Il y a des plans magnifiques, des beaux dialogues, une belle interprétation, un ton à la fois comique, sincère et tristement anecdotique. Le film nous parle de cette star, Bardot qui n'en peux plus. Un dernier signal d'alarme, un cri, une chute qu'elle annonce. Mais ces fondus au noir, ces ratés techniques, cette musique horrible (une des pires BO qu'il m'a été donné à entendre) peut être du au manque du budget et au projet initial (un téléfilm de commande). Bref c'était bien, mais ça aurait pu être tellement mieux !
A l'inverse de la plupart des commentaires je trouve que le film n'a pas vieilli tant que ça, il y a même une certaine modernité dans le jeu des acteurs tentant de se protéger de la notoriété comme le ferait aujourd'hui n'importe quel rock star. Brigitte Bardot est plus que crédible dans son propre rôle et l'enchainement des séquences jusqu'à la fin inéluctable est parfaitement maitrisé par Louis Malle. Et puis comme le dit Mastroianni dans son dernier dialogue, "nous n'y sommes pour rien, ce n'est pas notre faute". C'est bien là une définition de la tragédie, spoiler: tragédie moderne rejoignant l'antique qui se jour sur la scène dans l'antique cité de Spoleto.
Sans intérêt. On ne s'apitoie pas plus sur le cas de cette jeune femme se regardant le nombril pendant une heure et demie, et ne sachant que faire de son argent et de sa célébrité (d'autant qu'elle a provoqué elle-même l'apparition des paparazzi par sa vie tumultueuse), qu'on ne pleurera 40 ans plus tard sur le sort de Valeria Bruni-Tedeschi, ennuyée d'avoir autant d'argent... Par ailleurs, le film est artificiel, et l'insupportable diction de Brigitte Bardot sur des répliques consternantes de niaiserie ("Le monde est moche... je te déteste! Je vous déteste tous!") n'arrange rien...
On a beau avoir beaucoup d’indulgence pour Louis Malle, force est de reconnaître qu’il n’a pas fait que des chefs-d’œuvre. Après « Les amants » et avant « Le voleur », il semble avoir eu un petit coup de mou. De surcroît, il faut le génie de Clouzot pour rendre le jeu de Bardot acceptable ... Le parti pris du film est celui d’une espèce de documentaire sur les affres de la célébrité. Dans une vraie-fausse démarcation avec sa propre vie, Bardot interprète un double d’elle-même pourchassé par les papparazzi. Ceci mis à part, le casting n’est pas honteux: Mastroianni par exemple, doublé étrangement par Michel Auclair, ce qui rend son jeu singulièrement artificiel. Autre caractéristique gênante dans le film, une voix off destinée à pallier les insuffisances de la réalisation, ou à la raccourcir. Cela ne rend pas pour autant le rythme moins lancinant. Difficile de garder une attention soutenue dans cette série de gros plans et d’arrêts sur image, sans doute destinés à styliser l’ensemble (?). Par ailleurs, Malle étant lui-même issu d’une famille de la haute bourgeoisie (Beghin) il s’est longtemps penché avec prédilection sur ce milieu. Difficile de partager cet enthousiasme sans un minimum d’empathie pour les personnages. La voix de Bardot qui sonne souvent faux peut susciter l’agacement. De belles images ne font pas forcément un beau film ...
Pas mal de faiblesses dans ce film: scénario sans grand intérêt, montage moyen... La réalité de la vie des stars harcelées est cependant bien perceptible et remonte l'intérêt du film.
Grosse déception, je m'attendais à mieux. Scénario minimaliste sur la vie d'un star (BB elle même en fait ce qui a fait le succès du film à l'apogée de sa carrière) dialogues débiles "le monde est moche je te déteste" J'admire beaucoup BB comme femme mais elle joue comme un bulot, sa diction est insupportable. Aucun alchimie avec le grand Marcello Mastroianni (qui n'aimait pas ce film) pourquoi avoir accepté ce rôle de faire valoir ?? Bref un ennui total
Merveille absolue, symbiose idéale entre deux génies : BB et Marcello, magnifiés par le regard que Louis Malle pose sur eux. Tout est poésie, intelligence, justesse, réalisme, perfection technique des cadrages et du montage dont la modernité n'a pas pris une ride. La présence de BB est électrisante comme au premier jour, véridique, profondément tragique, magistralement vivante. Peu d'actrices dans toute l'histoire de cet art étrange ont eu autant d'humilité, de justesse, BB est la vérité même. Le couple qu'elle forme avec l'irremplaçable Mastroianni traverse les décennies sans ternir d'une image. Tout y est justifié, humainement exact. Penser que ce film intemporel a soixante-deux ans est simplement stupéfiant, A-t-elle regardé ce soir son film depuis La Madrague ? On se plaît à se le demander mais il se pourrait qu'elle se fiche du cinéma depuis longtemps.
Une sublime danseuse part à Paris pour fuir un amour impossible. Elle devient très vite une star, rapidement harcelée par les paparazzi et son public. Perdue, elle décide de revenir en Suisse…
La fiction et la réalité s’entremêlent pour une Brigitte Bardot au sommet de son art et filmée avec amour. Excellent !
Comme ce film a bien vieilli! L'amour et les beaux textes suffiront il à sauver la bête traquée par les chasseurs? La beauté des images et des personnages émeuvent et s'impriment en nous.
Sublime. Jill, la Suisse, la mise en abîme de la vie d’actrice, Paris, le Mythe Bardot sous les flashs… puis la nausée, et Mastroianni le protecteur, l’Italie, l’enfermement, l’amour, et enfin la tragédie… Ce Palais signe la mort de la déesse et de l’amour. WoW. Dommage que Mastroianni ne soit pas à son max.
Boff boff ! Deux acteurs-cultes essayent de mettre un rythme, un élan, à ce film qui tourne en rond et dont il ne ressort pas grand-chose. Tout au plus, peut-on se rendre compte de l'influence très néfaste des paparazzi sur la vie privée... mais ça on le savait déjà.
Pour les Bardophiles, cet objet rare constituera sans doute une sucrerie à savourer cet été avec délectation. Pour les autres, dont je suis, ce ne sera qu'un film assez décevant, qui échoue à nous faire partager les tourments existentiels d'une petite fille gâtée.