hétique. André Téchiné ou l'incarnation même de la vacuité. Tout sonne faux, et ce dès les premières secondes : les dialogues surtout, les personnages, l'interprétation (des acteurs principaux au moindre des figurants, excepté Dewaere bien sûr), l'« histoire » (appelons plutôt ça le prétexte), les mouvements de caméra, la mise en scène, la musique (un ersatz de Georges Delerue). Apparemment Téchiné n'a pas peur du ridicule, il enchaîne les banalités en tous genres, les lieux communs, les clichés les plus grossiers, quand ce n'est pas navrant de vulgarité. Catherine Deneuve avec son visage figé de poupée est totalement insignifiante (pas sûr que ce soit uniquement dû à Téchiné), et Patrick Dewaere hérite d'un rôle stupide et honteusement sous-développé. A se demander ce qu'il fait au milieu de cette farce grotesque, ce simili-film ridicule et prétentieux. 90 longues minutes de vide, de facilité, de lobotomisation totale. Quel statisme! Quelle tiédeur! Quel infantilisme! On croirait qu'on a forcé Téchiné à faire son film tellement il assure le service minimum. A moins qu'il ne soit tout simplement mauvais, même s'il se croit sans doute l'égal d'un Truffaut. Le niveau de l'ensemble n'est même pas digne d'un bête film amateur, heureusement que la photographie soignée de Nuytten donne l'illusion qu'«Hôtel des Amériques» s'apparente au cinéma. A réserver aux insomniaques. [0/4] http://artetpoiesis.blogspot.fr/