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chrischambers86
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3,0
Publiée le 23 mars 2011
Le film le moins accessible d'Andrè Tèchinè où le cinèaste joue la carte de la dèsolation : dèsolation de la superbe lande irlandaise aussi bien que des visages de tragèdiennes de ses actrices! Ici les bruits sont hallucinants de rèalisme que ce soit le vent, la plume d'un stylo ou chaque son prend valeur de signe! Marie-France Pisier, Isabelle Adjani, Isabelle Huppert et Pascal Greggory sont remarquables et Tèchinè s'est même permis de donner un petit rôle à Roland Barthes! il est bien dommage que "Les soeurs Brontë ait ètè amputèe de plus d'une heure! Reste une oeuvre èlègante et austère d'une froideur incandescente même s'il manque peut-être la marque d'une vraie personnalitè au niveau de la mise en scène...
C’est un très beau film d’une grande honnêteté cherchant à nous faire vivre et ressentir ce que fut sans doute pour Téchiné la vie de la famille Brontë. Interprétation, décors, costumes, photographies, couleurs, mise en scène, musique tout est techniquement parfait. Il ne me reste que deux étoiles pour le ressenti personnel. Je ne peux même pas en mettre une tant je me sens ici loin de Téchiné. Sa façon de filmer qui ne possède aucune linéarité me gène, les séquences ne se raccordent jamais, ce qui est évidemment un choix volontaire mais qui dans ce contexte romantique me paraît trop systématique. Je suis aussi gêné par le personnage de Anne, trop falot, et l’aspect trop adulte de celui de Charlotte. Enfin, je n’arrive pas à croire qu’il n’y ait pas de magnifiques élans de générosité chez des êtres aussi sensibles…Pourquoi ne filmer que des tranches de vies sombres ? Patrick Brontë le père était un homme exceptionnel qui en plus de ses grandes qualités était soucieux d’améliorer la vie de son entourage. J’aurais aimé que cette ''inimaginable'' famille Brontë laisse aux spectateurs une image plus positive à la mesure de son extraordinaire histoire vécue. pour Téchiné
Les trois rôles principaux sont extraordinaires Pascal Greggory -Branwell ; Isabelle Adjani -Emily Brontë ; Marie-France Pisier -Charlotte Brontë. Les rôles secondaires sont merveilleusement incarnés : Isabelle Huppert Anne Brontë ; Patrick Maggie -Patrick Brontë ; Hélène Surgère -Mrs Robinson. Dans les petits rôles il y a notamment Roland Barthes, Alice Sapritch, Jean Sorel etc. La musique de Philippe Sarde est comme toujours impeccable. La photographie de Nuytten fait merveille sur la lande du Yorkshire et dans les villages nocturnes. Le scénario de Bonitzer, fondé exclusivement sur les faits prouvés et supprimant toutes les transitions traditionnelle sans preuve historique, après épuration virtuose par Jean Gruault se révèle d'une grande efficacité : cette histoire ultra romantique et vingt fois répétée des trois sœurs Brontë qui se substituent dans sa mission littéraire à leur frère défaillant et perdu n'ennuie pas une seconde. Et pourtant. Et pourtant il manque quelque chose. Quelque chose qui ressemble au baroque qui manque à Barocco, à la passion qui manque à Hôtel des Amériques, au rythme de saga qui manque à Souvenirs d'en France. Il manque du romanesque et tout est teinté de froid comme souvent dans Téchiné. Téchiné, cinéaste virtuose et perfectionniste, déçoit en effet à long terme car il n'émeut pas vraiment. Il y a toujours chez lui une retenue et des ellipses qui fatiguent. L'imagination n'embarque pas dans le film. C'est difficile à définir mais c'est comme si la diégèse tombait en panne à force de ne pas vouloir être trop narratif. Je reconnais là un tic Gaumont et ça m'embête. On veut faire nerveux et court avec des sujets qui ne s'y prêtent. En fait je pense que si Téchiné avait eu le cran de demander à faire un film de deux fois 100 min comme Ryan's Daughter ou Jivago de Lean, il aurait pu faire un chef d'oeuvre. Là en 120 min, ça tourne court en permanence et il détruit la simple capacité pour Adjani d'exprimer sa fièvre névrotique naturelle qui va si bien à Emily (sauf dans la scène où elle porte Gréggory au pub, une scène d'antologie). Téchiné gâche son sujet. J'ai trop aimé Téchiné, l'homme autant que le cinéaste, pour le lui pardonner.
