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Julien D
1 219 abonnés
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3,0
Publiée le 2 décembre 2012
Alors que, dans les années 80, le cinéma américain faisait se multiplier les polars musclés, jamais la lutte antigang californienne n’avait été filmée avec autant de fatalisme que dans cette chronique sociale musclée que signa, en 1988, Dennis Hopper lançant ainsi la mode des polars urbains sur un schéma narratif encore efficace 25 ans plus tard. La manière dont sont dépeints le quotidien d’un duo de flics et la guerre des gangs de Los Angeles donnent au film une part de véracité digne d’un documentaire tout en utilisant une mise en scène jouant sur les codes, alors encore naissants, du hip-hop et des séries policières.
Si ce film peut paraître bien banal aujourd'hui, il fût à l'époque un précurseur. D. Hopper signe donc un pur polar urbain, tendu et nerveux, état des lieux d'une ville à la merci de la criminalité et dans laquelle une police de proximité tente de garder un semblant d'ordre et de contrôle. Mais les incompréhensions, les malentendus, le ras-le-bol des flics, les raccourcis et les préjugés reviennent toujours en force quand la société est incapable de trouver une réponse autre que la répression sans s'attaquer aux causes. La mise en scène est donc volontairement sobre, les scènes d'action sont réalistes et les acteurs sont impeccables, quelque soit leur rôle. Toutefois, le rythme en pâtit un peu et certains éléments du scénario sont soit attendus soit pas vraiment réussi mais le film reste un modèle du genre et un objet de réflexion fascinant et toujours d'actualité. D'autres critiques sur
L'interprétation, la réalisation et la vision des ghettos de L.A. ne sont pas à jeter pour film. Un bon film policier des années 80 comme il en foisonnait à l'époque. A voir aujourd'hui, c'est assez vieillot. Il existe des vieux films qui gardent une certaine modernité, ce qui n'est pas le cas de celui-ci. Un peu plus de deux heures, qu'on voit passer petit à petit malheureusement car le rythme est assez faiblard après une première demi-heure intense et ce ne sont pas les scènes de poursuites et de fusillades (plutôt bonnes d'ailleurs) qui changeront le regard que l'on porte sur ce film !!
Dans le contexte de l'époque le film est percutant d'autant que les acteurs sont crédibles. Le visionner 20 ans plus tard atténue son effet, le vieillit. La réalisation est bien classique et n'a pas recours à trop d'action et de fioriture.
Il y a du bon et du moins bon dans Colors. Une plongée dans le Los Angeles de la fin des années 80 gangrénés par les gangs, et les quelques policiers chargés de lutter contre leur méfaits. Ce que le film montre bien c est l aspect social du film avec des gangs qui se créent en réponse à la misère à un manque total d avenir et des jeunes qui du coup meurt pour le contrôle d un coin de quartier, un deal de drogue voir un regard de travers. Face à eux les dirigeants mettent une poignée de policiers mal payés pour risquer leur vie et faire un travail de maintien de l ordre bien illusoire tant ils sont dépassés par la situation. Dans Colors le rêve américain a pris quelques rafales de mitraillette dans l aile. Si de ce point de vue Colors et très intéressant avec en plus un bon duo entre Robert Duvall et un Sean Penn à ses débuts, des seconds rôles convaincants; d un point de vue artistique il est bien plus laborieux. Los Angeles est filmé d une manière trop documentaire, c est même assez moche à l image alors qu une bonne photo en aurait fait un très bon film, il souffre aussi malheureusement de quelques longueurs.
Le quotidien de deux flics - le sage et expérimenté Robert Duvall et son jeune collègue fougueux, Sean Penn - en patrouille dans les quartiers défavorisés de L.A. où deux gangs se livre une guerre sans merci. Pour coller au plus près de la réalité, Dennis Hopper n’a pas hésité à poser ses caméras dans les rues mêmes de ces quartiers-là, sous le contrôle des membres d’un vrai gang. « Colors » s’apparente donc à une étude sans équivoque d'un fléau social d'une époque. Dommage que le climax de ce polar urbain ne soit pas aussi dramatique que ne le laissait espérer son sujet.
Un film qui traite des guerres de gang, vu par Dennis Hopper. L'intérêt repose essentiellement sur le jeu de Sean Penn et l'excellent Robert Duvall. Mais je dois dire que je m'attendais à mieux, ça manque de force malgré une bonne bande son.
