A l’origine du triomphe mondial des Canons de Navarone (Jack Lee Thompson, 1961), le producteur et scénariste Carl Foreman choisit d’adapter en 1968 le roman de Heck Allen (sous le pseudo Will Henry) L’or de MacKenna afin d’en faire une nouvelle superproduction destinée à casser la baraque au box-office. Afin de réitérer le miracle de Navarone, il embauche la même équipe artistique, avec aux commandes le yes man Jack Lee Thompson et devant la caméra la star Gregory Peck. Doté d’un budget astronomique de 7 millions de dollars, le film a dès le départ la vocation d’être un divertissement total voué à impressionner les foules du monde entier. A partir d’une simple histoire de chasse au trésor qui semble calquée sur celle du Trésor de la Sierra Madre de Huston, le scénariste a greffé des péripéties toujours plus folles, faisant intervenir tous les ingrédients traditionnels d’un bon western (des Indiens, des soldats, des brigands, des chevauchées, des duels) en les épiçant d’une scène d’érotisme soft et d’un final grandiose qui tire vers le film catastrophe (le but étant bien évidemment de rivaliser avec la scène de destruction finale de Navarone )
Dans sa folie des grandeurs, Carl Foreman s’est laissé piéger et a accouché d’une œuvre monstrueuse de plus de trois heures qui a ensuite été charcutée dans la salle de montage pour revenir à une durée plus raisonnable de deux heures. Ce massacre a fini par avoir raison d’un script déjà passablement absurde, une voix off étant chargée de combler les vides. Monté à la truelle, cet ancêtre du blockbuster contemporain se retrouve sérieusement handicapé par des raccourcis narratifs douteux, ainsi que par un nombre conséquent de raccords foireux. Mais la plus grosse erreur de Foreman est d’avoir confié la réalisation de son bébé à Jack Lee Thompson. Visiblement content d’avoir les coudées franches avec un budget conséquent, le cinéaste semble pris d’une frénésie filmique qui confine à la folie furieuse. Au lieu de suggérer les états d’âme de ses personnages, Thompson montre absolument tout. Là où un plan furtif suffirait à créer une tension, il en fait des tonnes en agitant sa caméra dans tous les sens. Parfois, il parvient à nous estomaquer par ses prouesses, mais il n’évite malheureusement pas toujours le ridicule (les plans subjectifs lors des chevauchées au-dessus du vide). Il use et abuse d’effets spéciaux ratés (les plans accélérés très visibles, les transparences affreuses, les mannequins en mousse projetés dans le vide) au lieu de suggérer ce qu’il ne peut concrétiser de manière convaincante à l’écran.
Une jeune femme Apache jalouse et mutique qui paraît aussi Apache que moi je suis Martien, un générique chanté par feu notre Johnny national ( " Rendez- vuuuuuuu " 😄 ) même pas crédité au générique , les maquettes de décors paysagers à éclater de rire , le rêve de Vie Parisienne d Omar Sharif, etç ... Je préfère m' interrompre là !