Le casting, le thème, le réalisateur...tout est attirant dans ce film ! Mais bon sang que c'est indigeste ! Le jeu d'acteurs est épouvantable, c'est lent et ennuyeux ! Une horreur...Je n'ai pas adhéré du tout et ce fut un vrai moment de solitude !
Vu au début des années 80 j'en gardais un très bon souvenir. Je n'aurais peut-être pas du le revoir. J'ai trouvé qu'il avait mal vieilli, je me suis ennuyé, il ne m'a pas touché comme la première fois, il faut dire que j'avais 15 ans et dans un autre été d'esprit. Reste un sublime casting, Adjani, Huppert, Greggory, tout jeune au début de leurs carrières ou presque, mais aussi Alice Sapritch, Roland Bertin, Jean Sorel ou Hélène Surgère entre autres. Aride et pas facile d'accès. Sans doute l'un des films de Téchiné les plus exigeant.
Retranscrire l'ambiance morose de cette lande anglaise à travers une atmosphère funèbrement froide ainsi qu'un travail minutieux sur les lumières et des décors minimalistes n'impliquait pas de désincarner ainsi les dialogues, rendus tellement artificiels par leur écriture outrancière et cet ânonnement si peu naturel qui en vient à nous couper de toute empathie vis-à-vis de cette fratrie dont les individualités sont pourtant clairement identifiables au regard de leurs œuvres respectives. Et quel gâchis de brider ainsi le talent de Marie-France Pisier et d'Isabelle Adjani, trop peu libres de prêter corps et cœur à leurs personnages! Pascal Greggory échappe davantage pour sa part à cette déplorable direction artistique tandis qu'Isabelle Huppert me semble égale à elle-même, ce qui n'est guère un compliment... Et que dire de cette fin voulue symbolique mais scénaristiquement si peu pertinente! Bref une tentative gâchée par sa prétention malgré ses qualités esthétiques!
Les deux plus grandes actrices françaises (Isabelles Adjani et Huppert) et linimitable M.F. Pisier ne peuvent que donner leau à la bouche Et bien, il vaut mieux garder ce film comme un fantasme de cinéma que de passer à laction de le visionner ! Que dennui ! Mise en scène classique, jeux dacteur poussés à lextrême, scénario ne tenant pas debout Enfin, quelle est cette plaisanterie ! A oublier illico.
Tout semblait réuni pour un excellent film, histoire, casting, ambiance et paysages sauf que le découpage assassin et la pompe qui lui est appliqué limite de beaucoup son impact. On survole chaque personnage sans véritablement comprendre, un gaspillage presque impardonnable quand on voit la prestation éblouissante d'une Isabelle Adjani par exemple.
Le portrait d'écrivains au cinéma souffre d'une difficulté. Comment traduire en image les sources d'inspiration, mais aussi de la psychologie d'un auteur qui s'est surtout exprimé par le roman ?
La difficulté est telle que peu de cinéastes y sont parvenus. De mémoire citons Paul Schrader avec Mishima et jane Campion avec Yeats dans " bright star" voire Terence Davies avec " emily Dickinson".
Malgré un casting de premier ordre, Techine ne relève pas complètement le défi avec " les sœurs Bronte".
Si la première partie, dominée par la prestation de Pascal Greggory,est sans doute la meilleure, la seconde connait des ruptures de rythme malheureusement dommageable à l'ensemble.
Marie France Pisier écrase Adjani ( franchement ici très loin loin d'être à son meilleur niveau) et Huppert ( actrice de mon point de vue desservie par son manque de charisme et par l'uniformité systématique de son jeu - sauf chez Chabrol).
On peut mettre ( au-delà de l'interprétation de Pisier et de celle de Greggory) au crédit du film la photo très réussie, les plans sur la lande , les paysages magnifiques et les décors et au-dessus de tout, le désir qu'il suscite de lire les livres des sœurs Bronte, fratrie de génie de la littérature, trop tôt disparues.
Selon les témoignages, l'ambiance sur le tournage n'était pas au beau fixe entre les actrices et cela se voit à l'image. Le film n'obtint pas un soutien de la critique lors de sa sortie, mais le public ne le bouda pas.