Encore un duo de flics mal assorti, le jeune fou et le vieux sage, dans la guerre des gangs à L.A.. Trop de longueurs dans ce qui ressemble à un documentaire décousu. Duvall et Penn sont bien. Pas plus.
A travers le quotidien de deux policier, une plongée dans les quartiers de L.A. des années 80... Et aussi et surtout une réflexion sur la nécessité de la parole pour aplanir les conflits et les frustrations d'une jeunesse qui n'a que ses quartiers et ses origines pour revendiquer une identité. Dans le rôle du médiateur, Robert Duvall est extraordinaire d'humanité mais la violence est toujours prêt à surgir. L'histoire d'une lutte éternelle et d'un éternel recommencement. C'est plutôt dans les descriptions des gang que le film pèche davantage. La musique, quant à elle, est restée pas mal.
Juste avant que le phénomène des gangs explosent hors des USA, Dennis Hooper réalisa Colors, polar urbain reprenant la situation chaotiques des Ghettos Californiens. Nous refaisant le coup du jeune flic "chien fou" et du vieux flic expérimentés il dresse une chronique urbaine solide même si la mise en scène d'Hooper reste très basique. Cependant le duo Penn/Duvall est excellent, l'environnement si particulier est parfaitement retranscrit et puis surtout le polar réussit complétement son pari du réalisme bien aidé par une multitude de figurants venant vraiment de ces ghettos avec aussi ,bien sûr, une B.O. sentant bon le rap made in 80's.
Un film très bien ancré (trop peut-être ?) dans son époque qui a le mérite d'être l'un des premiers à soulever le problème des bandes armées qui sévissent à Los Angeles. Bercée par une musique rap de circonstance, "Colours" offre à Sean Penn et Robert Duvall l'occasion d'enfiler avec brio l'uniforme de la police de Los Angeles. Si le scénario n'offre que peu de surprises et de rebondissement, ce film est surtout l'occasion pour Dennis Hopper de dénoncer une fois encore la violence et les inégalités de l'Amérique.
Un excellent film sur la guerre des gangs à Los Angeles, avec un Sean Penn jeune. Même si le scénario peut paraître peu original - deux flics coéquipiers dont l'un expérimenté et posé et l'autre jeune et fougueux, deux gangs de noirs qui s'affrontent sur fond de cartel de drogue -, "Colors" est brillamment réalisé, et l'interprétation est plus que convaincante de la part de tous les acteurs. Le tableau de l'univers des gangs de L.A. est très sombre, avec une volonté de donner une impression de réalisme évidente de la part de Dennis Hopper.
Film emblématique d'une dure époque marquée par les tensions raciales et l'affrontement des gangs dans un L.A. pourri par la vente de drogue et la prostitution (fléau qui perdure encore aujourd'hui), "Colors" arbore fièrement les couleurs du drapeau américain, en érigeant avec patriotisme le considérable travail de la police pour rétablir l'ordre et anéantir le réseau de dealers marchandant librement dans les rues. Ce film de Denis Hopper, engagé dans la lutte de substances (le film, pour ne pas choquer, avait été pensé à la base par des producteurs remplacant la drogue contre un produit pharmaceutique trafiqué, idée absurde non-acceptée par Hopper lui-même), et largement gravé dans le marbre des oeuvres post-Guerre du Vietnam en militant acidement sur la place de l'homme dans une société qui ne lui offre plus de choix, reste un modèle du genre. Son scénario, magistralement découpé jusqu'à l'aboutissement d'un point d'orgue dramatique, se fait le miroir pessimiste d'une Amérique qui regarde son propre désordre, et dont l'inactivité politique se résume à sa capacité d'auto-destruction (violence, inégalités raciales, suicide, drogue). Sa mise en scène, accompagnant avec une assurance impressionnante la rugosité du script, incarne parfaitement, et avec une réelle fibre, le visage d'un Los Angeles détérioré de toutes parts. L'interprétation saisissante de Robert Duvall en vieil officier et celle, fragile et pourtant solide, de Sean Penn (qu'il est toujours étonnant de redécouvrir si jeune) en un assistant immature et sans véritable expérience, pimentent le film d'une profondeur viscérale. La description de ces deux personnages, figures contraires et forcées à s'unir dans un travail d'équipe, fait preuve d'une belle maîtrise de la part d'Hopper ; il dessine, en prenant le temps qu'il faut (ce qui invite parfois à de certaines longueurs), deux animaux cherchant la survie et l'issue à une ville crépusculaire qui les harcèle chaque jour. Le paysage urbain, magnifiquement fi