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chrischambers86
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5,0
Publiée le 19 octobre 2007
L'un des plus beaux films des annèes 20! Chez Paul Fejos, les influences europèennes se conjuguent harmonieusement - le temps d'un chef d'oeuvre - avec les rythmes amèricains! D'où cette chronique au charme inègalè! L'histoire de "Lonesome" fait sensation par sa simplicitè! Deux jeunes gens se rencontrent dans une fête foraine! Coup de foudre! La foule les sèpare! Dèsespoir! La pirouette finale qu'on ne dèvoilera pas est magnifique... Barbara Kent et Glenn Tyron en amoureux du dimanche sont d'une vèritè sidèrante! Et comment ne pas se remèmorer les plaisirs du parc d'attraction de Coney Island avec sa nuit, sa plage, dècor où ils se meuvent, saisi avec justesse et sensibilitè! Pas la moindre mièvrerie dans cette superbe chronique d'une idylle à Coney Island, mais un humour et une complicitè discrète qui font de "Lonesome" une oeuvre unique et inoubliable du cinèma muet...
J'avais vu Solitude lors de ma jeunesse, j'en avais gardé un souvenir fort. Grâce à allociné qui m'a fait connaître des grands amateurs de beaux films, je viens de le redécouvrir. C'est un pur joyau du cinéma muet.'' Solitude'' n'est pas le titre qui lui convient le mieux puisque il y a un grouillement incessant de personnes et aussi parce qu'il s'agit d'un ''coup de foudre'', orage compris, qui est sans doute le plus beau et le plus émouvant que je n'ai jamais vu au cinéma. Sa principale qualité est l'émotion douce qui se dégage en permanence de la mise en scène de Fejos. Je suis absolument certain que ce film a du profondément influencer John Ford tant j'y retrouve son tempo. La séquence sur la plage est merveilleuse, elle vous fait toucher du doigt le bonheur sur terre, mieux encore que lorsqu'on a la chance de connaître de tels moments puisque, hélas, ils passent si vite que l'on ne peut en apprécier, sur l'instant, leur prix. Fejos, c'est la grâce même pour raconter des histoires simples qui devraient arriver à chacun de nous si nous prêtions plus d'attention aux autres. Il semble que les américains aient perdu le négatif original,cela me laisse sans voix.
Ce film rappelle "L'Aurore", non seulement par ses fulgurances d'un Paul Fejos très inspiré qui le rend parfois digne du chef d'oeuvre de Murnau, mais aussi par le fait qu'il raconte aussi une histoire d'une banalité extrême mais qui est tellement bien racontée par la caméra qu'on s'en fout (au contraire même, c'est ce qui fait une partie du charme de ce film!). Et vas-y que je te fous des mouvements de caméra et des surimpressions tellement grandioses tout au long du film qu'on ne peut qu'être impressionné. La séquence la plus magistrale est sans conteste le passage sans arrêt, au début du film, des postes de standardiste où travaille la femme à l'usine où travaille l'homme. Le montage est incroyablement bluffant de modernité (direct un Oscar rien que pour cette séquence!). Le naturel de l'interprétation des deux acteurs principaux, en particulier celui de la très charmante Barbara Kent qui a un sourire qui n'a rien à envier à celui de Julia Roberts, achève de rendre ce très beau film totalement indispensable.