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Estonius
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1,5
Publiée le 7 mai 2019
on ne juge pas un film sur ses intentions mais sur son résultat, Or ici si l'intention est louable, le résultat est loin d'être à la hauteur. Peu passionnant, bourré de clichés dans l'écriture des personnages, manichéiste jusqu'au ridicule, usant de grandiloquence déplacé et se terminant par une mièvrerie digne du manège enchanté. Par ailleurs comme assez souvent chez Fuller, la progression dramatique du récit est assez mal maîtrisé abusant de raccourcis malheureux t l'interprétation est globalement très moyenne et si Gene Evans s'en sort, Mary Welch composant un rôle mal écrit déçoit et mieux ne vaut pas parler des seconds rôles. Reste l'aspect technique, la photo, les cadrages, mais ce ne sera jamais cela qui fera un film
Daryl Zanuck estimait « Baïonnette au canon » que Fuller venait de réaliser pour la Fox. Il proposa au cinéaste du cinémascope, de la couleur, Gregory Peck, bref, des moyens pour faire un musical, que le grand Sam d’empressa de refuser. C’est avec un budget d’à peine 200 000 $ (les siens) que PARK ROW fut réalisé avec Gene Evans dans le rôle principal et Mary Welch pour son seul grand rôle au cinéma. C’était son film préféré “Park Row it’s me�. Au vu du résultat ça se comprend ! Le film est un plaidoyer passionné pour la liberté de la presse, tout en nous relatant l’invention de la Linotype qui révolutionna l’impression et de la souscription pour la Statue de la Liberté (menée en réalité par Pulitzer). En revenant à ses premiers amours, Fuller dès le générique dédie ce film aux journalistes américains et à l’ombre de cette grande histoire se déroule l’habituel combat du capital pour les sacro saintes parts de marché, ici des lecteurs, donc du tirage, donc de la pub pour s’affranchir des groupes de pression et de la politique. Modèle inversé par rapport aux presses subventionnées ou sous tutelle politique. Josiah Davenport, interprété par Herbert Heyes, rappelle que les Etats Unis sont un pays où la presse est libre, ce qui n’est pas le cas dans beaucoup de pays, et que tout homme de presse se doit de défendre cette liberté. Mais dans cette course au tirage à tout prix Fuller dénonce aussi la recherche du sensationnel aux dépends de l’important. Filmé en 14 jours, le film offre une mise en scène simple et ramassée qui apporte un punch évident au discours, si bien que même la bluette parachutée est menée avec beaucoup d’à propos (comme la remarquable scène du baiser, téléphonée mais tellement fluide!), entrecoupé ci et là d’incroyables mouvements de caméra. Film méconnu, en dehors des “Fullériens�, d’autant que la sortie française en 1971 aura donc attendu 19 ans!
Ça commence comme un pari bon enfant entre amis avec création d’un journal et cela se termine par un meurtre et une violence démesurée contre la concurrence. Film féroce sur la presse
Film coup de poing comme sait si bien les faire Fuller. Sec et aride, ne s’écartant pas du sujet ce qui a d’ailleurs mis sur la paille le réalisateur/producteur mais en fit un auteur confirmé, ne racontant que ce qu’il connait. Le journal ‘’Le globe ‘’ est une fiction mais la réalité des faits n’a pas due être beaucoup déformée tant le métier de journaliste tient à cœur à Fuller. Les acteurs sont dirigés parfaitement dans leurs jeux et leurs déplacement, la maitrise se sent en permanence et la mise en scène est originale tant elle est resserrée. Les scènes dans le bar sont filmées comme s’il était plus petit qu’en réalité, les personnages sont les uns sur les autres, l’unique scène du baiser est presque un combat consenti. L’hommage posthume autobiographique de Davenport conclu magistralement ce témoignage. Gene Evans qui est un habitué des seconds rôles dans les westerns a trouvé là un rôle de premier plan à sa mesure.