Avis sur Niqueurs nés

Sous-titré "Natural born fuckers", "Niqueurs-nés" s'inscrit dans la grande tradition du hard parodique. En 1998, c'est donc Fred Coppula qui s'y attelle avec le couple dans le civil Ian Scott / Océane pour reprendre les rôles de Mickey et Mallory Knox (devenus Knix pour l'occasion). Niveau ressemblance avec les personnages du film d'Oliver Stone, Ian Scott porte les mêmes lunettes que Woody Harrelson et finit lui aussi par sacrifier ses cheveux, par contre pour Océane c'est pas trop ça... Qu'à cela ne tienne, la route du Plaisir est devant eux et les voilà partis lui redonner ses lettres de noblesse. A l'instar de "Tueurs nés", le périple se médiatise : avant la conférence de presse, l'illustration en était faite par de courts témoignages vidéo de gens admiratifs du duo Knix. Le flash-back du début, qui revient sur la première rencontre des héros, se ponctue bizarrement par une scène entre Mickey et... une femme mûre (la mère de Mallory !). Les scènes de comédie sont selon moi médiocres et les dialogues pas spécialement raffinés. Relevons par exemple l'analogie facile entre une femme et le billard, même si ça reste du second degré connaissant le réalisateur. Disciple de Patrice Cabanel (qui est présent dans le film), Fred Coppula est un gars très rigolo et sympa, sincèrement, m'enfin j'suis pas trop fan de son style. Dispute, réconciliation, situations invraisemblables et scène de groupe, tout ça nous donne un porno de facture trop classique, pas marrant pour deux sous ni très excitant (quoique là on touche à quelque chose de très subjectif). Etonnant quand même que quatre Hot d'Or l'aient récompensé en 1999 (meilleur remake, meilleur film français à moyen budget, meilleur nouveau réalisateur européen, meilleur nouvel acteur européen). Notons pour finir la participation active de la regrettée Karen Lancaume qui interprète ici une journaliste.