L'ironie cynique de Von Stroheim est grandiosement dévastatrice, avec quelque chose d‘anarchiste. Sous la pompe de la monarchie autrichienne, des aristocrates débauchés, des familles qui monnayent leurs enfants, des prolos grossiers, et des porcs, des porcs... La causticité va jusqu'à subvertir le genre mélo. Reste un paradoxe, le mystère de la personnalité du réalisateur : pour reconstituer avec autant de soin et de luxe les fastes de la société impériale viennoise, il faut bien l'avoir, malgré tout, admiré ou envié.