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Nicolas L.
86 abonnés
1 741 critiques
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3,5
Publiée le 13 juillet 2024
Film suédois muet. C'est sur dit comme ça, ça donne pas super envie. Et pourtant.... Le film est captivant, composé de 9 chapitres, il raconte une histoire d'amour assez moderne où se mêlent divers lieux magnifiés par la photo et le cadre (notamment les montagnes et cascades scandinaves sublimes). Et puis le jeu des acteurs est assez fins et assez loin des caricatures théâtrales qui se faisaient beaucoup à cette époque. Donc bonne surprise et c'était pourtant pas gagné ! Comme quoi...
Magnifique film, puissant, subtil et lyrique. A mesure que je découvre Victor Sjöström, il apparaît comme l'un des géants de l'ère du muet. C'est sûrement l'un des plus grands réalisateurs de cette période riche en chefs-d’œuvre, et en même temps un excellent acteur.
Les Proscrits est une histoire archétypale, mais elle est très bien traitée par Sjöström. Le jeu des acteurs est impeccable, ce qui est rare pour des films des années 1910. Tout est dans la retenue et la suggestion.
Récit d'amour impossible très fort, c'est aussi un film aux somptueuses prises de vue. Sjöström est un maître de la composition du plan et des cadrages, sans pour autant chercher l'esthétisation à tout prix. Et puis ces images de la nature féroce et sauvage, en Laponie, ne peuvent que marquer le spectateur. Sans compter que plusieurs scènes haletantes maintiennent le spectateur en éveil, alors que le rythme du long métrage est naturel et harmonieux, sans faiblir.
Au total c'est un beau et grand film. Quelques éléments m'empêchent de lui mettre une note supérieure (je me garderai bien de spoiler l'histoire), mais ça me semble être un long métrage incontournable, qui montre que les cinéastes européens n'avaient rien à envier aux Américains à cette époque, bien au contraire. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si Hollywood s'est construit sur un très grand nombre de cinéastes européens s'y étant exilés... parmi lesquels Victor Sjöström.
Dans Les proscrits, Victor Sjöström use de plusieurs genres cinématographiques. Le début du film semble engager les spectateurs dans une veine pastorale, sorte de poème dédié à la nature suédoise. Puis, une histoire d’amour tumultueuse intervient rapidement entre les deux protagonistes centraux interprétés par le réalisateur et Edith Erastoff. Deux amants unis par l’amour mais séparés par une grande différence d’âge. Cet élément de scénario et la présence de flashbacks font partie des nombreuses libertés que se permet Sjöström dans un film qui vire ici à l’identification de la réelle identité de son personnage. Critique complète sur incineveritasblog.wordpress.com/festivals/la-rochelle/2019-2/
Ce film bien qu'étant une critique de la société et de ses paradigmes, doit surtout être regardé comme un hommage à la vie, à l'instinct de survie. L'homme face à la nature se débat sans cesse trouvant sur son passage des ennemis, des alliés. Ils se mets en groupe, fuient ce groupe, passe de maître à esclave en quelques secondes. Il s'agit en fait d'une fresque sur la vie. Et dans le tumulte et la splendeur des montagnes, les marginaux, les parias n'ont plus que les éléments comme ennemis. Rare sont les films qui montrent aussi bien le rapport de l'homme au monde sauvage. Ce film ressemble à un tableau de Caspar David Driedrich. Le cinéma a encore frappé!!
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4,0
Publiée le 22 octobre 2009
"Les proscrits" confirma la maitrise du cinèaste suèdois Victor Sjöstrom! De ce grand film lyrique des annèes 10, qui raconta l'amour scandaleux d'un vagabond et d'une riche fermière, on n'hèsitera pas à dire qu'il fut en son temps l'un des plus beaux films au monde! Sjöstrom fait èclater le carcan thèâtral qui pesait sur l'art cinèmatographique: il aère le cinèma et donne à la camèra un rôle prèpondèrant où le dècor naturel fait de montagnes et torrents joue ici un rôle essentiel! "Les proscrits" consacre cette èvolution et consacre Sjöstrom comme le cinèaste lyrique par excellence! A dècouvrir absolument...