André Techine, cineaste qui vient de la critique, se situe à une place à part dans le cinéma français. On peut le situer à la lisière du film d'auteur et du cinéma grand public ( en raison d'une distribution ou emerge le plus souvent une ou deux stars).
Au spectateur qui voudrait mieux connaître ce cinéaste, je recommande de préférence de voir " ma saison préférée " et " les roseaux sauvages" voire " les voleurs" qui représentent, à mes yeux, le meilleur de sa filmographie.
Des images certes austères mais néanmoins magnifiques. Dommage que le scénario original ait été amputé de plus d'une heure et les chutes détruites; ceux qui rêveraient d'une version longue en seront pour leurs frais. A noter le moment où Emily vient chercher son frère Branwell ivre à l'auberge du Taureau Noir, pour le ramener à la maison: le chaleureux baiser qu'elle pose sur sa joue dans le vent glacial, confèrent à de cette scène sublime ( à prendre ici au sens le plus noble et le plus authentique du terme), un romantisme digne des plus grand chefs d'oeuvre.
Film passionnant sur la vie des Soeurs Brontë avec un très beau casting féminin, en cohérence avec la personnalité des soeurs: qui aurait pu mieux interpréter la torturée, la passionnée Emily Brontë qu'Adjani? Il en va de même pour la discrète et austère Anne Brontë interprétée par Huppert, ainsi que pour l'ainée des trois soeurs, Emily, interprétée par Marie-France Pisier. Certains reprochent au film un côté trop austère, mais n'était-ce pas la vie de ces filles de pasteur, qui vivaient presque coupées du monde? Ce film offre également de magnifiques images, notamment celles de la lande, paysage sauvage et romantique, que l'on retrouve dans l'unique roman d'emily Brontë: Les Hauts de Hurle-Vent.
bon film, il évoque l'époque de rébellion des filles qui veulent être libres et avoir les même droits que les hommes en début 19 eme siècle, fin des temps médiévaux, deux filles sont mises en avant et et cherchent a effectuer des métiers a une époque encore très fragile pour les filles qui cherches a travailler car elles sont encore souvent mise a l'écart et doivent rester a la maison, elles se battent avec leurs père pour pouvoir voyager ou devennir professeur. au final a cette époque seul des haut rang et hautes sociétés peuvent autoriser les filles a gagner en liberté, une école pour fille de haut rang est donc mise en place, la grand mère malade fesant partie d'une ancienne génération a du mal a comprendre.
finalement le scénario n'est pas forcément très intéressant et c'est sur le plan historique que le film est intéressant, il fait plus office de doccumentaire, par compte 2h pour un film documentaire c'est plutot très long.
les robes traditionnels sont magnifiques, les acteurs et actrices sont très doué, le doublage français est exellent, très bon caméraman, très bonne réalisation.
André Téchiné évoque l'existence des soeurs Brontë et de leur frère Branwell selon un point de vue et un style qu'on peut juger alternativement rébarbatifs et envoûtants...Cette dualité s'exerce tout au long d'un film ouvertement romantique, au sens le plus littéral du terme, exposant de façon lacunaire et elliptique les tourments existentiels et intellectuels d'une fratrie aux dispositions littéraires inégalement assumées. La beauté formelle du film (la lande anglaise et la minutie des costumes et des intérieurs, tout autant que l'éclairage,le cadrage rappelant la peinture flamande) est à double tranchant, si je peux dire. Elle participe également, en effet, d'une mise en scène affectée et figée, prolongée par la composition des comédien(ne)s, le geste lent et compassé, l'attitude soumise empreinte d'une rigueur toute protestante qui culmine lorsqu'Anne et Branwell Brontë font office de précepteurs chez de sévères bourgeois méthodistes. Dans ce film sans repère temporel ni géographique, on s'attache à quelques séquences quand prend forme une idée dramatique précise. Ce n'est pas toujours le cas parce que la personnalité intellectuelle et psychologique des protagonistes reste, en dehors du caractère velléitaire du frère, plutôt indéfinie. La lenteur et le maniérisme du récit, son austérité, l'accablement ostentatoire des personnages procèdent d'un exercice de style irréaliste et d'une esthétique à l'intérieur desquels je n'ai pas trouvé forcément une matière dramatique intéressante ou émouvante.