Ce qui est faux bien entendu, les films de Clint Eastwood depuis une dizaine d'années (au hasard Sur la route de Madison, Million Dollar Baby, Mémoires de nos pères et Lettres d'Iwo Jima) nous démontrent qu'il n'y a pas plus humain que lui. Harry Callahan est juste un policier qui n'a plus foi en son métier, meurtri par la mort de sa femme et n'acceptant pas que la justice se positionne d'abord sur les droits des criminels plutôt que sur celui des victimes. L'inspecteur Harry est le premier épisode d'une saga qui en comptera 5 en tout et s'étendant de 1971 à 1989. Le film en lui-même est un bon polar urbain, on est au coeur de San Francisco et ça me rappelle les séries policières américaines que je regardais à la télé à la fin des années 80 étant gosse. Il est typique des années 70 et transcendé par le charisme de Clint Eastwood. Violent, drôle, on passe un bon moment avec cette légende du cinéma.
Clint Eastwood dans le rôle de Harry est parfait ! La réalisation de Don Siegel est dynamique et tient le spectateur en haleine du début à la fin...Du grand policier qui entre dans la légende des films cultes.
Tous le charisme et la classe de Eastwood font de cet inspecteur désagréable et expéditif, un héros de premier ordre ultra motivé. Violent, réplique percutante, héros charismatique, actions à gogo, bref un savoureux mélange qui fonctionne à merveille. Merci à Siegel de nous avoir créé ce personnage culte.
Un des films qui a fait la réputation et la célébrité de Clint, Don Siegel aux commandes pour ce polar au personnage principal ambigue, une petite déception en ce qui me concerne, ce n'est pas mauvais bien sur mais il m'a semblé que tous les sujets que le film voulait traiter n'ont été qu'éffleurés, le personnage d'Eastwood bien que politiquemment très incorrect n'est pas vraiment développé, j'ai eu d'ailleurs l'impression que le personnage n'avait qu'une expression faciale, et ce n'est pas quelques perles de dialogues qui ont réussi a me convaincre, son ambiguité au niveau de la justice, des règles, du bien et du mal était une bonne idée surtout quand il est confronté à un "méchant" mais encore là je pense qu'on aurait pu encore aller plus loin. En parlant du "méchant" du film, je l'ai trouvé décevant, assez banal, sans personnalité, lisse, juste cinglé finalement, et comme disait Hitchcock " la qualité d'un film dépend dans la qualité du méchant de l'histoire", enfin quelque chose de ce genre ;-). Il faut reconnaitre que Siegel a su instaurer une ambiance très froide, dur, oppressante par un certain vide de sentiment, de vie ( c'est du ressenti, ça peut etre discuté et discutable ) grâce notamment a la musique de Lalo Schifrin ; le risque pour chaque spectateur est de se retrouver glacer par cette ambiance, presque anesthésié et donc en dehors du film, en dehors de ses enjeux et donc de ne pas rentrer pleinement dans le film ce qui fut mon cas. Un film à voir ne serait ce que pour voir Clint, qui meme si il devait éplucher une pomme de terre serait charismatique par sa prestance.
Voici le role culte de Clint Eastwood!!"L'Inspecteur Harry"sorti en 1971,fit un grand tapage à l'époque,car il critiquait les lois américaines et la police,et ce de façon très virulente.Un polar dur,noir et sec;qui a inspiré toute la génération des policiers actuels.Harry Callahan est jouissif,dans le sens ou il représente l'insubordination et la justice personnelle.Il pose des questionnements éprouvants.Un flic à l'ancienne,qui suit son instinct,qui ne comprend pas la frilosité de la société en évolution,c'est un dinosaure en fait.Eastwood devient instantanément ultra-populaire,mais aussi contesté.L'homme est confondu avec son personnage.Callahan est montré comme le double du serial-killer(au passage saisissant).Un policier avant-gardiste,d'excellente facture.
L'inspecteur Harry Callahan, le rôle mythique de monsieur Clinton Eastwood, le rôle qui a lancé sa carrière d'acteur aux usa... "L'inspecteur Harry" c'est bien plus, c'est tout un symbôle dans l'histoire du film policier américain. C'est un personnage culte du cinéma, entré en ligne droite dans la légende des grands héros de film d'action. Un flic assez peu conventionnel, aux méthodes peu orthodoxes, au comportement raciste, au tempérament quelque peu anarchiste, aux répliques cultes, au cynisme assumé. Un personnage culte en un mot, interprété par Clint comme nul autre acteur n'en aurait été capable. On comprend sans peine que le film a directement marqué les esprits. La mise en scène de Don Siegel se révèle de haut niveau dans les scènes d'action ultra-spectaculaires pour l'époque. Le film alterne d'ailleurs les scènes cultes avec un rythme assez élevé. Au niveau du scénario, on ne va pas dire que le film va très loin dans la finesse et la subtilité psychologique, mais qu'importe ? On prend son pied voilà ce qui compte ! Il est assez intéressant de remarquer la place attriubée au sérial-killer de San Fransisco, référence directe au célèbre "Zodiac" ayant terrifié la population à l'époque. Il est intéressant de voir d'aileurs l'hommage rendu à l'Inspecteur Harry dans le film que David Fincher a consacré au Zodiac en 2007. En terminant avec une bande-son inspirée, on pourra conclure que malgré quelques défauts évients mais facilement pardonnables, on passe un super moment devant "L'inspecteur Harry" et qu'on devient sans problème fan de monsieur Callahan !
Master class ce Harry Calahan. Le premier bon flic facho aux méthodes de méchant, qui va jouer de la sulfateuse pour faire triompher la justice, quitte à se mettre tout le pays à dos. Ca c'est du justicier! Le tout défile sur une pure zik funk 70's pour enrober San Francisco d'une ambiance glauque ce qu'il faut, maintenant le suspense jusqu'à la fin. Un super policier.
Vrai bon polar surtout valable pour montrer ce flic à moitié fou & psycho-rigide garder son insigne tout le long que dure le film ; "Dirty Harry", avec ses clichés ainsi que ses portraits tout faits livrés clés en main , avait au moins le mérite de nous montrer l'Amérique puritaine dans l'exercice de ses fonctions, et , - de plus - ; aujourd'hui imitée par tant de ces (petits) maîtres...
C'est vrai : c'était la période post-subtil de Clint. Et pourtant, quel plaisir! Car même si "L'inspecteur Harry" peut donner l'impression d'un personnage pour le moins basique, c'est en réalité un véritable plaisir de voir à l'écran l'"anti-flic", bien loin des personnages lisses, polis et sans envergure aucune qu'on avait l'occasion de voir à l'époque. A cela, Eastwood répond parfaitement présent : caractère violent, répliques qui tuent, Harry Callahan est ce qu'on pourrait appeler familièrement un "connard." Mais un connard fascinant, tant la présence de l'acteur est importante et le personnage plus complexe qu'il ne pourrait paraitre. Mais l'Inspecteur Harry n'est pas que ça : c'est également un divertissement de haut vol, fort bien orchestré par le toujours très professionnel Don Siegel. Les scènes d'action sont d'ailleurs très bien faites, jusqu'à son point culminant : l'affrontement final. Dommage que le tueur manque alors de charisme, mais l'important est ailleurs : "L'Inspecteur Harry" est au final une belle claque et c'est bien là l'essentiel.
Don Siegel signe là un film culte qui ne prend pas et ne prendra surement jamais une ride. Apeuré par l'ombre du Zodiac, San Francisco nous livre sa version du tueur en série en la personne du Scorpion. Eastwood est phénoménal en flic solitaire et intolérant à la traque d'un mec déséquilibré qui veut faire parler de lui. Enigmatique, Harry n'est pas qu'un porteur de Magnum 44 mais aussi un justicier des années 70 qui nous montre de l'action sans trop en faire et crée un personnage qui reviendra 4 fois plus pour notre plaisir.
Un polar fiévreux qui n'a toujours pas perdu de sa puissance aujourd'hui. Clint Eastwood est toujours parfait en flic du genre mother fucker, au point qu'on se demande comment il a pu réaliser par la suite des films aussi beaux qu'Un Monde Parfait ou Million Dollar Baby. Avec L'Inspecteur Harry, Don Siegel s'impose naturellement comme un grand nom du genre, traçant la route des polars des années qui suivirent...